Hänsel et Gretel ou Comment Gretel… : Sorcellerie au menu
Scène

Hänsel et Gretel ou Comment Gretel… : Sorcellerie au menu

Hänsel et Gretel ou Comment Gretel se fit sorcière reprend le conte des frères Grimm, revu par Hélène Robitaille. Présenter une telle pièce ne manque pas d’audace; et, malgré certaines maladresses, l’énergie des concepteurs semble prometteuse…

Fondé en 1994, Premier Acte permet la diffusion du travail de jeunes créateurs de la région. On y fait de belles rencontres: des spectacles originaux, explorant avec enthousiasme de nouveaux univers.

Second spectacle de la saison, Hänsel et Gretel ou Comment Gretel se fit sorcière reprend le conte des frères Grimm, revu par Hélène Robitaille, qui signe texte et mise en scène. L’idée de départ est intéressante: plutôt que de rester pétrifiée par la peur, Gretel s’ouvre à la nouveauté de la forêt et, abandonnée par sa mère, accepte les aliments dont la gave la sorcière comme une preuve d’affection; elle s’attache à elle, jusqu’à vouloir elle-même devenir sorcière. Les comédiens Éva Daigle et Stéphane St-Jean défendent bien les rôles de Hänsel et de Gretel dans cette production manifestement réalisée avec peu de moyens, mais beaucoup de conviction.
Présenter une telle pièce ne manque pas d’audace; et, malgré certaines maladresses, l’énergie des concepteurs semble prometteuse. Le texte, parfois flou, mériterait d’être précisé, afin de montrer plus clairement la progression des émotions des personnages, et les étapes menant à la transformation de Gretel. La mise en scène, un peu statique, et le rythme, lent, gagneraient à être variés et resserrés. En complétant l’atmosphère du conte déjà bien créée, ces retouches permettraient de faire surgir fortement toute la saveur poétique du texte.
D’autres événements compléteront la saison de Premier Acte: Le Syndrôme de Cézanne, de Normand Canac-Marquis, présenté par le Théâtre du Lieu (14 au 19 mars); Un pas après l’autre, production de Rom Kata (4 au 15 avril) et la Semaine de la jeune création (21 au 27 mars). À surveiller.

Jusqu’au 12 mars
Au Centre international de séjour