Ah! Les palmarès! Pas facile de s1arrêter afin d1établir une liste de cinq pièces de théâtre chouchous pour l1année 1998. Chaque ¦uvre présentée constitue l1aboutissement d1un travail souvent si colossal, parfois fait dans des conditions pas toujours évidentes. Difficile de comparer l1incomparable, de quantifier les émotions ressenties et de tracer le bilan d1un parcours que l1on fait d1abord et avant tout avec le c¦ur. Mais puisqu1il le faut, j1emprunte le chemin du souvenir et je pars à la rencontre de mes coups de plaisir de l1année. Toutes catégories confondues et toute objectivité jetée au panier!
D1abord, deux pièces que je ne peux insérer dans un top 5 puisqu1elles représentent à mon humble avis la quintessence du théâtre dans ce que cet art recèle de plus fort et de plus spécifique: le Hamlet de Nekrosius, présenté dans le cadre du Carrefour international de Québec, et Littoral, de Wajdi Mouawad, dont je ne suis pas encore tout à fait remise…
Autre jalon important de 1998, Yvonne, princesse de Bourgogne présenté au Trident dans une mise en scène d1Alice Ronfard. Du grand théâtre qui n1a pas reçu l1assentiment des habitués de la place. On se demande encore pourquoi. Et pêle-mêle, Motel Hélène au Périscope, pour le coup de poing dans le front; La Morsure du citron à la Salle Multi, pour un calibre de jeu extraordinaire; La Tempête au Trident, pour Paul Hébert et Ecce Homo au Périscope, pour l1imaginaire et la sensibilité de Michel Nadeau. Et si vous n1êtes pas d1accord, tant pis et bonne année quand même!