L'impro-performance : Silence, on improvise!
Scène

L’impro-performance : Silence, on improvise!

On a dit que c’était «le happening le plus couru» l’hiver dernier à Québec. En effet, le concept de L’impro-performance, imaginé par Jean-Philippe Pearson et quelques ex-coéquipiers de la Ligue universitaire d’improvisation (LUI) de l’Université Laval, a fait les belles soirées du café du Palais Montcalm, d’abord, puis de la salle Multi du Complexe Méduse, dans le Vieux-Québec.

Pearson et sa joyeuse bande ne lésinent pas sur les moyens de promouvoir leur bébé. En témoigne un dossier de presse assez volumineux pour un événement du genre. A la croisée des chemins du spectacle d’impro genre LNI, de la performance multimédia, du show d’humour, du théâtre, du tournage de cinéma, les organisateurs de L’impro- performance se définissent comme «les improvisateurs des temps nouveaux» ou encore, «la nouvelle vague de l’impro».

Or, voilà: un happening à Québec devient-il facilement le talk of the town du Montréal culturel? Pas évident. Mais Jean-Philippe Pearson persiste et signe en produisant deux soirées d’impro-performance, dans le cadre du Mondial d’improvisation au Festival Juste pour rire. L’événement se déroule les 20 et 21 juillet, au bar Le Medley (ce Mondial d’impro se poursuivra au même endroit, jusqu’au 26 juillet, avec des matches entre les comédiens de la LNI et des humoristes, ainsi que d’autres entre les improvisateurs québécois et européens). La soirée est animée par Michel Morin avec trois improvisateurs invités: Martin Petit, Martin Drainville et Ghislain Taschereau (le 20 juillet); Petit, Taschereau et Robert Brouillette (le 21 juillet).
Au cours de ces deux heures trente de spectacle sans filet, deux réalisateurs (Francis Leclerc et Ricardo Trogi) s’adonneront pour leur part à de «l’improvisation cinématographique». Explication: ils scénarisent, tournent, montent et présentent un film à partir d’une commande du public en environ deux heures. Ces courts métrages improvisés (le premier réalisé par Leclerc, le deuxième par Trogi) mettront en vedettes des acteurs professionnels, dont Pascale Montpetit, Sylvie Moreau et Tony Conte.

«J’étais un peu tanné de "l’impro classique" qui donne parfois lieu à des prestations individuelles très fortes, mais qui part aussi dans tous les sens. Avec L’impro-performance, on tente de canaliser les choses afin de permettre au public de comprendre où l’on s’en va», explique Pearson qui supervise le bon déroulement de la soirée. «Nous avons une banque qui contient une soixantaine d’exercices, dont des numéros d’impro post-synchro avec des films et des émissions de télé, et une interview vidéo durant laquelle l’improvisateur répond aux questions de Robert-Guy Scully. Ces exercices sont les favoris du public.»
Souhaitons que cette ingénieuse initiative ravisse aussi le public du Festival.

Les 20 et 21 juillet
Au Medley
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