Tous les pacifistes angéliques qui croient que le Canada devrait se retirer de l'Afghanistan devraient lire le papier de Gil Courtemanche publié aujourd'hui dans Le Devoir (Rester et se battre).
L'auteur (qui, comme on le sait, n'est pas un pro-américain de droite, loin de là) affirme que la guerre que mène le Canada est une guerre JUSTE et NOBLE.
Se retirer serait non seulement lâche, mais égoïste et irresponsable. Ça serait comme opter pour la neutralité dans les années 40, alors que la peste brune menaçait le monde libre…
C'est bien beau, la paix, mais parfois, pour la défendre, il faut prendre les armes.
Extrait du texte
Le pacifisme et le neutralisme ne constituent pas toujours des attitudes vertueuses et humanistes. Il arrive qu'ils soient aussi une forme de démission et de repli sur soi, une sorte d'égoïsme sophistiqué. Pensons à la neutralité suisse durant la Deuxième Guerre mondiale. Pensons aussi à ce que serait le monde si les pacifistes européens et américains avaient remporté la donne et qu'on avait laissé les nazis faire à leur guise. Il y a un peu de tout cela dans l'attitude de ceux qui réclament aujourd'hui dans les rues du Québec le retrait des troupes canadiennes en Afghanistan. (…)
Depuis la défaite des talibans et malgré l'insécurité actuelle, 4,8 millions d'enfants ont retrouvé l'école. Ce n'est pas rien. Mais cette avancée sérieuse est en péril. Les écoles et les enseignants sont parmi les cibles préférées des talibans et récemment le président Karzaï rappelait que deux cent mille enfants avaient perdu leur école depuis la résurgence de l'insurrection des mollahs. Cette année, les talibans ont détruit trois cents écoles. Lutter les armes à la main contre les talibans, c'est aussi se battre pour l'éducation. (…)
Le pacifisme est une attitude foncièrement généreuse quand son seul objectif est la lutte pour la paix, mais celle-ci parfois ne peut être atteinte que par la lutte armée. Il existe bien des guerres qu'on pourrait qualifier d'humanitaires.
J’ai écouté l’entrevue que vous avez fait à la radio aujourd’hui sur le sujet avec vos deux invités( Ouf! blanc de mémoire quant à leurs noms ) et je dois dire que je ne sais qui croire.
Si un autre attentat dirigé par l’Afghanistan survient à la suite du retour au pouvoir des Talibans, on fait quoi ? on y retourne ?
Ce n’est pas évident il faut apporter un bien-être à la population afghane, mais pour cela, il faut se salir les mains. Pas facile de construire des écoles sous les tirs…
Être pacifiste, c’est refuser toute les guerres, ce qui peut porter à plus de violence. Si on avait laisser les nazis l’emporter, je ne suis pas sûr que ce monde serait meilleur. Être pacifique, c’est favoriser la paix tout en sachant que le recours à la guerre demeure une possibilité. Le difficile, c’est de savoir s’il faut intervenir, ce n’est pas toujours évident. Mais je pense que dans ce cas-ci, c’est justifié à la suite du 11 septembre.
On peut critiquer la manière, vouloir améliorer la mission… mais se retirer ? C’est remettre à plus tard, courir après d’autres problèmes.
Quand les soldats étaient en Afghanistan en tant que casques bleus, leur mission était noble. Maintenant, ils n’ont pas le choix de sortir les armes, car ils doivent malheureusement obéir aux ordres et tuer des civils.
J’ai beaucoup d’admiration pour les soldats, car leur sacrifice demande un courage extrême. Mais comment peuvent-ils aider quand ils reçoivent des balles dans le corps ? Un blessé grave ne peut donner des soins : il doit plutôt en recevoir. Et un mort n’est plus d’aucune aide pour personne !
Un vrai patriote, c’est celui qui fait du bien aux siens. Il fait aussi du bien aux gens d’ailleurs, car il devient ainsi un objet de fierté pour les siens. Quand je fais du bénévolat, je suis patriote. Quand je conçois des projets pour donner du travail aux nôtres, je suis patriote. Quand les soldats construisent des écoles, des hôpitaux ou des puits, ils sont patriotes.
Aller tuer et se faire tuer, est-ce aussi le cas ? J’ai un malaise par rapport à ça, car l’amour de son semblable est alors absent. Ça mériterait un débat public, non ?
L’extrait que vous citez, tout comme votre propre commentaire (évidemment plus grossièrement outrancier) n’énonce que des généralités. C’est évident que des guerres nécessaires sont concevables (mais l’analogie avec la deuxième guerre mondiale est loin d’être des plus convaincantes: combien de pays européens sont-ils entrés en guerre avant d’être attaqués ou de se sentir directement menacés? les États-Unis sont-ils intervenus si rapidement et de façon si désintéressée? et, de toute façon, quelle relation avec la situation en Afghanistan – le prétexte initial n’était-il pas de traquer et capturer le «spectre du 11 septembre», mystérieusement évanoui dans l’atmosphère depuis?).
Avant d’être en mesure de se prononcer en faveur ou contre l’intervention de l’armée canadienne en Afghanistan, il faut au moins connaître le rôle qu’elle y joue effectivement, pouvoir en évaluer l’efficacité et les chances de succès, il faut savoir pourquoi il est impératif d’agir en priorité là plutôt qu’ailleurs (si touchant que soit l’exemple du retour à l’école, nous sommes bien loin d’un argument probant tiré d’une analyse documentée et complète de la situation). On peut exclure du débat les pacifistes pour qui toute guerre est inacceptable sans arriver à la moindre unanimité sur la pertinence ou l’efficacité de l’intervention de l’armée canadienne en Afghanistan. Comme d’habitude, quelle que soit la gravité de l’enjeu, vous prenez bêtement position strictement pour l’effet, vous vous complaisez dans des effets de manches (bon ok, courtes dans ce cas-ci – désolé, j’ai pas pu résister!), plutôt que de vous donner la peine d’alimenter sérieusement une réflexion qui, on le voit bien, vous dépasse totalement.
C’est une question de responsabilité envers le peuple afghan et le reste de la communauté internationale. Il ne faut pas oublier que le Canada est membre de l’OTAN et membre de l’ONU. Cette dernière a approuvé l’intervention en Afghanistan et l’intervention se fait sous l’égide de l’OTAN. Il ne faut pas oublier que le régime taliban accueillait les camps d’entraînement d’Al Qaeda et imposait un régime d’une cruauté sans nom. Fuir, c’est renier nos engagements et replier le Canada sur lui-même.
Se retirer de l’Afghanistan est aussi refuser toutes autres interventions aussi légitimes telles le Soudan. Alors pourquoi le Soudan et pas l’Afghanistan ? Les deux causes sont légitimes, mais comportent des risques importants. Et ceux qui penses que le Soudan serait plus facile se trompent.
Il y a une distinction entre une mission de maintien de la paix et une mission d’imposition de la paix (peace keeping vs peace making). La première suggère que les belligérants acceptent une force d’interposition comme à Chypre. On a vu les limites de ce genre d’intervention en ex-Yougoslavie. La deuxième impose la paix, parfois avec la force des armes. Elle est parfois nécessaire. S’il faut reconstruire le pays (école, hôpitaux, routes, etc.), il faut être aussi en mesure de protéger les acquis. Dès fois j’ai l’impression qu’une certaine tranche de la population croit que ce conflit se règlerait en négociant comme on règle un conflit de travail. On a affaire avec des criminels qui veulent votre destruction.
En terminant, je crois que l’argument de rôle pacifique du Canada est un peu exagéré et sert d’argument pour les gens qui désirent un retrait. Avons-bous déjà oublié que nous sommes intervenus militairement lors de la première guerre du Golf dans les années 1990. C’est vrai que lorsqu’il n’y a pas de militaires qui meurent, on oubli plus facilement. L’intervention se faisait avec des CF-18. Ce n’était pas une mission de paix à ce que je sache. Puis au Kosovo
La BBC a présenté il y a quelques semaines un reportage télé fait sur le terrain en Afghanistan, avec des entrevues de plusieurs personnes, dont des Talibans mais aussi des gens hostiles aux Talibans.
(h**p://tinyurl.com/yl7ekh)
Ce qui en ressort c’est que la « reconstruction » dont nous bassine la propagande d’Ottawa est un mythe et que les interventions armées des Forces canadiennes – qui bombardent et tirent sur des civils, y compris des enfants – contribent à la popularité croissante des Talibans dans la population.
Pourtant la BBC n’est aucunement soupçonnable d’angélisme pacifiste ou autres insultes.
Il y aurait beaucoup plus long à dire – entre autres sur l’intégrisme des seigneurs de la guerre et de l’Alliance du Nord dont nos soldats protègent le pouvoir au gouvernement afghan contre la volonté de la population, faisant des Talibans des héros – mais allez écouter ce film.
Rappelons aussi que Shrin Ebadi, Prix Nobel de la Paix et militante anti-intégrisme, a dénoncé l’invasion armée de l’Afghanistan comme contraire au droit international au Forum social mondial de Mumbai: h**p://fr.radio.oneworld.net/mediamanage/view/3128
Dénoncer l’intervention militaire en afghanistan c’est comme dénoncer l’intervention policière au collège Dawson.
Quand ya un malade qui tire sur les gens on envoie la police, c’est pas le temps de débattre sur des programmes sociaux.
Je ne suis pas pacifiste, mais je crois pas qu’il y ait que ce soit à gagner à laisser les troupes en Afganistant et je ne pense pas non plus la majorité les gens qui demande le retrait des troupes soit des Peace and love.
La mission souffre d’un grave manque de crédibilité. Il n’y a pas aucun pays démocratique qui l’est devenu suite à une invasion d’une coalitation qui voulait installé la démocration (ou qui voulait construire un pipeline).
Tous les signes indiquent que la situation s’enlise. On parle de vouloir améliorer la mission, mais on ne vient pas juste d’arriver, on a eu amplement le temps de l’améliorer. Vous pouvez chercher à améliorer la formule transformé le plomb en or pendand longtemps, ça ne va pas fonctionner d’avantage. Si des gens ont un programme crédible à présenter, je suis prêt à l’évaluer, mais ça fait des mois qu’on nous dit qu’il faut améliorer la mission et il n’y a aucun plan plausible qui en est sortie.
On nous dit qu’il y a des choses horrible qui se passe en Afganistant, il y a aussi horrible qui se passe dans des dizaine de pays du monde de puis bien avant le 11 septembre, on n’a pas envie tous ces pays et on ne va pas les envahir (peut-être parce qu’il n’y a pas d’intérêt financer pour y construire des pipelines).
Il faut aussi remettre les choses en perspective. Plus de canadien sont morts noyés dans une piscinne ou se sont suicidé qu’il y en a qui sont mort du terrorisme. Il faut cesser de dépenser des sommes disproportionnées dans la lutte contre le terrorisme.
Un compte rendu des manifs d’hier:
h**p://tinyurl.com/y6mht5
Un commentaire d’Ertic S. Margolis sur le site CanadaForums:
« Les États-Unis et les forces de l’OTAN ne combattent pas des ‘terroristes’, comme le prétendent leurs gouvernements. Ils combattent la population afghane. Durant les années 1980, j’ai vu des mujahidin trop pauvres pour pouvoir acheter des souliers s’arrimer aur le dos 110 livres d’obus de mortier et faire durant 6 à 8 heures l’ascension de montagnes dans la neige pour aller bombarder une base communiste, puis revenir chez eux. Voilà les gens que nous combattons. Quiconque connait les Afghans sait qu’ils ne seront pas défaits, même s’ils doivent résister durant toute une génération. »
h**p://www.canadaka.net/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=18420
J’ai longtempts regardé ce qui se passait en Afhganistan, me demandant comment un règne aussi misogyne et anti-démocratique pouvait avoir cours délibéremment sans que personne n’intervienne. Ce règne a duré pres de 10 ans! Si on se retire, ne serait-ce pas donner libre cours a la dictature des talibans? La situation actuelle est loin d’etre idyllique, mais ce que j’ai lu sur le sujet, c’est qu’il y a eu amélioration depuis la chute des talibans, mais une amélioration difficile a maintenir! Se retirer, n,est-ce pas laisser la population a son sort? Laissons-leur régler la situation entre eux, dit-on, les occidentaux ne faisant qu’imposer leur conception souvent traficottée de ce qu’ils appellent la ‘démocratie’. Comment voulez-vous que des femmes, des enfants et une majorité d’hommes non-armés viennent a bout d’une minorité armée jusqu’aux dents? Qu’en pense réellement la population locale?? Sarah Chayes, demeurant sur place, est pour le maintien du Canada sur place. Une manifestation a eu cours dernierement pour une intervention au Darfour ou une guerre aux allures de génocide se déroule depuis trop longtemps déja. Devrait-on agir ou laisser la situation se ‘résorber’ d’elle-même, voir regretter ensuite l’inaction de la communauté internationale? Revoir la mission, surement, mais se retirer, je le répete, se résume selon moi, a abandonner la population a son sort. Croyez-vous sincèrement qu’on peut venir a bout d’un tel régime sans les armes, qu’en ne construisant des écoles qui seront détruites le lendemain?? Que proposez-vous?
En 1992 c’est la CIA qui a aidé les islamistes afghans à prendre le pouvoir et tous les acquis des femmes afghanes ont été détruit dans l’indifférence la plus générale en Occident. Après ces gens étaient les alliés de nos gouvernements.
Aujourd’hui plus de 70% des députés du Parlement Afghan sont des membres de l’Alliance du Nord, qui sont tout aussi réactionnaires et misogynes que les Talibans. Une députée Afghane, Malalai Joya est venue témoigner de la situation actuelle dans son pays au congrès du NPD et elle a dénoncé avec virulence le régime de Karzai. Elle a accusé les USA et leurs alliés de soutenir des extrémistes pro-américains contre des extrémistes anti-américains.
Bon, c’est clair qu’on peut difficilement traiter de façon très convaincante d’une question aussi complexe en 2000 caractères, mais réduire le débat à la question de savoir s’il est nécessaire ou non d’intervenir de façon plus ou moins «musclée» est totalement à côté de la question en ce qui concerne l’Afghanistan qui est, je vous le rappelle, notoirement connue comme étant une région dont le contrôle attise depuis très longtemps les convoitises pour des motifs qui n’ont strictement rien d’humanitaires. Négliger d’aussi patents enjeux géopolitiques pour nous servir un sirupeux dégueulis de bons sentiments, en appeler à une guerre «juste et noble», c’est simplement clamer sa profonde ignorance (pour dire le moins). Et pas plus l’ONU que l’Otan ne sont garants de quoi que ce soit à cet égard. On chercherait en vain des exemples d’interventions militaires du «monde libre» initiées pour des motifs purement humanitaires et désintéressés – ne voyez-vous pas la spectaculaire distorsion entre l’urgence d’une agression préventive en Afghanistan ou en Irak et l’inaction carrément criminelle au Rwanda, pour ne donner que ce triste exemple?
Mais, je l’ai dit, tout ça est compliqué et c’est pourquoi pas mal de gens en ont ras-le-bol de se faire constamment embrouiller par des chieurs d’opinions à quatre sous. Je vous invite donc à lire un article où il n’est pas du tout question de l’armée canadienne mais du mandat des forces de l’Otan en Afghanistan et de son impact sur la mission des troupes européennes. Pas plus que l’extrait de Gil Courtemanche, il n’est à prendre pour parole d’évangile, mais il a le mérite d’aller au-delà des généralités moralisantes en ouvrant des perspectives autrement plus fouillées et en orientant la réflexion vers des enjeux qu’aussi bien nos gouvernements que nos médias officiels prennent bien garde d’exposer clairement: http://www.voltairenet.org/article143740.html.
Voici l’hypothèse que lançait Lise Payette dans sa chronique du 25 septembre, après que le premier ministre du Pakistan ait révélé que les États-Unis l’avaient ouvertement menacé de bombarder son pays « back to the stone age » s’il ne les assurait pas de la collaboration la plus entière du Pakistan à la traque des présumés auteurs de l’assaut du 11 septembre:
« (…)Le président des États-Unis a-t-il déjà menacé le premier ministre du Canada? Pas de bombardements et de retour à l’âge de pierre, mais sur des sujets sensibles qui pourraient nous faire aussi mal? Y a-t-il déjà eu un téléphone au cours duquel un secrétaire d’État adjoint aurait mentionné, par exemple, que pour régler le dossier du bois d’oeuvre, il fallait que le Canada envoie ses soldats en Afghanistan? Le premier ministre peut-il répondre à cette question franchement? Se sentirait-il libre de dire la vérité, toute la vérité? Poser la question, il y a une semaine, ç’aurait été de la politique fiction. Après l’aveu de Pervez Musharraf, on peut s’interroger sur la façon d’agir des USA envers le Canada. »
(Lise Payette – Un coup de fil pour te pendre – h**p://tinyurl.com/yfql5c)
Des questions qui méritent d’être posées AVANT que les premiers Québecois ne commencent à revenir d’Afghanistan dans des ‘body bags’…
La population civile du Canada est contre la guerre, nous sommes un peuple de paix. L’armée Canadiene est une armée de maintient de la paix. Guerre=échec !
Steven Harper mange dans la main de Bush et il lui fournit la chaire à canon. L’armée est en plein recrutement et abaisse le niveau de qualité des soldats : une armée d’obèse : cible facile. Steven Harper est un traître de la nation.
Libéraux, Bloc Québécois, NPD : rencersez-le avant qu’il soit trop tard !
Vous voulez un appui des pacifistes à la mission canadienne en Afghanistan?
Demandez aux méchants américains de s’y retirer.
Parceque leur raison première n’a rien à voir avec la situation humanitaire de la population locale, mais plutôt par anti-américanisme aveugle.
Ce qui fait cette population souffrir le plus, c’est de sentir le retour imminent des Talibans, sachant que l’Occident pourrait les lâcher à n’importe quel moment, cèdant devant les manifestations « pacifistes ». Ils se neutralisent de plus en plus pour leur propre survie.
Bien sûr tout n’est pas rose; bien sûr que beaucoup d’anciens chefs de guerre se sont fait recycler en députés. Beaucoup de femmes restent terrées derrière la burqaa.
Mais au moins il y maintenant quelques-unes au parlement qui osent dénoncer cette situation; impensable durant le régime Taliban.
Et que proposent les pacifistes pour améliorer la situation?
Le retraît pûr et simple, l’abandon de la population à son sort, et l’envoi bêtement de fonds de « reconstruction », quitte à être brûlées le lendemain par les Talibans.
Faut le faire.
Ils seraient mêmes les premiers à crier si l’Occident impose ses valeurs aux femmes afghanes au « dépens des coutumes locales ».
Ce sont les mêmes qui ont accusé la communauté internationale d’immobilisme lorsque les Taliban ont fait sauter les statues de Budha.
Ce sont les mêmes qui veulent envoyer des troupes au Darfour où, contrairement à l’Afghanistan, le gouvernement n’est pas d’accord et a promis – avec ses milices – une lutte chaude.
Sans surprises, ils seront les premiers à demander le retraît. Ils suffirait que le tyran Bush mette son petit grain de sel pour que ça devienne automatiquement radio-actif.
Coupable d’intervenir ou coupable de ne pas intervenir ? On y échappe pas !
En réponse à madame Beaudoin plus tôt; il n’y a JAMAIS eu de casques bleus canadiens en Afganistan. Celà a toujours été une mission de L’OTAN, enterinnée par L’ONU mais il n’a jamais été question de mission d’observation ou de maintien de la paix en Afghanistan. Depuis le tout début de la mission Canadienne, les règles d’engagement incluaient la force létale et le combat direct contre les talibans. C’est juste que l’occasion ne s’était pas présentée lorsque le contingent canadien était à Kaboul.
Il en était de même au Kosovo à la fin des années 90.
C’est dommage que l’on s’imagine toujours les SOLDATS canadiens avec un casque bleu poudre entrain de distribuer des fleurs aux enfants.
Ce n’est pas pour rien que ce genre de discussion tourne systématiquement en rond. Si on intervient militairement pour des motifs non avoués, en prétextant des visées humanitaires pour déloger un pouvoir despotique (qu’on aura, vous devriez quand même le savoir, préalablement contribué à mettre en place à la suite d’une intervention précédente) et qu’on y arrive, quels que soient les dégâts et le chaos engendrés, on pourra toujours faire valoir ce gain et faire planer le spectre de son retour pour faire apparaître tout retrait comme une lâcheté. Mais, outre le fait qu’une fois que les objectifs réellement visés seront atteints (ou jugés inatteignables), on va de toute façon foutre le camp sans se soucier du gâchis qu’on laissera derrière, cette prétendue obligation morale ne sert qu’à éluder les questions légitimes de la population: pourquoi intervenons-nous vraiment, comment (ne vise-t-on vraiment que les Talibans?) et, surtout, cette intervention a-t-elle la moindre chance d’atteindre les objectifs publiquement mis de l’avant? Peut-on (et croyez-vous sérieusement que c’est ce qu’on cherche à faire) implanter par la seule force militaire une véritable démocratie? Et encore une fois, pourquoi prioritairement en Afghanistan ou en Irak? Combien y a-t-il de régimes non-démocratiques sur la planète (et combien ont-ils été justement mis en place par diverses interventions du «monde libre» pour servir ses intérêts)? Il ne s’agit pas de se ranger aveuglément du côté des pacifistes ou des pro-militaires, de la gauche ou de la droite, mais simplement de ne plus tolérer de se faire raconter n’importe quoi par des m’as-tu-vu qui prétendent donner des leçons alors qu’ils ne savent absolument pas de quoi ils parlent!