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Retour Arcade Fire, dimanche 13 mai, Aréna Maurice Richard

Nous n'avions pas vraiment d'attente face au concert d'Arcade Fire dimanche à l'aréna Maurice Richard. Je dirais même pire, nous partions de la maison avec la certitude de se rendre au pire spectacle donné par la formation à Montréal. Celui où la sono serait si déficiente qu'elle nuirait au contact entre le groupe et le public.

Passage obligatoire si l'on souhaite se produire à l'intérieur devant plus de 4000 personnes, les arénas n'ont jamais eu bonne réputation côté son. Mais nous avons l'habitude; la troupe de Win Butler traine souvent son public dans des salles à l'acoustique impossible (2004: prestation dans un magasin désaffecté de la rue St-Laurent, 2007: concerts à la Fédération ukrainienne, très conviviale comme église, mais sans plus).

En s'attendant ainsi au pire, nous évitions la déception vers 21h15, lorsque les premières notes de Keep the Car Running ont parti le bal. Assis en hauteur dans les gradins -pas le choix quand on accompagne une femme enceinte-, nous y avons rapidement perçu un grondement de basses fréquences, présent tout au long de la performance, et plusieurs retours de son aigus. Malgré tout, la magie Arcade Fire a opéré, et les Neighborhood #1 (Tunnels), Intervention et No Cars Go ont procuré leur part de frissons. Avec une dizaine de musiciens et une vingtaine d'instruments, dont un véritable orgue à tuyaux, la formation remplissait l'immense espace dont elle disposait. Sans véritable artifice, que cinq petits projecteurs d'images disposés sur scène, elle a compensé par sa folie légendaire, celle qui pousse le multi instrumentistes Richard Perry et le percussionniste Will Butler à lancer leurs tambours haut dans les airs et à marteler le rythme des pièces sur tout ce qu'ils peuvent avoir sous la main. Qu'il joue au Corona ou à l'aréna Maurice Richard, un amphithéâtre plus sympathique que l'Auditorium de Verdun et le CEPSUM, Arcade Fire reste Arcade Fire. Dommage qu'aucune nouvelle composition ne figurait au programme.

Un ami m'a confié que Win, fraichement opéré aux sinus en avril, n'avait presque pas chanté samedi. Or, même s'il omettait certains mots dimanche, il semblait en pleine forme. Vous avez assisté au concert de samedi?

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