À la Société de Transport de Laval, les chauffeurs d'autobus ont pour consigne de ne pas éjecter les passagers qui ne paient pas, et de les conduire à bon port malgré tout…
Maudit, que c'est Québécois, ça…
On récompense les derniers de classe, on fait passer les cancres, on donne des services à ceux qui ne paient pas, on plie l'échine devant les voleurs, on est fins, bonasses, "compréhensifs", bonnes pâtes…
"Vous ne payez pas? Ah, c'est pas grave, je vous comprends, c'est cher, hein…"
Dieu que nous sommes naïfs… Incapables de nous tenir debout et de faire respecter les règles, la loi. Trop peur de ne pas être aimés…
Vous ne payez pas? Pas de problème. Vous ne respectez pas nos règles? Pas de problème. Vous ne respectez pas nos valeurs? Pas de problème. Vous ne respectez pas notre langue? Pas de problème.
Y a jamais de problème, au Québec.
Est ce pour la sécurité des chauffeurs ou comme ça par compassion?
La même loi pour tous, ça c’est ce qui m’accomode.
On pourrait dire la même chose des décisions que la Cour à prise concernant le kirpan.
Dieu que nous sommes naïfs… Incapables de nous tenir debout et de faire respecter les règles, la loi. Trop peur de ne pas être aimés…
et le pire c’est que l’on aime ca !!!
Monsieur Martineau,
J’aimerais bien vous voir avec votre frame de chat, refuser l’entrée du bus à un jeune ado baraqué qui vous regarde avec un air de beu, prêt à vous sauter dans le visage au moindre signe récalcitrant de votre part. Dans certains cas, c’est la survie du chauffeur dont il est question. Pour les autres, c’est à la discrétion du chauffeur. D’ailleurs, plusieurs exigent quand même la passe ou le billet quand ils savent pouvoir maîtriser la situation. Voilà !
Imaginez que l’usager résiste et refuse de se faire expulser. Que fait le chauffeur? Il le sacre dehors en le battant? Et après, il se fait accuser de voies de fait et perd son emploi? D’après moi, la seule option logique est de le laisser entrer quand même et ensuite le signaler aux autorités et aux autres chauffeurs. Avez-vous une meilleure proposition, M. Martineau?
Il faudrait mettre des agents de sécurité avec pleins de caméras de surveillance soutenues par une escouade spéciale prête â intervenir au moindre petit pauvre dangereux désirant entrer sans payer…
Ça commence à devenir un peu gênant ce discours « law and order », « révoltez-vous-contre-les-délinquants-bande-de-caves »!.
Surtout venant d’un gars qui ne doit pas se promener en autobus tous les jours, lui…
Hé Jeff, est-ce qu’il y a de la place pour deux sur ton satellite?
je suis d’accord avec Martineau pour une simple raison: les regles sont creer pour creer un ordre et eviter le chaos, et tout le monde devrait les respecter. C’est comme ca que ca marche dans une societe. Oui je trouve qu’il y a trop de lois et oui proteges les moumounes pis les faibles n’a plus aucun bon sens -> je suis une minorite visible, je suis une personne normalement stable!
Pour faire suite sur le message sur la langue francaise, au quebec on felicite les poches et on ridiculise les elitiste. Mais ca cest bon dans tous les domaines non? en politique, en medecine, dans les transport en commun ?? et comme vous le dites bien martineau, c’est tellement un comportement quebecois.
Si tu es trop pauvres pour avoir un char, tu prend le bus, si tu es trop pauvre pour prendre le bus, tu marches !
‘Trop peur de ne pas être aimé’ dites-vous? Trop peur tout court peut-etre? Si moi j’entre dans l’autobus sans payer, surement que le chauffeur ne me laissera pas entrer. Par contre, si c’est un ado au style ‘gansta’ qui veut pas payer, le chauffeur préferera surement laisser passer… peut-etre n’a-t-il pas tort, peut-etre craint-il pour sa sécurité. Mais le message qu’on passe c’est qu’on peut arriver a nos fins, bénéficier de passes-droits ou de privilges avec l’intimidation, la menace ou la violence, message souvent renforcé dans certains médias… Décourageant…
A Barcelone c’est pareil…….le chauffeur conduit l’autobus, il se fout complètement si tu payes ou pas.
Ce sont les controlleurs qui s’occupent des fraudeurs, pas les chauffeurs. Et c’est très bien comme ça…………
Et c’est aussi les cas dans les autres villes espagnoles, ou françaises.
Finalement Richard, tu demandes aux chauffeurs de se transformer en policiers, à leurs propres risques bien sûr. Et si ça tourne mal et qu’ils se blessent, ce sera alors l’IVAC ou la CSST qui les indemniseront… c’est à dire nous tous. En fait, ce genre de politique relève de l’évaluation du risque et des coûts. Ils considèrent probablement que les coûts liés à ce type d’intervention sont trop élevé par rapport aux pertes de non-paiement de passage (formation, poursuites potentielles, équippement supplémentaires, etc).
C’est con, mais parfois ne pas appliquer le règlement coûte moins cher. Ça nous fait suer parce qu’on paie notre passage alors que de petits cons s’en tire en roulant les mécaniques, mais alors comment devrait-on procéder pour y mettre fin? Avez-vous des suggestion réalistes qui ne feraient pas monter en flèche les coûts?
Payer sa place à bord de l’autobus, c’est une question de savoir vivre. Celui qui entre sans payer montre qu’il est un voyou qui ne respecte pas les autres passagers et l’ensemble des payeurs du transport en commun, c’est-à-dire nous tous.
Le problème n’est pas dû au fait qu’on n’exige pas des chauffeurs qu’ils expulsent ces voyous à leur péril (quand même Richard, mettez-vous juste deux minutes à la place du chauffeur…).
Le véritable problème, c’est que les gens n’apprennent pas le savoir vivre, qu’ils ne sont tout simplement pas civilisés. Autant ça vous horripile qu’on vous rappelle de ‘bien vous comporter’ (cesser de polluer, de gaspiller l’eau, etc.), autant il importe que chacun ait un peu plus de respect envers les autres. Or, on jette sa cigarette sur le trottoir, on laisse tourner son moteur, on fourre le système comme on peut… c’est ça le problème.
C’est inacceptable que des voyous ne respentent pas les règles, mais je ne crois pas au bien fondé d’un état de contrôle répressif mur à mur.
Apprenons plutôt, chacun de nous et nos enfants, à respecter le bien commun !
Je pense aussi que c’est avant tout pour la sécurité du chauffeur. Mais rassurez-vous, ce n’est pas limité au Québec, c’est exactement la même chose à Vancouver, je vois chaque jour du monde monter dans le bus sans payer, et la plupart du temps, le chauffeur ne dit rien. Y’en a bien qui font semblant de fouiller leurs poches, cherchant désespérément le 2.25 dû. Mais ça ne va pas plus loin, le chauffeur a l’air de s’en foutre, de toutes façons.
Moi ça me rend dingue, je fais partie des nonos honnêtes qui payent et qui ne monteraient jamais dans un bus sans avoir de quoi payer le ticket, mais je suppose qu’on ne peut pas demander aux chauffeurs de vivre dangereusement…
Bien beau tout cela, mais dans la réalité, ça donne quoi ? Vous ne devez pas prendre l’autobus souvent, monsieur Martineau. J’ai été témoin de quelques situations d’intimidation entre un chauffeur et un usager récalcitrant. Doit-on demander à un chauffeur de risquer sa sécurité pour un billet d’autobus ? Bien sûr que c’est choquant,voir entrer quelqu’un sans payer quand on vient de le faire, mais certains sont prêts à tout pour faire fi des lois. Je ne suis pas du tout d’accord quand vous dites que les chauffeurs sont mus par la compassion ! C’est tout autre chose.
Pendant ce temps, les agents du métro se mettent à deux pour coller des contraventions de 200$ aux étudiants qui n’ont pas sur eux leur carte d’accès émise par la STM pour profiter du tarif réduit.
À Toronto, où je demeure, quand un individu refuse de payer et ne veut pas sortir de l’autobus, le chauffeur doit appeler un superviseur et doit faire sortir tous les gens de l’autobus en attendant que la situation se règle. Évidement les usagers doivent attendre le prochain autobus.
Cela créé une situation incroyable, les usagers payant, en effet, « payent » pour l’usager délinquant. Je comprends alors qu’une multitude de chauffeurs ferment les yeux à cette situation : imaginez si le chauffeur applique la tolérance zéro et appelle son superviseur 10 fois par jour…c’est lui qui deviendra alors le problème…
Je pense que les gens qui ne paient pas en montant dans un autobus ou en sautant un tourniquet de métro – un sport national à Paris – désignent une solution d’avenir.
Ils ne sont pas « impolis » ou désireux de nous enculer – toujours ce problème avec la virilité chez notre hôte, maudite andropause… – ils ont peut-être trouvé un truc capable de sauver la planète.
Si les transports en commun étaient gratuits en ville, beaucoup plus de monde les prendraient plutôt que des véhicules personnels, ce qui réduirait énormément la pollution, l’engorgement du centre-ville, les accidents et les morts, etc.
Les recettes perdues – des pinottes, toutes proportions gardées – seraient plus que compensées par l’économie des frais qu’entraînent ces problèmes. Sans compter le maintien d’un réseau routier permettant des millions de déplacements inutiles en auto.
On pourrait aussi taxer plus fort les riches et les hyper-individualistes pressés workaholics – « Come on, tasse-toi matante, ma troisième job m’attend! » – qui vont toujours vouloir conduire de toute façon.
Les autres se rapprocheraient graduellement d’une vie plus conviviale et organisée de façon plus rationnelle.
Quelques suggestions de lecture: L’ironie du char, Jean-Pierre Dagenais, 1982; Le Livre noir de l’automobile, Richard Bergeron, 2005; et l’essai « Les Québecois au volant, c’est mortel », encore Bergeron, 2005. Sur le Web: h**p://tinyurl.com/ye4373
Sérieusement: montrons aux kids qu’on est avec eux, passons-nous le mot et ne payons plus à l’entrée des autobus et des stations de métro. On commence un jour par semaine…;-)
Plus on sera nombreux et nombreuses à le faire, plus cette politique aura des chances d’être adoptée, parce que pas rentable à faire appliquer de force.
En tout cas, j’aime pas mal mieux ça que de nous retrouver à équiper les chauffeurs et chauffeuses d’armes à feu ou de pistolets électriques Taser…
J’ai l’impression que ça vient de la culpabilité des « enseignements » de l’Eglise catholique que nos parents ont forcément traîné, certain bien inconsciemment, dans leur bagage. Sois poli et fait pas de bruit, y’a de la visite… avouez que vous aussi l’avez entendu ? non ?
J’étais dans un autobus de Laval (on était 3-4 passagers). Un grand gaillard avec un gros chien. Le chauffeur dit qu’il ne monte pas de chien (le chien était déjâ monté), le propriétaire lui rétorque: « c’est un chien d’aveugle », le chauffeur hésite quelques secondes et le fait monter. Le chien pas du tout un chien d’aveugle et le gars il voyait bien ou mettre l’argent pour payer (il a au moins payer!). Le chauffeur l’observait de temps en temps et moi aussi. Aveugle, mon oeil! Lorsqu’il est descendu, le chauffeur l’a regardé, dans son rétroviseur, un bon bout de temps avant de démarrer…
Si Martineau est si solide, qu’il chauffe un bus.
On lui enverra des fleurs à l’hôpital suite à la volée qu’il aura mangée pour avoir exiger un ticket d’un fou furax au max.
La question n’est pas si nous devons accepter ce genre d’exception. Mais bien si ce genre d’événement devrait se produire?
Les gens qui ne paient pas leur billet font cela puisqu’ils savent que ce sera accepté. C’est l’éducation des gens qui en est la cause. Nous pouvons considérer ce problème à une beaucoup plus grande échelle! Par exemple: qui n’a pas offert ou payer un service sans payé les taxes? Même moi je le fais. Ainsi, je « fourre » non seulement le gouvernement mais tous les québécois sans K Y à part de ça.
Êtes-vous vraiment sans reproche?
Le débat à savoir si le chauffeur doit se substituer en gardien de sécurité me semble un peu tiré par les cheveux et la réponse est évidemment non. (Solution 1) Alors pourquoi ne pas utiliser le même procédé de vérication des titres de passage que dans les trains de banlieue. Tout le monde monte à bord sans aucune contrainte de présenter un billet, c’est plus rapide, croyez-moi. Périodiquement, des inspecteurs vérifient les titres de passage et donnent des billets d’infractions significatifs aux fautifs. (Solution 2) Le chauffeur avise les inspecteurs et immobilise son véhicule jusqu’à ce l’individu paye son droit de passage ou quitte l’autobus. C’est simple et ça répond à un critère simple de justice: ne pas faire profiter le malfaiteur au détriment des gens honnêtes, ce que le maire de Laval ne comprend pas.
Attention aux stéréotypes qui nourrissent souvent une discrimination très réelle contre les personnes handicapées. Connaissez-vous les amblyopes, par exemple, des personnes à vue trèes limitée (« effet tunnel ») qui ont souvent besoin d’un chien pour se déplacer de façon plus sécuritaire, aux intersections, par exemple.
Je ne sais pas ce qui en est de l’anecdote relatéeplus haut mais il y a des gens – comme un de mes amis – qui n’arrivent qu’à voir les objets situés directement en face d’eux. Comment savoir qu’il ne s’agissait pas de l’un d’entre eux?
On pourrait penser à émettre un laissez-passer à ces personnes, pour décourager les soupçons et les agressions.
L’anecdote, relatée, était un témoignage d’un instant, il n’y a eu aucune agression, mais un doute raisonnable. Il n’y a aucun stéréotype là-dedans. Le chien accompagnateur n’était pas un chien-guide, mais un chien ordinaire. Les gens handicapés visuels ont un laissez-passer, fournit par l’Institut Louis Braille. Parfois ils montent dans l’autobus avec ou sans chien. J’en connais personnellement.
J’habite en France depuis 4 ans, ici les chauffeurs on la même consigne. Ils ne doivent pas s’interposer lorsqu’un passager ne paie pas dans l’éventualité où ils seraient agressés et croyez moi ça arrive ! D’accord, on est parfois mou comme peuple, mais on n’en a pas le monopole.
Ce n’est pas une spécificité Québécoise.
Le dieu absolu étant le fric, les prêtres de sa secte immonde font trafic d’influence sur tous les compartiments du jeu.
Les financiers ont exclus les ingénieurs de la prise de décision dans l’entreprise, et les lobbys ne se contentent plus de tenter d’influencer, ils font carrément pression sur les politiques en agitant des menaces toujours à finalité marchande.
La secte pour répandre plus facilement son venin, la circulation du cash flow, curieusement toujours vers les mêmes destinataires, a besoin de sociétés régies par le moins de règles possibles, s’il le faut au prix de la dérégulation sociale. Comment s’étonner alors de l’incivisme au quotidien jamais sanctionné ? Ca fait partie du fantastique mouvement de régression dans lequel nous sommes entrés depuis environ une vingtaine d’années.
Alors prenez le bus sans billet, vous ne risquez rien les prétendus progressistes libertaires que l’on retrouvent aussi bien à droite qu’à gauche (en France) trouveront mille excuses à votre geste.