Isadora : Hommage à Isadora
Scène

Isadora : Hommage à Isadora

Entrée, en 1983, à la José Limon Dance Company, Roxane D’Orléans Juste est devenue depuis une soliste renommée aux États-Unis. Elle a eu l’occasion de toucher au répertoire des plus grandes figures de la danse moderne.

Pour Hommage à Isadora, la danseuse a choisi quatre pièces qui rejoignent l’ouvre de Rodin par l’esprit et l’esthétique. Pour elle il y a un lien évident entre la sculpture et la danse du début du siècle: «En dansant ces pièces je l’ai senti. C’est intéressant pour le public de voir le spectacle en même temps que l’exposition.» Seule la chorégraphie de madame D’Orléans Juste a été conçue intentionnellement en rapport avec Rodin.

Avec les deux premières ouvres au programme, la danseuse nous offre de véritables pièces d’anthologie des pionniers de la danse moderne. «Ce n’est pas n’importe où qu’on a la chance de voir ces danses. Ce sont des pièces plus qu’humaines», dit-elle. La première, Les valses de Brahms, créée par Isadora Duncan vers 1913, illustre les différents visages de la femme: enfant, mère, amante… L’extravagante danseuse, qui prônait la libération de la danse et l’émancipation féminine fut d’ailleurs amie de Rodin. Quant à la deuxième chorégraphe, Doris Humphrey, on lui doit les bases de la danse moderne, avec ses théories sur l’utilisation du sol et de la gravité. L’interprète admire la simplicité de la composition de Two ecstatic themes, créée en 1931. «C’est pur comme du cristal» affirme-t-elle.

Même si Sémélé remonte à 1994 seulement, on demeure dans le même esprit avec la chorégraphie d’Annabelle Gamson. Il faut dire qu’elle a voué sa carrière au style modern dance pur des débuts. En fin de programme, Roxane D’Orléans Juste nous offre sa dernière création, Pierre de touche, inspirée des figures féminines de la vie et de l’ouvre de Rodin. Notamment de sa Francesca, du Baiser et de ses esquisses de danseuses du Cambodge.

les 29 et 30 août
Au Musée du Québec
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