Faux départ : Bon chic, bon gendre

Lionel est un mécanicien bougon qui vit en osmose avec sa grande fille Julie. Lorsqu’elle rapplique pour son anniversaire avec Benoît, son nouveau chum, le beau-père lui sert la médecine traditionnelle réservée depuis le début des temps aux gendres potentiels: air bête et questionnaire débordant de mauvaise foi. «Un autre petit ami de passage», se dit notre homme. Mais voilà que Julie annonce son intention d’aller vivre avec l’élu de son cour… Et, pour ajouter à «l’horreur» de la situation, le Benoît en question est avocat, ce qui n’a rien pour aider sa cause aux yeux de Lionel… Julie entend bien que l’harmonie règne entre les deux hommes de sa vie et elle ne reculera devant aucun stratagème pour arriver à ses fins. Elle les confinera à un huis-clos forcé qui fera passer ou casser l’affaire.

Nancy Bernier, qui assure la mise en scène du spectacle, a développé une signature vivante et rebondissante. Les comédiens en présence, Rychard Thériault, Marie-France Duquette et Réjean Vallée, la servent très bien à cet effet. Des scènes cocasses permettent d’exploiter à fond l’aspect physique de cette comédie au texte bien foutu et pas trop racoleur de Jacques Diamant. Soulignons entre autres le lendemain de veille de Julie, le workout de Benoît et la savoureuse danse que Lionel fait avec une patère. Ce n’est pas Fred Astaire, mais on se bidonne ferme! Un reproche: la longueur de certaines scènes qui, à trop vouloir exploiter un filon, perdent un peu en efficacité. Lorsque la sauce est bonne, il faut éviter de trop l’étirer!

Jusqu’au 29 août
Au Théâtre de l’Ile d’Orléans
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