Retour en arrière. Vous avez dix, douze ou treize ans. Pendant que le professeur vous raconte l’histoire de la colonisation du Québec, vous n’écoutez pas vraiment. Vous parlez avec le voisin, vous dessinez dans vos marges. Pas que ce n’est pas intéressant, mais comme on vous oblige à l’apprendre…
Retour au présent. Et un peu au futur. Cet été, vous aurez une magnifique occasion de renouer avec l’histoire, lors de la deuxième édition des Fêtes de la Nouvelle-France. Aucune obligation, que du plaisir. Du 5 au 9 août, Québec vivra au rythme des personnages marquants de l’histoire de la colonisation, de 1608 à 1760. Explorateurs, Amérindiens, coureurs des bois, missionnaires, citadins et habitants prendront possession de la vieille ville, sous le thème «Aventures et explorations en terre d’Amérique».
Dès la première journée des festivités, plusieurs reconstitutions historiques se tiendront à l’intérieur même des murs du Vieux-Québec. Et tout au long des cinq jours, de nombreuses activités permettront à tous de revivre ce que vécurent les premiers arrivants de toutes les nations d’Amérique du Nord.
Et l’objectif de tout ça? «Nous appelons ça une fête historique à caractère populaire. Il n’y a pas tant de notions d’histoire à l’école, et les Fêtes permettent aux gens de vivre l’expérience de l’époque de la Nouvelle-France. Et, bien sûr, c’est du divertissement», commente Josée Laurence, directrice de l’événement.
Le succès d’un tel rendez-vous repose évidemment sur la participation du public. C’est pourquoi on invite la population à revêtir des costumes d’époque, à laisser libre cours à son imagination, sa fantaisie ou même son extravagance. En autant que vous n’arriviez pas déguisé en Godzilla prêt à tout piétiner…
L’an passé, lors de la première édition de l’événement, plus de 450 000 personnes y avaient participé. Cette année, les responsables refusent de se fixer un objectif précis. «On attend plus d’achalandage, c’est certain, mais plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. La température, par exemple. En fait, c’est surtout une fête qu’on veut construire au fil des ans», affirme Mme Laurence.
Et c’est drôlement plus amusant qu’un cours magistral…