Contes urbains : Haute voltige
Une nouvelle version de Contes urbains, un spectacle qui avait remporté beaucoup de succès lors de sa première présentation en 1997, prend l’affiche au Périscope. Six nouvelles histoires, ayant pour thème le cirque, narrées par autant de conteurs et enrôbées de musique.
Un auteur, un acteur et une bonne histoire à raconter. Voilà l’essence du spectacle Contes urbains, version 1998, présenté cette année au Périscope. Simple direz-vous. Oui et non. Oui, car il est vrai qu’avec un concept pareil – inspiré de ce que URBI et ORBI ont créé dans la métropole – on ne s’encombre ni de décors, ni de costumes. Non, car établir un contact direct et vrai avec le spectateur, afin de titiller son imaginaire et de lui permettre d’ouvrir les valves de sa réceptivité à l’évocation, n’est pas chose facile. La mouture 1997 de l’événement, présentée au Musée de la civilisation, a fait bonne figure. «Des gens me demandent quand et où aura lieu le spectacle cette année», explique Bernard Grondin qui, avec Richard Paquet, a repris l’idée des Contes urbains, version Québec.
La notion de ville est au cour du spectacle. Les auteurs sont tous originaires de la place. Reflet d’une réalité contemporaine et en lien direct avec la cité, les textes ne sont pas nécessairement des contes de structure classique. «L’essentiel, c’est de raconter une bonne histoire. Ce qui est privilégié, c’est le lien entre le conteur et le public. Il n’y a pas de quatrième mur», poursuit Bernard Grondin. En plus du caractère urbain, les auteurs se sont vus donner comme thème le cirque, dans son acception large. Survolons avec Bernard Grondin le contenu de cette soirée qui s’inscrit dans le plus pur d’une de nos traditions un peu perdues, celle du conteur. Et on ne vendra pas les «punchs», histoire de laisser à chacun le plaisir de la découverte…
«On a d’abord un texte d’André Jean, raconté par Jacques Laroche, En chacun de nous sommeille un clown. C’est l’histoire d’une personne qui haït les clowns et qui, par vengeance, décide d’en tirer un. Isabelle Ross viendra raconter un texte de Sophie Anctil, Comment MacDonald gâcha mon enfance. On "scratche" Ronald MacDonald! Ensuite, suivra Édith Paquet dans un conte tout en douceur écrit par Lise Castonguay. On suit une histoire à travers les yeux d’une chienne de cirque. Après l’entracte, on a droit à Lucille suspendue à une corde par les dents. Un texte de Marie-Eve Gagnon, interprété par Claudine Raymond. Une fille rencontre un gars qui n’atteint le plaisir avec elle qu’en regardant un vidéo où l’on voit une fille de cirque qui se fait tourner en étant suspendue à une corde… Luc Roberge raconte ensuite Iron Maiden et pattes d’éléphant, de Stéphane Robitaille. Et on termine avec un texte d’Olivier Choinière, Chien savant, rendu par… moi-même.» Deux musiciens, Martin Bélanger et Mathieu Doyon, assureront la transition entre les contes. Au rancard le petit chaperon rouge, le petit poucet, et tous les autres petits. Réservé aux grands seulement…
Du 10 au 12 décembre
A La Bordée