Excellent texte dans Le Devoir: Et si les médias nous rendaient complètement paranos et psychotiques, au lieu de nous informer?
Les journalistes renvoient l'image d'adolescents violents et apeurent les parents et les autorités scolaires. La réalité, c'est que les enfants ne sont pas plus violents aujourd'hui qu'ils ne l'étaient il y a 20 ans. Et l'école n'est pas le foyer d'homicides que les médias nous dépeignent.
Partout en Amérique, les taux de criminalité sont en chute libre. Or, pendant que les actes criminels diminuent, la couverture médiatique n'a cessé de gonfler. «Ça finit par créer un faux sentiment de dangerosité chez les personnes», note un spécialiste.
100 % d'accord.
Les gens savent qu’un événement plus un autre événement égale vingt jours de médiatisation.
Il est clair que les deux attentats de la semaine dernièere ont créé une situation de crise. Est-elle uniquement due à une couverture médiatique excessive que démentiraient les statistiques? Je ne crois pas.
On n’avait jamais vu avant le fémicide de l’École Polytechnique de 1989, un homme abattre sélectivement le plus de femmes possibles dans un lieu public, en justifiant ce crime.
La semaine dernière, le même événement s’est reproduit deux fois, y compris auprès de fillettes de 6 à 13 ans. Et dans les deux cas, les agresseurs avaient amené de quoi ligoter et violer leurs victimes.
Est-il illusoire, voire interdit de prendre cela au sérieux?
Oui, la criminalité est en baisse, notamment dans les écoles. Mais il s’agit des actes interpersonnels, où une personne est ciblée, un dealer est buté par un autre, par exemple.
Mais ce qui est en hausse, avec un effet de « modeling » répérable dans bien des cas, ce sont les tueries de masse.
Et quand il y a sélection d’un sexe par l’assassin, les médias se font plus discrets (cf. mon commentaire au billet de Steve Proulx – « Quand la Bête s’éveille »).
Presque aucun média n’a mentionné que TOUS les auteurs de telles tueries ont été des hommes. Sans exception.
Quant aux victimes, on parlera le plus souvent de « morts » au masculin (sous prétexte que le tueur s’est suicidé).
Le sensationnalisme déplace peut-être une analyse réaliste?
La première phrase du texte de Chouinard est un exemple patent de ce déni: « un tueur venu troubler le calme d’une école en pointant son arme sur des innocents ».
Des « innocenTS »? Simplement « pointer une arme »?
Je crois qu’on essaie de nous rassurer en cachant un changement social important.
Toujours dans Le DEVOIR, si c’est la surenchère médiatique qui est le sujet de l’article, comment expliquer cette immense photo couleur qui fait presque toute la page, cette manchette pleine largeur et surtout cette photo de quatre visages compassés?
Quatre visages masculins.
dans ce que disait Michael Moore dans Bowling for Columbine.
Agression / Fusil à plomb
Il tire sur ses camarades
Caroline Roy
Le Journal de Montréal
30/09/2006
Alors que les écoles sont sur un pied d’alerte plus de deux semaines après la fusillade de Dawson, un adolescent a tiré jeudi sur deux de ses camarades de classe avec un fusil à plomb en face d’une école secondaire de Mascouche.
Le malheureux incident s’est produit à l’heure du dîner, à deux pas de l’école du Coteau sur la rue L’Alizée.
Mickaël et Cédric, 13 ans, mangeaient tranquillement sur le gazon lorsque l’agresseur a tiré un coup dans les airs, avant de viser directement les victimes.
«Il nous montrait clairement son arme. Il avait l’air déterminé. Il a tiré sans hésiter», raconte Mickaël Gagnon, qui a bénéficié hier, tout comme son ami, d’une journée de congé afin de se remettre de ses émotions.
Heureusement, les blessures de deux garçons sont mineures. Mickaël a reçu un plomb dans la main et Cédric, au bas du dos.
La mère de Mickaël est surtout choquée parce que son fils s’est fait agresser sans raison apparente. Elle souligne que son garçon a souvent fait l’objet de railleries en raison de son style «émo».
«Mickaël a les cheveux noirs et longs. Comme tous les ‘émos’, il est proche de ses émotions. Les ‘émos’ se font souvent traiter de gais. Son agresseur n’aimait pas son style», explique Myriam Vandecasteele.
Chicane
Le conflit entre les trois jeunes hommes a débuté la veille dans l’autobus à la fin des classes.
«Il m’a dit qu’il cherchait la bagarre, raconte Mickaël à propos de son agresseur. J’ai reçu son coup de coude dans le visage. Moi aussi, je lui ai donné un coup de poing et c’est là qu’il m’a couché par terre.»
«Jeudi matin, il ne voulait pas aller à l’école, dit sa mère. Il ne me disait pas pourquoi….
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« Exprimer ses émotions »… cela suffit apparemment pour déchaîner une virilité exacerbée, qui se structure contre des cibles percues comme féminisées.
le niveau de concurence entre les médias, a besoin de faits divers extraordinaires.
C’est tout, la preuve étant que meme le sujet traité, une fois la crise passée fait l’objet de débats a la une de journeaux dits sérieux comme le devoir.
Il y a manger pour tout le monde meme pour ce blogue, et j’y participe.
Comme quoi, une fois le feu allumé, ce n’est pas si évident de l’éteindre.
Par contre je prefere cette situation a celle d’une censure tout azimut.
Ne tirez pas sur le messager ….
Je trouve très triste cette foutue habitude de taper sur la tête des jeunes sans arrêt… c’est mauvais pour eux, comme pour nous, supposés adultes! Je travail dans le domaine sportif, des jeunes de 8 à 17 ans, j’en vois à longueur d’année, et des gros groupes! Ils travaillent fort en titi et se démènent pour réussir! C’est ça les jeunes. Ils ne sont pas des démons. Il y a deux jours, samedi soir, un groupe d’environ 13 à 16 ados était assis devant une maison, juste à côté de chez moi. Les fenêtres sont grandes ouvertes chez moi, mais je n’entendais aucun son. Tout à coup, j’ai réalisé que la police était là, juste à côté. Là où ces jeunes étaient assis. Je suis sortie voir ce qu’il se passait et j’ai réalisé que quelqu’un avait appelé la police pour aviser qu’il y avait un groupe de jeunes qui se tenait là…. tout tranquille à ne déranger personne. J’ai parlé avec les policiers en leur expliquant que s’ils ne s’étaient pas pointé, je n’aurais jamais su qu’il y avait ces ados, à cet endroit précis, à cette heure là… ils dérangeaient tellement pas, que je ne l’aurait jamais su!!!… Mais quelqu’un a appelé la police! Ils vont allés où les ados si ils ne peuvent même pas s’asseoir en paix devant leur maison? On vit dans une société qui aime démoniser les plus jeunes… et c’est triste… que cet enfant ait touché le pénis d’un autre, ou ait exposé le sien, COME ON PEOPLE!!! qui n’a jamais fait ça à cet âge là??? Ça fait partit de l’apprentissage, c’est normal! Il faut cesser de capoter pour un oui et pour un non! Bordel!!!
– Chérie.
– Quoi mon amour?
– Tu voudrais bien me couper les couilles?
– T’es certain? Depuis le temps que j’en rêve…
– Ouais… J’suis tanné de me sentir à part des autres. J’voudrais que sur les blogues ils me considèrent enfin comme un des leurs. Moi aussi j’veux être une victime du matriarcat québécois.
– Okay. Allonge-toi, je vais t’arranger ça.
– Merci. T’es certaine que ça fera pas mal?
– T’inquiète, j’suis habituée. Ma mère, ma grand-mère et mon arrière grand-mère m’ont toutes appris la technique. Puis si tu savais combien d’hommes j’ai émasculé dans ma vie…
Voilà. Je fais maintenant parti de la gang. Et à partir d’aujourd’hui, je considère les problèmes du monde comme étant la faute aux féministes.
Ça se passe où vos réunions de masculinistes? J’veux ma carte de membre.