Le Petit Dragon : Étreindre le feu
Scène

Le Petit Dragon : Étreindre le feu

Besoin d’une bonne rasade de rêve et de fantaisie en ce début de janvier frileux? Le Théâtre des Confettis propose aux jeunes de 6 à 10 ans un spectacle brûlant d’imagination: Le Petit Dragon de LISE VAILLANCOURT.

Animal mythique, monument légendaire, le dragon est à l’origine d’une multitude de contes épiques. On imagine facilement un valeureux chevalier pourfendant la créature afin de prouver son courage et d’accéder à la gloire. C’est ce à quoi aspire Marie (Nadine Meloche), une petite fille à lunettes qui a besoin de se prouver qu’elle est assez forte pour affronter la vie. Elle demande donc à son ami Wilbrod (Patric’ Saucier), conteur de son métier, de lui inventer une histoire à l’intérieur de laquelle elle vaincrait un dragon. Wilbrod accepte, mais l’inspiration n’y est pas. Il ne peut transformer sa tendre amie en guerrier sanguinaire. Il imagine donc l’histoire d’un bébé dragon (Sébastien Hurtubise), mignon et pitoyable, auquel Marie sauverait la vie. Contre toute attente, le minuscule dragon cracheur d’eau se matérialise et entraîne ses amis jusqu’à l’autre bout du monde, là où il retrouvera sa mère, où Wilbrod découvrira ses origines et où Marie livrera combat.

«Je voulais écrire à propos des forces qui dépassent les enfants; le dragon est une métaphore de ça, quelque chose de plus grand que soi qu’on doit combattre ou contrôler», explique Lise Vaillancourt. Deux genres de dragons s’affrontent ici, les uns d’inspiration orientale (symbole de sagesse et de bonté), les autres de type moyenâgeux. Le petit dragon fait partie d’une caste qui veut laisser des traces, communiquer, raconter ce qu’elle a vécu. Le vieux dragon, pour sa part, représente les cracheurs de feu, ces monstres destructeurs qui gardent jalousement leurs secrets et ne veulent rien partager avec les êtres humains. On assiste, au cours de la pièce, à la fin d’une époque et au commencement d’une autre. La volonté de renforcer son identité est présente chez chacun des personnages. L’aventure les amène à se découvrir davantage. Mme Vaillancourt voulait ainsi mettre en évidence le fait que chacun peut retourner à ses origines afin de s’en nourrir. Mais, d’abord et avant tout, Le Petit Dragon, «c’est une histoire de tendresse et d’amitié».

Mme Vaillancourt signe ici sa seconde pièce de théâtre pour enfants. Elle avait rédigé, il y a quelques années, Ballade pour Fannie et Carcassonne, également présentée par le Théâtre des Confettis (1995). Ayant surtout ouvré dans le domaine du théâtre expérimental, l’auteure en est venue, à un certain moment de sa vie, à se demander comment raconter une histoire. Travailler pour les jeunes l’a aidée à renouer avec la base de l’écriture. La volonté de rejoindre l’autre est devenue pour elle une priorité plus pressante encore qu’au théâtre pour adultes.

«C’est une très belle production, très touchante. On passe du monde concret au merveilleux», commente-t-elle. L’ingénieux décor d’Isabelle Larivière y est certainement pour quelque chose. Il s’agit d’un livre géant qui, en s’ouvrant, devient un château avant de se transformer en prison et en inquiétant dragon.

Le 17 janvier
A la bibliothèque Gabrielle-Roy
Voir calendrier Jeunesse

L’enfance de l’art

Aussi, pour les enfants de 6 à 11 ans que l’art africain intéresse, le Musée du Québec offre une série de six ateliers les initiant aux mystères des masques, des animaux sacrés, des amulettes et porte-bonheur, des danses et cérémonies, de l’ornementation et des parures, avec une approche pratique (dessin, peinture, modelage, etc.). Ces ateliers coûtent 72 $ et se dérouleront le samedi, du 23 janvier au 27 février, de 10h à 12h. Inscription: 643-4103.