Aux États-Unis, une journaliste, Laura Kipnis, a écrit un pamphlet contre l'amour (Against Love, publié chez Pantheon). Pour elle, l'amour est un mythe, au même titre que le Père Noël. Tout ce que ce mythe réussit à faire, c'est de rendre les gens malheureux.
Autant on a combattu les modèles de perfection physique sous prétexte qu'ils causaient des ravages psychologiques (la fille mince avec de gros seins, le gars musclé avec un «six pack»), autant il faut combattre les modèles de perfection amoureuse qu'on nous sert du matin au soir à la télévision.
Qui sait? L'amour comme on l'a toujours défini tire peut-être à sa fin. On a bien réinventé la famille, pourquoi ne réinventerait-on pas l'amour?
Dans 40 ans, il n'y aura peut-être plus de couples. Que des «fuck friends» qui s'appellent quand l'envie leur prend.
Un peu triste, non?
…parce qu’on adore ça!
Le coup de foudre n’est qu’une reaction chimique aux phéromones produits par l’autre, il y a de nos jours plus de divorces et de séparation qu’il n’y en a jamais eu, les thérapeutes de couples et les coachs pour-personnes-célibataire-cherchant-l’âme-soeur poussent comme des champignons après la pluie. L’amour est disséqué, examiné, expérimenté, analysé puis crucifié sur la place publique (parce qu’on adore ça aussi).
Des gens malheureux à cause de l’amour? Ben oui il y en a. Il y en a aussi qui mangent pas ou qui vivent dans des zones de guerre ou qui ont le sida ou qui se sont fait dévaster tout se qu’ils avaient par des ouragans…
Bref si certains ont tellement rien à faire qu’ils tappent sur l’amour…ils ont surement le temps d’aller creuser quelques puits en Afrique…me semble que ça serait vraiment utile.
L’amour c’est pas le bonheur (d’ailleur qu’est ce qui l’est?), ça arrive et ça se vit. (point)
Mais je dis surement ça parce que les phéromones de mon couple me turlupinent le cerveau…
si j’écrivais un papier à propos d’un livre sans l’avoir lu au préalable, juste en me fiant à un dizaines de phrases d’un résumé et d’un photo de la couverture?
Quest ce que ça ferait de moi?
c’est pourtant ce que les gens font.
On s’aime maintenant de la même façon qu’un enfant(être irrationnel et égoïste s’il en est un) »tombe en Amour » avec les bébelles qu’il voit dans la vitrine du magasin de clown. VEUX! VEUX! VEUX!
et on change malheureusement de partenaires aussi souvent qu’on le faisait, enfant, avec nos jouets, tout aussi bêtement.
dans l’interpersonnel et l’amoureux, même histoire;
on se consomme le temps qui a du sucre dans le bonbon pis après c’est: poubelle.
du ben bon monde!
Quant à mélanger Amour et sexualité…probablement plus une partie du problème que de la solution.
« interesting times ahead! »les amis.
pour vous autre…
Si on avait à comprendre les rapports entre femmes et hommes et à y faire des choix mais SANS pouvoir utiliser le mot « amour »…
Il faudrait parler en toutes lettres de chacun des éléments de ce fourre-tout:
la famille, la démographie, la répartition du fric entre les gens, l’immobilier, les rapports sexuels, l’identité de genre (image de soi-en-tant-que XY-ou-XX), le marché de l’apparence et de la mode (image de soi aux yeux des autres), le commerce pornographique, le commerce culturel (romans, films, chansons…), la pharmacopée de la dépression, la criminalité « justifiée » par l’amour ou l’honneur, la travail ménager, chérie-où-sont-mes-bas, etc. etc.
Non, pitié Madame Kipnis, ne nous enlevez pas le raccourci qui nous évite de parler de tout ça et d’assumer nos vies!
Il suffit d’aller faire un tour sur des sites de «rencontres» style RéseauContact pour constater combien les gens sont devenus pathétiques dans leur recherche d’«amour». Enfin, si on peut appeler ça encore de l’amour…
5 pieds 11 minimum… Je suis très sélective… Bas blancs s’abstenir… Pas de photo, pas de réponse… Plus de 30 ans s’abstenir… Recherche un gars beau, grand, intelligent, cultivé, sportif et autonome financièrement… Ridicule.
Moi j’y vois une influence de la mentalité consumériste sur les relations humaines: je suis le centre de l’univers et j’ai un droit inaliénable (en tant que «consommateur») à ce qu’il y a de mieux sur le «marché» (des célibataires) mais je n’ai aucun compte à rendre à personne parce que je vais «faire affaire» avec quelqu’un d’autre si on me contrarie trop.
Les statistiques le prouvent: de moins en moins de gens sont en couple. Sans compter les pitoyables taux de natalité observés un peu partout dans les pays développés. Comment ça se fait que les gens pouvaient s’endurer il y a 30 ans et ne le peuvent plus maintenant? Attentes démesurées peut-être? Influence néfaste de la télévision (soaps, téléréalité, etc.) et des magazines? Name it.
Carl Jung a écrit que Dieu était mort. Le Time magazine en a fait sa couverture.
Le résultat ? La religion triomphe partout à travers le monde.
Et vous pensez sérieusement qu’UN livre expliquant que l’amour n’existe pas va changer quelque chose ?
Laura Kipnis est loin d’être la première à dire ou écrire celà (et certainement pas la dernière). Va t-elle transformer les mentalités ? J’en doute, car nous avons BESOIN de CROIRE.
Pourquoi notre vie devrait toujours tourner autour du sacro-saint couple? Travail, Famille, Patrie tant qu’a y être!
On voit bien que c’est encore la norme hétérosexiste qui prédomine dans notre société. Les valeurs familiales occupent toujours une place de premier plan.
Il existe une véritable économie de l’amour favorisée par le capitalisme. Qu’on pense à la Saint-Valentin par exemple. Pour être heureux et heureuse dans la vie soyez en couple!
Plus triste que ça, tu meurs.
Je ne pense pas que l’amour soit en voie de disparition, nous devons cependant ajusté nos flûtes en fonction d’un système de plus en plus exigeant envers l’homme et la femme ainsi qu’envers la famille. À nous de fixer nos priorités et nos limites.
Petites pensées que j’ai écrite il y a quelques années et qui ont traits à l’amour.
1- La vie est une mélodie qui trouve son harmonie, jour après jour, à la source de l’amour.
2- L’amour se mesure au temps qu’on lui consacre.
3- La sagesse est guide vers l’amour.
4-Le temps de vivre, là où l’amour grandit.
Pour ma part, je combat tout ce qui est susceptible de nuire à l’amour. Que voulez-vous j’aime aimer, je me sens ainsi plus vivante.
Ah oui? L’amour en voit de disparition?
Et ce que je ressens envers ma mère? ou ma soeur? gnagna gna , ce n’est pas de cet amour dont on parle…Moi je suis de l’avis qu’il n’y a qu’un type d’amour, et tout le reste c’est du superficiel. Du moment que j’ai compris que j’aimais quelqu’un et que tout le reste ( l’annonce « officielle », les visites en familles, l’argent, les sorties) n’est qu’une facade pour accomoder les autres qui nous regardent, j’ai trouvé une certaine paix
Bien sûr, je suis en amour, facile à dire… Mais je suis aussi bien d’accord avec le fait que notre société de consommation nous encourage à « jeter » quelqu’un qui ne fait plus notre affaire, au lieux d’essayer de le comprendre plus profondemment et de l’accepter tel qu’il est. Et je crois que c’est à chacun de faire ce choix.
Et puis ce n’est pas parce que l’amour n’est pas éternel qu’il n’existe plus.
Selon moi.
ou ben y’a ça:
http://ec.princeton.edu/get-ec-now.html
ou ça:
http://www.vhemt.org/
Bof! L’amour existera toujours… C’est un sentiment incontrôlable! Le plus difficile selon moi, c’est de s’adapter au fait que comme nous vivons de plus en plus vieux… Les couples doivent s’endurer de plus en plus longtemps… Donc! Anciennement un couple vivait ensemble jusqu’à ce que la mort les séparent…ce qui donnait une longévité d’environ 15 ou 20 ans à leur vie de couple (sous toute réserve, je n’ai pas fait d’étude là-dessus…) Aujourd’hui il faut souvent se taper un minimum de 30 à 50 ans avec le même ou la même personne (partenaire)…
Pas facile de ne pas vouloir aller voir ailleurs des fois! Il reste à savoir si on s’adaptera à cette nouvelle réalité avec le temps… Ou bien on aura un jour le droit à deux ou trois partenaires au courant de notre vie et que ça serait tout à fait normal… Kin!!! Pas une mauvaise idée ça!!! Rires…
L’hétérosexisme est intimement lié au patriarcat et est responsable de l’oppression des gais, lesbiennes, bisexuelles, et transsexuelles. On éduque encore les enfants avec le sacro-saint modèle hétérosexuel, comme si c’était le représentant de la « normalité » et que les autres formes de sexualité sont déviantes ou moins « normales ».
Récemment l’illustre Joseph Facal a déclaré dans un article du Journal de Montréal que les enfants doivent être élevés dans une famille biparentale et hétérosexuelle! Sûrement que les « méchants » homosexuels « hétérophobes » vont torturer et traumatiser les enfants qui seraient élevés par eux et elles!
Il y a tellement d’hypocrisie dans l’idéologie hétérosexiste. Je peux vous assurer que le nombre d’hommes mariés qui aiment avoir des relations sexuelles avec d’autres hommes est assez élevés et ils ne se font pas prier. Par contre ils gardent leur vie de couple hétéro pour être plus « respectables ».
…par toutes sortes de tactiques classiques – intimidation, appel à la norme, dérision, culpabilisation – donne à réfléchir sur son caractère prétendument naturel. Verdi disait pourtant que La Moure « n’a jamais connu de loi ». On peut facilement lire à quel point c’est faux.
Mais la liste que j’ai affichée hier aurait dû inclure un plus grand nombre des éléments positifs qui passent à l’oubliette quand on s’en tient à parler (et souffrir) de La Moure: amitié, tendresse, fusionnement, soin, empathie, écoute, choix, apprentissage, soutien mutuel, admiration, caresse, marginalisation de l’ego… autant de valeurs qui auraient avantage à être reconnues et réclamées comme telles au lieu de passer dans le ‘blender’ du Grand Cliché romantique.
L’idéalisation de l’amour ?
L’amour c’est bien ce qu’on veut qu’il soit, et vous aurez une définition différente de l’amour pour chaque personne que vous interrogerez.
Certes il y les stéréotypes d’amours qui peuvent servir au gens qui ont besoins de modèles. Si le chapeau te fais…
Dans son remarquable essai L’éloge de la fuite, Henri Laborit fait un constat semblable de l’amour.
Un peu déprimant mais très solide comme argumentation.
Et pourquoi Facal n’aurait pas droit à son opinion sur l’éducation des enfants? Y a-t-il des études scientifiques solides qui démontrent que d’être élevé par un couple du même sexe n’occasionne pas de problèmes pour un enfant? Et a-t-on pensé aux impacts pour le jeune dans la cour d’école, où la réalité est moins rose que dans l’esprit des branchés du Plateau?…
Avoir perdu mes parents en très bas âge, j’aurais préféré être élevé par un couple « standard » (eh oui!) fait d’un papa et d’une maman. Je suis sûr que l’immense majorité des gens ressentent la même chose, y compris chez ceux qui prétendent ne pas avoir de problème avec ça (pour les autres…).
À bas l’amour animal?
« L’hétérosexisme est la promotion de la supériorité de l’hétérosexualité comme modèle relationnel par les institutions sociales. » : Irène Demczuk
« Nous vivons dans une société où l’hétérosexualité est promue modèle naturel et normatif de relations amoureuses entre les êtres humains. Traditionnellement, la religion, l’éducation, les médias et la psychologie populaire ont tous véhiculé l’image du couple homme-femme comme seul modèle acceptable de relations amoureuses. Il est donc normal que nous ayons nous-mêmes intégré cette conception. » : Irène Demczuk
La pauvreté socioculturelle des animaux mammifères, humains exclus, ne les a pas mis à l’abri de ce lavage de cerveau hétérosexiste, de cette intégration de conception, pour être politiquement correct, que la méchante culture sociale impose et qu’Irène Demczuck dénonce. Aucun cas d’homosexualité chez les mammifères, excluant les humains, n’a été observé; alors peut-on croire que l’hétérosexisme n’est pas socioculturel, mais naturel? Peut-on penser que la nature fondamentale des mammifères est hétérosexiste (sélection naturelle oblige), et que les arguments contraires ne sont, eux, que des conceptions socioculturelles que l’on tente de nous inculquer, que l’on tente d’intégrer à notre société?
Hétérosexisme : culturel ou naturel? Conception idéologique à intégrer ou pas? Décrier à grands coups d’anathèmes le fait évident que l’hétérosexisme est naturel ne changera rien aux faits. Seul l’aveuglement, volontaire ou inconscient, choisi ou imposé, permet de s’illusionner sur la réalité, d’intégrer l’illusion d’une pseudoréalité fabriquée.
P.-S. Il semble que la liberté d’expression soit à sens unique, selon le jugement pseudo-objectif de ceux qui laissent ou retirent des éléments du blogue de Martineau. L’ouverture d’esprit c’est toujours la qualité que l’on reconnaît à ceux qui pensent comme nous. Les autres, ce sont toujours des bornés…
La parentalité ne doit pas être réservée aux seules familles hétérosexuelles. Il faut en finir avec la « norme » hétérosexiste. Si les préjugés persistent face aux familles et aux parents non-traditionnels alors il faut les combattre au lieu de capituler face à l’oppression patriarcale.
C’est faux… (en plus d’être hors sujet puisqu’on peut ausis bien appliquer la thèese Klipnis à la construction stéréotypée de La Moure chez les homosexuels que chez les hétéros)
« …l’homosexualité a été observée chez plus de 450 espèces, allant de l’ours au dauphin et du goéland au papillon Monarque. Le très conservateur département de l’agriculture de l’État américain de l’Idaho a même quantifié, il y a dix ans, sa population homosexuelle mâle de moutons! Résultat; sur l’ensemble des bêtes de l’État, 8% avaient des comportements homosexuels fréquents. »
(http://www.gayromandie.ch/information/info/animauxgays.htm)
Lexicologique, car les gens croient que l’amour c’est d’être en relation. L’amour est en opposition avec la haine, ces deux éléments se retrouve naturellement à la porté de tous pour engraisser nos motivations. Les motivations de l’âme sont comparable à celles de notre corps. Respirer, manger, dormir et se faire caresser nous apporte un certain confort et certains veulent nous convaincre que c’est ça l’amour, afin de confondre les genres. Pour l’âme; respirer c’est d’être en contact avec l’invisible, manger c’est de recevoir des idées et réaliser des projets, se reposer c’est de penser à autre chose, se faire caresser c’est d’entendre des mots d’appréciations. Pour soulager ces besoins, nous faisons du commerce (pas l’amour), ce qui apporte un certain confort à lequel nous attribuons une certainne valeur. Ce même commerce peut-être fait avec amour tout aussi bien qu’avec méchanceté. Les relations interpersonnel n’est que pure commerce, la négociation franche avant d’entrer en relation avec quelque individu que ce soit est tout aussi essentiel que d’acquérir un produit d’un fournisseur. Car nous entrons en contact avec des individus pour soulager des besoins personnel que seul un autre être vivant peut nous apporter. Il peut être fait avec ou sans amour.
Lorsque l’âme se sens rejetée, dénigrée, dévalorisée, elle n’est pas en manque d’amour, elle est en manque d’attention; au même titre que le corps en manque de nourriture. Dans cette situation, elle s’accrochera à quiconque lui porte un peu d’attention, même si celui-ci lui fait du mal. N’importe quoi plutôt que le manque d’attention. Comme quelqu’un qui accepte de manger un morceau de viande en décomposition pour soulager sa faim. Cette personne ne s’aime pas, elle ne fait pas attention à elle-même avec amour.
L’amour est un engrais pour nos motivation.
Quand j’habitais Montréal, y avait un enfant d’environ 5 ans qui habitait derrière chez moi. Sa mère, quand venait le temps de l’appeler pour souper, gueulait après lui ce genre de propos: – Viens-t’en mon p’tit tabarnak pis attends pas que je vienne te chercher, crisse de morveux!
Son père était pas mieux. Toujours saoul, il jouait avec son chien pendant que l’enfant était laissé à lui-même.
C’était un cas parmi tant d’autres. Me semble qu’il aurait été mieux avec deux gays ou lesbiennes qui en auraient pris soin et lui auraient donné de l’amour, non?
« Y a-t-il des études scientifiques solides qui démontrent que d’être élevé par un couple du même sexe n’occasionne pas de problèmes pour un enfant? »
On ne peut prouver que quelque chose n’existe pas. Il me semble que le fadeau de la preuve incombe à ceux qui allèguent une incidence plus élevée de tels problèmes chez les enfants de couples de même sexe en comparaison des enfants de couples hétéro. Et il est significatif que de telles preuves n’ont pas encore été déposées à ce que sache.
Je connais personnellement des enfants de mères lesbiennes qui sont tout à fait épanouï-es. Imaginez: DEUX mères. Le pied! (Même s’il y en a que ça enfarge dans leur confort moral…)
Je ne comprends bien pas le «on ne peut pas prouver quelque chose qui n’existe pas»…
J’ai seulement dit que l’opposition à l’adoption par des couples gays est pleinement légitime; qu’il n’y a pas d’études scientifiques pour la réfuter. On ne parle plus ici d’«adultes consentants» mais d’enfants. Et n’en déplaise aux militants gays et leurs supporters, on a le droit de se questionner là-dessus.
Je ne pense pas que le «fardeau de la preuve» incombe aux opposants, je pense qu’il incombe à ceux qui veulent exposer des enfants à un environnement inédit, le couple gay, dont on n’a pas évalué les effets.
Je serais curieux de faire un sondage sur la question suivante: «si vous aviez perdu vos parents en très bas âge, auriez-vous préféré: 1-être adopté par un couple hétérosexuel; 2-être adopté par un couple homosexuel; 3-sans importance». Avec ça, on pourrait voir si ceux qui disent appuyer l’adoption par des couples gays l’auraient aussi appuyé pour eux-mêmes… Quand ça ne touche que les autres, c’est tellement facile d’être «tolérants», «progressistes», «ouverts»…
Pour faire simple: On ne peut pas prouver que quelque chose n’existe pas parce qu’il se peut toujours qu’il y ait un endroit où l’on n’a pas regardé, ou qu’on ait une façon de regarder qui nous fait rater la réalité qu’on cherche à élucider.
Ainsi, je n’essaierai jamais de vous prouver qu’il n’existe assurément aucun effet délétère à avoir autre chose que deux parents de sexe différent.
Par contre, si vous m’opposez que l’on ne doit faire quelque chose parce qu’on n’a pas prouvé assurément l’inexistence de graves dangers à le faire, je vous dirai: Présentez-moi des indications de l’existence de ces dangers si vous croyez que votre crainte doit décider des droits fondamentaux des gens.
Et si vous êtes incapable d’en trouver, je chercherai ailleurs, parce que j’ai comme vous, l’intérêt des enfants à coeur.
Mais si, après une bonne revue de la documentation disponible, et l’écoute des meilleurs arguments de tous les gens comme vous, je ne trouve toujours pas d’indication empirique que les parents gais ou lesbiens font généralement pire que les parents hétérosexuels, eh bien! je vous dirai que je ne peux pas prouver l’inexistence des effets délétères dont vous faites l’hypothèse mais que je constate que vous et moi semblons incapable d’en prouver l’existence et qu’alors – plutôt que d’inventer des expériences virtuelles et insignifiantes comme « Auriez-vous aimé avoir des parents gais? – qui rappellent trop l’argument classique des racistes américains anti-Noirs: « Yes, but would you let your sister marry one? » – je crois – et j’espère que vous en conviendrez – que nous devrions laisser les gens qui s’aiment et qui veulent s’occuper d’enfants en avoir ou en adopter sans tenter de les convaincre de nos préjugés sur ce qui pourrait arriver vu que l’on ne sait pas assurément qu’il est impossible que ça arrive.
Ça s’appelle la méthode scientifique et c’est ce que l’humanité a fait de mieux (après la poutine).
J’espère avoir été clair.