Rencontre d’art performance et multimédia : Le mystère de la création
Du 20 au 25 octobre prochain, le Lieu sera l’hôte d’un colloque portant sur cet art peu connu ici qu’est la performance. Cette rencontre internationale permettra aux néophytes d’apprivoiser l’art action et offrira aux initiés une synthèse historique de ses pratiques aux quatre coins du globe.
Lorsqu’il est question d’art actuel et plus spécifiquement de performance, Richard Martel est intarissable: «La performance, me dit-il, brise l’isolement de l’artiste, le sort de la spécialisation. L’action lui permet de communiquer directement avec un public.» Martel et ses collaborateurs du Lieu et du magazine Inter s’acharnent depuis maintenant vingt ans à diffuser la performance, et à inviter les grands noms de cet art méconnu à Québec. C’est avec passion qu’ils ont concocté une rencontre internationale, Art action 1958-1998., qui propose un bilan historique et critique de la performance des quarante dernières années. La rencontre s’articulera en deux blocs de vingt ans: dans le premier on parlera des débuts de l’art action, avec le happening, Fluxus et l’art corporel, et dans le second on réfléchira sur les pratiques des vingt dernières années. Dix-neuf cent soixante-dix-huit, date charnière de ces blocs, est aussi l’année qui a vu naître le magazine Inter et disparaître Georges Maciunas, instigateur et catalyseur du mouvement Fluxus.
Ne vous inquiétez pas si vous connaissez peu de choses ou même rien du tout sur des sujets tels que la performance, l’actionnisme, la poésie action ou le happening. En après-midi, des spécialistes de ces questions, aidés de documents audio, film ou vidéo de ces quarante années, vous éclaireront. En soirée, place à la pratique, alors que, plongés dans l’ambiance d’une des quatre décennies couvertes par le colloque, nous serons livrés à un artiste comme Larry Miller pour les années 60 ou encore Istvan Kantor Monty Cantsin pour les années 80. La programmation regroupe des artistes et des théoriciens qu’il ne faut pas manquer, on peut citer Charles Dreyfus, grand «fluxusien», Pierre Restany, historien de l’art renommé ou encore Kristin Stiles, une historienne de l’art qui fait sa marque. Vous pourrez aussi suivre les grandes lignes de ces rencontres sur Télécom-9 ou encore, si vous êtes branchés, au www.total.net/~edinter.
Comme le dit Richard Martel, «faire le tour de la question demanderait au moins dix jours, on en a six, c’est déjà pas mal.» C’est même plus qu’on osait espérer. L’événement se tiendra à la Caserne Dalhousie pour la partie colloque et à L’Autre Caserne, sise à Limoilou, pour les soirées performatives.
Du 20 au 25 octobre
A la Caserne Dalhousie et à L’Autre Caserne
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