Quand il était Secrétaire d'État sous George W. Bush, Colin Powell a appuyé l'intervention militaire en Irak même s'il n'y croyait pas. C'était la grande gaffe de sa carrière, une gaffe qu'il regrettera probablement toute sa vie.
C'est ce qu'affirme une nouvelle biographie qui vient tout juste de paraître.
Parcours tragique d'un "bon soldat" qui voulait obéir aux ordres, même s'il jugeait ces ordres idiots et contre-productifs.
Dans les démocraties on a droit à la dissidence. Bien sûr il en aurait payé le prix politique (quoi qu’il aurait pu passer du côté démocrate de façon honorable). Les extrémistes de droite ne lui auraient jamais pardonné un tel affront, mais aujourd’hui il aurait la conscience tranquille.
Les rois peuvent te déplacer sur l’échiquier comme bon leur semble, mais tu restes seul gardien de ton âme. (Paladin IV)
Près d’un million de civils tués en Irak. Tout ça pour permettre aux terroristes de proliférer. Un gros bravo à cette bande de faucons.
Malheureusement pour Colin Powell (une des rares personnes de l’administration Bush pour laquelle j’avais un peu de respect), il a préféré être fidèle à cette administration plutôt qu’au peuple américain. Qui sait ce qui se serait passé, s’il avait refusé de cautionner les actions des Rumsfeld, Cheney, Wolfowitz et cie.
S’il croyait que cette guerre était une erreur, il était de son devoir de le dire. Vous vous rappelez de la certitude qu’affichait les néo-cons avant la guerre? La dissende de Powell aurait peut-être fissurer l’armure de cette arrogance! Mais il a préféré se taire et laisser les faucons faire croire au peuple américain que les soldats seraient reçus en grands libérateurs (sous une pluie de fleurs et de riz, si je me rappelle bien l’expression). C’est seulement maintenant que le peuple américain constate que cette invasion était une erreur et que, finalement, le reste de la planète avait peut-être raison.
Aujourd’hui, les États-Unis sont enlisé en Iraq, ne sachant pas trop comment s’en sortir, et leur capital de sympathie est malheureusement au plus bas dans le reste du monde.
Powell vient donc s’ajouter avec Woodward à ceux qui essaient de se refaire une vertu in extremis maintenant que l’invasion de l’Iraq (et de l’Afghanistan) se révèle être un échec. Dirait-il la même chose si la résistance du peuple iraquien avait été définitivement écrasée et un gouvernement crédible imposé?
Personnellement, je le trouve aujourd’hui encore moins moral qu’à l’époque où il exprimait ses dissidences.
On peut même se demander s’il ne se positionne pas pour prendre la relève en se lavant les mains d’une politique qu’il a habilement accréditée?
Qu’il vienne au Canada… nous, avec Harper et bientôt Ignatieff, on est encore à 100% pour l’invasion armée des pays producteurs de pétrole! 😉
Et pendant ce temps-là, on construit un camp de concentration high-tech à Guantanamo Bay.
Et nous irons à Old Orchard c’t’été…
Maintenant que c’est fait (l’invasion de l’Irak), il peut toujours écrire sa biographie. Il était pas mal le seul contre cette guerre et américain aussi. Mais les enchères montaient entre Saddam et Bush. Je me souviens de sa prestation â l’ONU avec Dominique De Villepin…Le coq français! l’engrenage était enclenché, plus le temps de reculer sans perdre la face. Saddam pouvait lui aussi devant cette invasion négocier quelque chose, au lieu de mettre de l’huile sur le feu (on lui avait donné toutes les possibilités de quitter, pour sauver son pays de la guerre inévitable. Mais il montrait le plancher de son palais avec la photo en carreaux de céramique de Bush père et arguait que son armée allait encercler les GI’S comme un serpent… Il a quand même reçu un ultimatum avant l’invasion. D’ailleurs il était prévu de le capturer (mort ou vif), lors de la 1ère invasion de l’Irak par la communauté internationale en 1990. Mais certains pays Arabes ont plaidé pour lui.
Peu de temps après, M. De Villepin a été aussi retiré des Affaires étrangères de la France…Le côté caché de cette guerre est aussi d’attirer les combattants jihadistes internationaux en Irak. D’ailleurs on a trouvé, entre autre, des jeunes Canadiens musulmans dans la guérilla, ça a fonctionné. L’Irak était gouverné d’une main de fer, pour que la majorité Chiite vive sous la répression, alors que c’est la minorité sunnite qui était au pouvoir depuis des décennies… Il y avait le pétrole, la situation géo-politique (frontière avec l’Iran), et attirer les jihadistes mondiaux. Saddam n’était pas non plus un enfant de coeur, il a attaqué le Koweit, pour ses dettes de la guerre contre l’Iran. J’ai vu un reportage sur le Turkménistan, voisin nord de l’Iran, (envoyé spécial TV5), une dictature pétrolière ou les 3 quarts des revenus de pétrole sont empochés par le président féodal, un Etat ultra policier, aucune liberté… Eh bien M. Powell votre biographie je l’espère vous lave de tout soupçon…
Il lui reste maintenant â demander le retrait des troupes d’Irak…et â laisser ce pays trouver sa voie.
Plus le temps de reculer à cause d’un coq français? C’était à eaux à pas se placer dans une situation où ils pouvaient perdre la face. Et tant qu’à y être, pourquoi Bush n’a pas accepté le débat télé proposé par Saddam? Exercice démocratique s’il en est un.
Ils la voulaient leur guerre et rien ne les aurait arrêté. Villepin les a prévenu amicalement et avec courtoisie de ne pas s’aventurer dans une guerre à l’issue incertaine. L’avenir lui a donné raison. Malgré le ridicule »Mission accomplie » du morron le plus puissant de la planète.
Avant l’invasion, un occidental comme moi pouvait visiter l’Irak en touriste sans danger. À Bagdag les rues étaient sûres, on pouvait déguster un café sur une terrasse et fréquenter des bars le soir. Qu’en est-il aujourd’hui? Un pays à feu et à sang. Près d’un million de civils tués. Un foyer de recrutement pour les terroristes. Et j’en passe.
On vient d’apprendre que Pauline Marois se dissocie de la réforme scolaire qu’elle a elle-même lancée. Elle n’est plus capable d’entendre l’expression « compétences transversales ». C’est vrai que ce sont les fonctionnaires qui ont trouvé ce trait de « génie » (hum), mais qu’est-ce qui empêchait cette ministre de contrecarrer leurs plans ? Même chose avec monsieur Powell. Pourquoi un politicien n’a-t-il pas le droit d’agir selon ses convictions, au lieu de suivre bêtement la ligne du parti ? Il faudrait que ce soit dans une loi. Ça sent l’opportunisme à plein nez. En tout cas, ce n’est surtout pas de la démocratie.
Saddam était le plus grand dictateur de l’Irak…Le débat télévisé c’est Ahmadinejad de l’Iran qui le voulait! L’Irak n’était pas une démocratie, il ne faut pas quand même faire de la démagogie, oui on pouvait peut être prendre un café en tant qu’occidental! N’oublions pas qu’il y a eu 10 ans d’embargo (ONU) sur l’Irak avant l’invasion (en 1990), que Saddam avait une armée « les fedayyines de Jérusalem », qu’il payait des familles de Kamikazes palestinienS… Il voulait régner sur le Moyen-Orient (les pays voisins se méfaient de lui). Que la France signait des contrats…pendant l’embargo avec Saddam qui continuait â ramasser des milliards (en Suisse il avait des kilos de lingots d’or) pendant que son peuple crevait (surtout les enfants). Alors, il y a longtemps, le temps du café â Bagdad… L’Irak était bon pour les occidentaux mais pour les Irakiens? C’est pas mieux aujourd’hui, c’est encore pire! Pour moi cela ne sert â rien que l’armée américaine reste lâ-bas…Puisque c’est la guerre civile le futur de l’Irak avec sa partition possible? Le ministre français de Villepin a fait un plaidoyer flamboyant â l’ONU, car tous les contrats qu’avait la France était â l’eau! Ce n’était pas pour le peuple irakiens… Tant qu’â Collin Powell qu’elle est sa solution aujourd’hui, cinq ans après?
La critique c’est bien beau, mais les solutions sont plus
rares!
Que c’est touchant d’entendre nos chers médias encenser Colin Powell. Lors de la guerre du Golfe, il a bombardé des abris de réfugiés en tant que général. Toute une colombe!
Saddam n’était pas un enfant de coeur, mais au moins sous son règne il y a eu des progrès considérables pour les femmes. C’était un des pays les plus laïcs du Proche-Orient. De plus il savait tenir les Israéliens en respect. S’il avait pu ensevelir les troupes impérialistes occidentales dans le sable ça aurait été une excellente chose.
Saddam a bel et bien proposé un débat télé avec Bush (fin février 2003). Et c’est bel et bien un exercice démocratique, même s’il est proposé par un dictateur. S.V.P., madame Jaloul, ne transformez pas mes écrits. J’ai pas dit que l’Irak était démocratique, ni que le régime de Saddam était bon. Seulement que cette guerre était une erreur. Alors où est la démagogie?
Il y a longtemps, le temps du café à Bagdad? Pas tant que ça. En 2002, 2001, 2000, 1999… Les femmes avaient accès à l’université, les occidentaux étaient les bienvenus. Mais non la liberté de presse. Non la liberté de dissidence et non plein d’autres choses. Sûrement pas agréable pour le citoyen irakien, je suis d’accord avec vous. Mais mieux que la terreur quotidienne d’aujourd’hui. Plus d’écoles. Pas plus de liberté de dissidence. Des infrastructures détruites. Des familles décimées. Et surtout, plus ce contact avec des touristes qui apportaient avec eux un peu de rêve ou d’espoir. Ne serait-ce que par l’échange verbal, une poignée de main, bref, un lien sur le monde libre.
Tout ça est perdu. Vous croyez que les extrémistes qui prennent peu à peu le contrôle du pays seront mieux que Saddam? Vous croyez qu’ils ouvriront les universités aux femmes?
Mais comme vous le dites, la critique c’est bien beau, mais les solutions sont plus rares!
Tout à fait d’accord.
L’immense misèere actuelle des USA, c’est que si des hommes se présentent comme « honorables », ou sont positionnés comme tels dans l’espoir d’une relève crédible au foutoir actuel, il n’y a pas de parti suffisamment implanté ou de presse aux mains suffisamment propres pour rallier la popualtion derrière un projet de retrait de l’escalade actuelle.
On voit d’ailleurs la même chose au Canada où il suffit d’une remarque acerbe de Harper pour faire reculer en désordre les politiciens qui seraient tentés d’être critiques des crimes de guerre d’Israël, même lorsqu’Amnistie Internationale, les Nations-Unies et Human Rights Watch les documentent (www.wsws.org)
Les conservateurs qui contrôlent les USA (Républicains et Démocrates confondus) les font trébucher aveuglément vers de nouvelles horreurs. La population suit aveuglée de propagande, prête à applaudir des frappes contre l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela, Cuba, la Bolivie, un jour la Chine parce que l’économie américaine n’est plus concurrentielle et ne peut survivre qu’en attaquant et pillant d’autres pays et en tentant de bloquer leur développement.
On voit déjà le recrutement déplacer l’emploi pour les couches les plus pauvres de la population américaine, notamment les minorités ethniques. Les programmes sociaux sont en lambeaux, l’écosystème dévasté… mais le gouvernement Bush demeure perçu comme un rampart contre le reste du monde.