L'Oiseau vert : La voie féérie
Scène

L’Oiseau vert : La voie féérie

Du XVIIIe siècle italien, on a tendance à retenir surtout le nom de Carlo Goldoni. Pourtant, un autre Carlo, Gozzi celui-là, a aussi fait les belles heures du théâtre vénitien. En réaction au réalisme du premier, Carlo Gozzi a créé une ouvre où la féerie, l’imaginaire et l’émerveillement sont rois.

De 1761 à 1765, Carlo Gozzi écrit dix contes fantastiques dont Turandot, La Femme-Serpent et L’Oiseau vert. C’est cette dernière pièce que Lorraine Pintal a programmée cette saison au Théâtre du Nouveau Monde. Qui de mieux que Paul Buissonneau, grand homme de théâtre et touchant magicien, pour s’attaquer à ce défi scénique. On a rencontré le coloré et tonitruant oiseau lors de son passage à Québec.

«On s’imagine que c’est facile de monter du "merveilleux" au théâtre, explique-t-il. Comme j’avais des petites choses du genre à la Roulotte, je savais qu’il n’en était rien. Je voulais que le merveilleux soit traduit par les acteurs sur scène, et non seulement par le décor et les effets. Il fallait vraiment leur vendre l’idée afin qu’ils croient eux-mêmes à ce qui se passe sur scène. On a pris chaque chose au sérieux. Et je ne me suis pas trompé car pendant toute la pièce, les spectateurs sont fascinés. Je crois que chacun a conservé en lui une part d’enfance et notre travail consistait à chatouiller et à faire revenir à la surface cet aspect.» Celui qui fait des merveilles avec tout ce qu’il touche et ramasse avait une vision bien précise de ce qu’il voulait comme scénographie. «Je suis mortel pour les scénographes! Je lis une pièce une fois et je suis envahi par des flashs. Ça se fait tout seul. Je peux être con comme mes pieds pour certaines choses, s’écrit Paul Buissonneau, mais côté scéno ça fonctionne à plein régime!»

Les jumeaux Renzo (Martin Drainville) et Barbarina (Isabelle Drainville) apprennent qu’ils ne sont pas les enfants de Truffaldino (Ghyslain Tremblay) et Smeraldina (Suzanne Champagne). Ils partent alors à la recherche de leurs véritables parents. Jetés à l’eau à leur naissance sur l’ordre de la terrible reine Tartagliona (Hélène Loiselle), Renzo et Barbarina sont en fait de descendance noble. Pour leur venir en aide, un mystérieux Oiseau vert fera son apparition. La distribution comprend aussi Jean-Louis Millette, Louise Turcot, Yves Desgagnés, Frédéric Desager, Aubert Pallascio, Paul Cagelet et Pascal Pouliot.

Le 1er décembre
A la salle Albert-Rousseau