J'ai (enfin!) vu le Marie-Antoinette de Sofia Coppola.
On dirait un gâteau. Beaucoup de sucre, de belles couleurs, mais aucune calorie.
Sofia (qui a grandi dans un milieu hyper privilégié) traite de son sujet favori: l'ennui des jeunes filles riches et blasées.
Il y a une image qui revient dans tous ses films: une belle jeune fille qui semble s'emmerder à mourir regarde langoureusement à travers une fenêtre. À quoi pense-t-elle? On ne le sait trop. Elle regarde vaguement un paysage vague en ressentant de vagues émotions…
Les héroïnes des films de Sofia Coppola (The Virgin Suicides, Lost in Translation, même le court métrage Life With Zoe, qu'elle a co-écrit et que l'on retrouve dans le film à sketches New York Stories) partagent les mêmes points communs: elles ont grandi dans un milieu privilégié, elles sont riches, elles sont superficielles (elles tripent sur les vêtements, les potins et les partys) et elles vivent dans des environnements clos, complètement coupés du reste du monde – que ce soit un bungalow de banlieue, un hôtel au Japon ou le château de Versailles.
Sofia Coppola fait toujours le même film. La seule chose qui change, c'est le lieu où se déroule l'action. Il est toujours de plus en plus grand.
Sa Marie-Antoinette ressemble à s'y méprendre à Paris Hilton. Elle se fout totalement de ce qui se passe à l'extérieur de son château, de son univers hyper luxueux. Elle joue, potine, baille, mange des gateaux, admire sa collection de souliers…
Le film est bien beau. Mais il dit quoi, au juste? Rien. Ce n'est pas une critique de la Royauté ni une critique de la Révolution. Juste un beau gros clip de deux heures. Une méditation éthérée sur le malaise des jeunes filles riches qui n'ont rien d'autre à faire de leur journée que de soupirer en buvant du champagne…
Snif.
Comme l'a écrit un critique britannique (dans le Film Comment de ce mois-ci), les films de Sofia Coppola pourraient tous porter le même titre:
La vie rêvée des anges…
ne m’intéresse pas tellement. Et l’actrice non plus.
J’ai bien hâte cependant de voir Helen Mirren en Elizabeth II
À mon grand désaroi, je n’ai pas encore vu le film (ou devrais-je dire pas encore réussi à convaincre mon chum de venir le voir avec moi). Malgré cela, je me permet une opinion….
Je m’explique mal pourquoi ce film doit obligatoirement faire la critique de la royauté ou de la Révolution pour tomber dans la catégorie « bon »? Je doute que le but de la réalisatrice était de faire la critique de quoi que ce soit. Les films PEUVENT critiquer, PEUVENT éduquer, PEUVENT nous toucher, mais ils peuvent également seulement nous divertir ou nous raconter une histoire, non?
Cette manie de toujours accorder plus d’importance aux choses qui font « réfléchir » m’énerve. Comme vous le mentionnez dans votre texte « No excuses », on nous responsabilise, conscientise, culpabilise, condamne (alouette!) à tour de bras, on peux-tu juste écouter un film de 2 heures sans avoir à se faire donner la leçon? Nos vies sont essouflantes, il me semble qu’on mérite bien ce « luxe » la.