Spectacle des finissants de L'École de l'humour : Les sentiers de l'humour
Scène

Spectacle des finissants de L’École de l’humour : Les sentiers de l’humour

Depuis 1988, ils sont une douzaine à émerger chaque année de l’École nationale de l’humour, mieux préparés à affronter les masses rieuses. Parmi ces ex, les Jean-Marc Parent, Patrick Huard, Claudine Mercier et Maxim Martin ont bien su profiter de leur diplôme…

Qui sait, le spectacle des finissants de cette année, présenté dans le cadre du Festival de vous savez quoi, vous permettra peut-être de découvrir avant tout le monde le prochain François Morency ou la prochaine Marie-Lise Pilote…

Pour les finissants, la tournée de ce spectacle – qui roule depuis le début juin –
fait partie intégrante de leur intensive formation d’un an. Le show, mis en scène par Daniel Leblanc, rassemble le meilleur des trois numéros solos développés par chacun des étudiants au cours de l’année, plus un numéro d’ouverture, concocté en groupe.

Douze finissants, jeunes ou moins jeunes (la moisson 98-99 compte une recrue de 42 ans!), dont quatre filles – la proportion habituelle à l’École -, aux parcours hétérogènes.
Le profil des aspirants-humoristes est désormais très diversifié. «Beaucoup de nos étudiants sont issus des ligues d’improvisation, constate Louise Richer, directrice générale et pédagogique de l’École. Je pense qu’une des choses ayant concouru le plus à "l’avènement" des humoristes, outre les Lundis des HA HA et le Festival, c’est l’impro. Ça a été, et ça reste, un contexte où les gens se découvrent un potentiel comique.» Un préalable, bien sûr, l’École constituant «une façon d’apprendre un métier, et non pas une façon d’apprendre à être drôle»…

Cette année, Louise Richer nous promet en tout cas «une belle gang, avec une grande cohésion, beaucoup de générosité. On a vraiment de tout, ce qui fait un show très varié.» Qu’est-ce qui distingue la fournée 99? «Il y a plus de personnages que de stands ups, contrairement à d’autres années.» Reste que la génération spontanée n’existe pas: les rapports hommes-femmes font toujours recette. Mais via des angles, des traitements «originaux». «Il y a des thèmes récurrents; mais il revient à chacun, c’est son défi et sa démarche fondamentale, de trouver au cours de l’année un ton qui lui soit propre.»

Vérité oblige, les étudiants sont invités, dans un premier temps, à rester «près d’eux-mêmes». Bien qu’ils ne s’abreuvent pas obligatoirement à l’«actualité», le grand modèle des plus jeunes demeure néanmoins Yvon Deschamps. «De façon générale, ces dernières années, il y a un souci conscient et avoué d’avoir du contenu. Je ne sais pas à quel point ça va se refléter dans des textes très significatifs, on verra dans les prochaines années. Mais en tout cas, les étudiants ont à cour de dire des choses signifiantes.»

Et tout ça vient avec le temps, bien sûr… «La profondeur vient aussi avec la maturité artistique, c’est normal. Une année de formation, c’est beaucoup et c’est rien. On les oriente et on leur donne des outils. Mais il leur reste beaucoup à faire. Sauf que, fondamentalement, je pense que l’École permet d’accélérer le processus.»

Du 21 au 24 juillet
Au Studio Saint-Laurent
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