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Karkwa acoustique
Il n'y a pas de buzz in cool branché autour de Karkwa comme il y a autour de TTC, Malajube ou Arcade Fire. Leur son est plus poli qu'abrasif, leur attitude plus conviviale que nihiliste et leurs références plus Radiohead 1996 que Akron/Family 2007. Non, il ne réinvente rien, mais le groupe écrit de superbes chansons, mélodiquement intelligentes et raffinées. Une finesse musicale que plusieurs groupes hypés n'ont pas. Hier, Karkwa livrait ses compositions sans leur carapace de distorsion. Comme pour Malajube samedi dernier, on a senti que le groupe avait pris la chose au sérieux, invitant un quatuor à corde et cherchant à bien transposer toutes les subtilités de ses pièces. Mais contrairement aux Jubes, le bande de Louis-Jean Cormier a joué plus save, gardant souvent les mêmes tempos que celui des versions originales. On a moins joué avec le feu. Outre pour une version complètement différente de Red Light (ralentie, la mélodie de guitare était hier plus efficace que sur disque), la formation s'est souvent contentée de suivre son propre manuel d'instruction. Elle a cependant eu la bonne idée de tester plusieurs nouvelles pièces. Pas de doute, le successeur des Tremblements s'Immobilisent, dont la tournée finie samedi, est en chantier et s'annonce fort intriguant. Invités spéciaux, Fred Fortin (qui a joué une inédite en plus de Scotch) s'en est mieux sorti que Jim Corcoran. Mauvais choix de pièces dans le cas du grand Jim. Bande à Part a aussi capté la prestation. On a bien hâte de réentendre tout ça.

Tricot Machine
Le lendemain du concert / lancement présenté par Tricot Machine en mars, le programmateur des Francofolies, Laurent Saulnier, a proposé au couple de donner exactement le même concert aux Francos, dans la même salle, mais quatre soirs en ligne. Le Cabaret était ainsi plein à craquer hier pour le soir 2 de la série. Toujours cette même émotion. La chair de poule pendant Le Trou et Les Peaux de Lièvres, les larmes aux yeux pendant Un Monstre sous mon lit et sa fanfare. Si vous aimez l'album, vous aimerez le concert. On y trouve la même magie, le même enthousiasme, la même mélancolie. À voir