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Ma fin de semaine

 
Francofolies

Robots de la Rime
Les Robots de la Rime sont peut-être faits d'acier antirouille, leurs micros et leurs haut-parleurs ne le sont pas, devenant vulnérables sous la pluie. Résultat, le concert de vendredi lors du Nuit Blanche fut écourté. Les quelques chansons jouées furent entendues par une poignée de spectateurs (go! les imperméables), dont 6 ou 7 enfants, l'air médusé, plantés devant la scène. Vous auriez dû voir Nitro Glisse & Rime convaincre les amis d'enfoncer leur dague dans les pneus de Hummer. Selon ma chef, leur concert aux Francos la veille valait le coup. Énergie, charisme et bonnes mélodies. Je dois les revoir dans de meilleures conditions

Breastfeeders
Ça faisait chaud au coeur de revoir les Breastfeeders aux Francos vendredi, formation discrète depuis qu'elle bosse sur son deuxième disque. La machine rock roule bien, et ce avec Fred Fortin à la batterie. Depuis plus d'un an, le bleuet est le David Abeisher des Breast: un excellent batteur de réserve. Les rockeurs auraient normalement dû lancer le fruit de leur dernier labeur durant les Francos. On projetait un gros show au Spectrum / lancement d'album; ce qui expliquerait le cover planifié du Bang Bang (c't'un long-shot ça, j'ai pas de preuve, mais c'est pas impossible). Bref, la parution est repoussée à l'automne, ce qui n'est pas très surprenant. On a tout de même eu droit à quelques pièces et un maxi promo de 2 titres: Tout va pour le mieux dans le pire des mondes (un rock plutôt agressif, je dirais même plus punk que mid-sixties) et Pousse-toi (une adaptation de Nice Try des Sinners toute aussi décapante). Le prochain disque s'annonce beaucoup plus violent.

Nitrosonique
Les gars de Nitro jouaient dehors vendredi soir, donc sous la pluie. En entrevue trois semaines avant ce grand jour, ils priaient pour la clémence de Dame Nature. Une foule de parapluies, c'est toujours moins excitant que quatre ou cinq groupies à 30°C sous le soleil. Malgré les gouttelettes, le show s'est bien passé. On y a vu les forces et faiblesse de Nitro.

+ Excellente présence sur scène, attitude parfaite, bon techniquement. Un vrai show de rock.

– Un chanteur plus ou moins solide mélodiquement. Au monde du rock garroché, on a malheureusement tendance à négliger l'importance d'un chanteur. Voilà pourquoi j'adore Dirty Tricks: un rock agressif et un criss de bon chanteur.


Go Sumo
Photo: Marie Hélène Poitras
 

Go Sumo
Toujours vendredi, suivant l'avis d'un copain, je suis allé voir Go Sumo au St-Siboire. Je vous le dis maintenant, je vais donner 4/5 à leur premier disque qui n'existe pas encore. En plein dans mes cordes. Un chroniqueur doit être objectif. Ici, je ne lui pas. Un rock diablement efficace, un sens de la mélodie parfait et une voix sublime, rêveuse et influencée par E (Eels) et Julian Casablancas. Un régal auditif. Des francophones qui chantent la langue de Shakespeare. Je vais dire un truc que personne n'osera avouer: si Go Sumo écrivait ses textes en français, il serait porté aux nues comme Malajube. Mais c'est pas le cas, alors les médias et scenesters vont passer leur temps à les comparer. Je reste sous le charme, totalement subjectif.

Radiohead
Et oui j'y étais. Samedi. Avec la chef en plus (elle en a fait un post). Les scalpers demandaient 200 à 300$ le billet.

DJ Set
Samedi minuit, j'ai passé trois heures à tourner de la scène locale au Shag des Francos. Bravo. Notre scène se compare à n'importe quelle autre de la planète, même si plus aucun média ne le dit.

 
Eric Goulet et Possession Simple
Photo: Olivier Robillard Laveaux

Temps de Chien
Superbe fête pour Éric Goulet dimanche au Club Soda. De l'émotion, mais pas Il Divo non plus. En début de deuxième partie, Éric s'est étonné du plaisir qu'il éprouve encore à jouer des tounes si tristes. C'est qu'avant d'être tristes, Éric, tes tounes sont belles. Belles à nous dresser le poil sur les bras. Corrosives (L'Attaque, E-mail à Panama) ou douces (Tout autour, Manteau couleur d'ombre), elles nous rentrent dedans. Voilà pourquoi Mara Tremblay est venue sur scène à quelques reprises pour y jouer du violon et chanter La ville en feu. Voilà pourquoi Jean-François Fortier, Alex Jones, Yann Perreau et Vincent Vallières n'ont jamais hésité avant de monter sur scène et interpréter une pièce des Chiens.
La troupe s'est aussi lancée dans une version très électrique de Ces petits riens de Gainsbourg. Nombreux sont les groupes qui, à la demande des Francos, ajoutent une reprise du Français décédé il y a 15 ans. On lui rend hommage, on peut d'ailleurs apercevoir une banderole le long du mur de la Salle Maisonneuve de la Place des Arts.
Goulet et Nicolas Jouannaut ont aussi reçu la visite des deux saxophonistes de Possession Simple (Luc Lemire et André Désilets, le batteur Olivier Rénaldin ne pouvait y être) pour jouer Comme un cave et J'la veux. Au total, environ 26 pièces pour 3 heures de musique (incluant entracte). Notez que je ne vouvoies pas Éric Goulet. Il ne laisserait pas grand monde le faire d'ailleurs.