Scène

Georges Krump : Les dangers d’incendie d’une charrette de foin qui traverse l’enfer

Avez-vous déjà vu un titre aussi long? Le pire, c’est qu’il n’y a ni charrette, ni foin et encore moins d’enfer dans la pièce du théâtre montréalais Le Secours aux noyés, fondé par l’auteur Stéphane Laporte et le comédien Georges Krump. Le titre traduit simplement l’état de fragilité d’un personnage qui se met à nu devant public.

«C’est un gros conte, confie Georges Krump. L’argument de départ est un prétexte pour revisiter notre enfance. Mon personnage expose son problème aux spectateurs dans un prologue d’une dizaine de minutes, et puis on part dans une enquête sur son passé qui parfois devient un peu absurde, à la limite du gratuit, juste pour le plaisir de raconter.» Le problème du personnage, c’est qu’un jour de déménagement, pendant l’épilogue bière et pizza, il s’est fait dire par ses potes qu’il était différent. Différent comment? Impossible à préciser. Bouleversé par une telle révélation, il se lance dans une recherche pseudo-scientifique, grille d’analyse à l’appui, pour comprendre où il aurait divergé.

«Comme sa vie est banale, tout le monde dans la salle finit par se questionner parce qu’on est tous différents à un moment donné, explique le comédien. Il y a un caractère intimiste à notre pièce; un lien de confiance se développe rapidement entre les spectateurs et moi, parce que tout concourt à les embarquer dans mon histoire et en faire des amis. En fait, en l’écrivant, nous avions envie d’un spectacle qui toucherait le public au cour.»

Du 25 au 28 mai
Au Musée de l’Amérique française
Voir calendrier Carrefour international de théâtre