Festival collégial de danse du Québec : La première danse
Scène

Festival collégial de danse du Québec : La première danse

La 16e édition du Festival collégial de danse du Québec se déroule au Collège de Limoilou. Son président d’honneur, HAROLD RHÉAUME, nous parle de l’importance que revêt pour lui cet  événement.

Harold Rhéaume

était très heureux d’accepter la présidence d’honneur du festival. Ce danseur et chorégraphe bien connu, qui travaille à Ottawa et à Montréal depuis une dizaine d’années, a lui-même participé à ce genre d’événement lorsqu’il étudiait au Cégep de Sainte-Foy. «C’est quand même ça qui m’a donné le goût. Aujourd’hui, si je danse comme professionnel, c’est pour ça. C’est l’fun qu’à chaque année, il y ait des jeunes qui s’y intéressent.» Le but du Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ) est avant tout de promouvoir la danse contemporaine chez les jeunes du collégial. En plus de voir le travail des autres troupes du Québec, les participants bénéficieront d’ateliers avec des professionnels du milieu.

Cette année, l’événement permettra au grand public de découvrir les talents de plus de 200 collégiens qui pratiquent la danse contemporaine comme activité parascolaire. Les 19 pièces présentées sont réparties sur les soirées de vendredi et samedi. On ne s’étonnera pas que sur 10 troupes, sept proviennent de cégeps de la région de Montréal. Plusieurs en ont profité pour travailler avec des chorégraphes professionnels de la métropole. Elles présenteront, entre autres, des oeuvres de Massimo Agostinelli, Catherine Viau, Patrick Lamothe et Elke Glackemeyer.

Le Collège de Valleyfield et deux cégeps de Québec participent également au festival. La troupe du Collège de Limoilou présentera samedi des chorégraphies de Sylvie Roussel, enseignante à l’École de danse de Québec, et Véronique Julien, graduée de cette même école en 1997. Le Cégep de Sainte-Foy se retrouve quant à lui au programme de vendredi soir avec, entre autres, une pièce de Chantal Bonneville. Elle aussi est une ancienne élève de l’École de danse de Québec.

Pour le public comme pour les participants, le festival permet de côtoyer des artistes aux expériences très diverses. À côté de chorégraphes professionnels, plusieurs étudiantes se lancent également dans la création. «Tu peux voir ça comme une belle palette de couleurs», considère Harold Rhéaume, qui est tout disposé à se laisser agréablement surprendre. Deux de ses oeuvres récentes clôtureront la soirée de samedi. Sept finissantes de l’École de danse de Québec danseront Sept-ambre en avant-première de leur spectacle officiel des 14 et 15 avril prochains. Si la gestuelle de cette oeuvre sur le plaisir et la fête est propre au chorégraphe, il s’est inspiré de la dynamique du groupe pour donner à chacune son petit moment de gloire. Quant à Écho, dont il dévoilera un extrait avant la première de mai prochain, il s’agit d’un solo très personnel et intimiste, une sorte de bilan de ses 35 années de vie. «Ce sont un peu des impressions biographiques. J’utilise du vocabulaire de toutes les oeuvres que j’ai créées.» La pièce fera d’ailleurs partie de la programmation 2000-2001 de La Rotonde.

Et bonne nouvelle: en juillet prochain, Rhéaume revient s’établir à Québec, la ville de son enfance. Tout en conservant ses liens avec l’extérieur, il souhaite développer la danse dans la capitale, notamment dans le milieu scolaire. Il a déjà un projet de chorégraphie qui vise les écoles secondaires. «Moi, j’ai toujours cru à la danse à Québec, que la danse pouvait non seulement passer par Québec, mais vivre à Québec.»

Du 7 au 9 avril
Au Collège de Limoilou
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