

Notes : Poisson d’Avron!
Luc Boulanger
«Un saumon philosophe enchante Avignon», titrait Le Monde, à propos du spectacle solo de Philippe Avron, Je suis un saumon, créé au off Festival de la Cité des papes, en juillet 1998. «Devant ce one man show qui mêle humour et poésie, difficile de ne pas mordre à l’hameçon», y allait de son côté Le Nouvel Observateur.
Depuis, l’auteur, metteur en scène et interprète de Je suis un saumon a remporté le Molière du meilleur one man show. Et il a sillonné, avec sa créature, les scènes de France, de Belgique et des États-Unis. Le public montréalais aura le rare privilège, durant cinq soirs seulement, de découvrir cet acteur formé chez Jacques Lecoq et ayant travaillé avec Jean Vilar, Benno Besson et Roger Planchon. Car Avron sera de passage à la salle Fred-Barry du 26 au 30 octobre.
Sur le thème de l’éternel retour, Je suis un saumon raconte l’odyssée d’un saumon qui, après avoir été jusqu’au Groenland, revient «aimer, s’accoupler et se reproduire à la source de la rivière où il est né». Dans sa pièce, Avron fait la comparaison avec l’acteur qui se métamorphose et entre en scène pour jouer la vie, la mort, et tout ce qu’il y a entre les deux. «Le périple du saumon est semblable à celui du comédien, dit-il. Toujours itinérant, ne sachant de quoi demain sera fait, tour à tour Dom Juan ou Sganarelle, Néron ou Britannicus, le comédien revient toujours vers le lieu de ses origines: la scène.»
«Le voyage d’Avron-le-saumon n’est pas que la métaphore d’un trajet humain, souligne Paul Lefevbre dans le Cahier de la salle Fred-Barry. C’est aussi une traversée de la France d’aujourd’hui, avec ses modes, son vedettariat intellectuel, sa culture populaire.»
Signalons que la musique du spectacle est signée Jean-Jacques Lemêtre, compositeur attitré du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine. Réservations: 253-8974.
Prix littéraires du Gouverneur Général
Le Conseil des Arts du Canada vient d’annoncer le nom des auteurs finalistes pour les Prix littéraires du Gouverneur Général de 1999. Dans la catégorie théâtre de langue française, la liste est celle-ci: Jean-Marc Dalpé (Il n’y a que l’amour); Carole Fréchette (Les Sept Jours de Simon Labrosse); René Gingras (D’Avila); et Michel Tremblay (Encore une fois, si vous permettez). Bonne chance aux quatre dramaturges.
Le Songe d’une nuit d’été au TNM
La direction du TNM a décidé de remplacer son dernier spectacle, Les Joyeuses Commères de Windsor, par Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, à la suite du décès de Jean-Louis Millette qui devait y défendre le rôle de Falstaff. Le metteur en scène Yves Desgagnés va diriger la même équipe de douze comédiens qu’il avait choisis pour Les Joyeuses Commères. Du 9 mai au 4 juin. Info: 878-7878.
L’école est (presque) finie!
Cette semaine, les finissants de l’École nationale de théâtre du Canada commencent leur série de spectacles au Monument-National. D’abord, du côté anglais, on présente le chef-d’oeuvre de Tchekhov, Les Trois Soeurs, dans une mise en scène de Jackie Maxwell. Jusqu’au 23 octobre, à la salle Du Maurier. Ensuite, leurs collègues francophones envahiront la salle Ludger-Duvernay, du 2 au 6 novembre. Sous la direction d’André Brassard, ils défendront L’Émission de télévision, de Michel Vinaver, un auteur qui a donné beaucoup de peine à trois comédiens professionnels, récemment à l’Espace Go… Chaque spectacle est offert au coût de cinq dollars. Réservations: 871-2224.
humour au féminin
Dès le 4 novembre, le Zest (2100, avenue Bennett) accueillera une nouvelle série de spectacles consacrée aux femmes humoristes. Les Jeudis du groupe (en hommage à Clémence DesRochers) se tiendront les premiers jeudis du mois et seront coanimés par Johanne Doré. Lors de la première soirée, celle-ci recevra Chantal Francke, Renée Charbonneau, Danielle Robert et Manon Brunet. Info: 380-1184 ou 842-2112.