BloguesRichard Martineau

Peace and Love

Tous les pacifistes angéliques qui croient que le Canada devrait se retirer de l'Afghanistan devraient lire le papier de Gil Courtemanche publié aujourd'hui dans Le Devoir (Rester et se battre).

L'auteur (qui, comme on le sait, n'est pas un pro-américain de droite, loin de là) affirme que la guerre que mène le Canada est une guerre JUSTE et NOBLE.

Se retirer serait non seulement lâche, mais égoïste et irresponsable. Ça serait comme opter pour la neutralité dans les années 40, alors que la peste brune menaçait le monde libre…

C'est bien beau, la paix, mais parfois, pour la défendre, il faut prendre les armes.

Extrait du texte

Le pacifisme et le neutralisme ne constituent pas toujours des attitudes vertueuses et humanistes. Il arrive qu'ils soient aussi une forme de démission et de repli sur soi, une sorte d'égoïsme sophistiqué. Pensons à la neutralité suisse durant la Deuxième Guerre mondiale. Pensons aussi à ce que serait le monde si les pacifistes européens et américains avaient remporté la donne et qu'on avait laissé les nazis faire à leur guise. Il y a un peu de tout cela dans l'attitude de ceux qui réclament aujourd'hui dans les rues du Québec le retrait des troupes canadiennes en Afghanistan. (…)

Depuis la défaite des talibans et malgré l'insécurité actuelle, 4,8 millions d'enfants ont retrouvé l'école. Ce n'est pas rien. Mais cette avancée sérieuse est en péril. Les écoles et les enseignants sont parmi les cibles préférées des talibans et récemment le président Karzaï rappelait que deux cent mille enfants avaient perdu leur école depuis la résurgence de l'insurrection des mollahs. Cette année, les talibans ont détruit trois cents écoles. Lutter les armes à la main contre les talibans, c'est aussi se battre pour l'éducation. (…)

Le pacifisme est une attitude foncièrement généreuse quand son seul objectif est la lutte pour la paix, mais celle-ci parfois ne peut être atteinte que par la lutte armée. Il existe bien des guerres qu'on pourrait qualifier d'humanitaires.