Les arts de la rue au Festival Juste pour rire : Macadam tribu
Cette année, la programmation extérieure du Festival Juste pour rire a pris le virage des arts de la rue. Souhaitant entraîner le promeneur festivalier dans leur joyeux happening, pas moins de 360 artistes investiront le Quartier latin pendant onze jours. Sur les pavés, le terrain de jeu.
Invités à prendre les pavés d’assaut par les responsables de la programmation extérieure du Festival Juste pour rire, Luce Rozon et André N. Pérusse, trois cent soixante humoristes s’apprêtent à transformer les rues et ruelles du Quartier latin en immense terrain de jeu. Au total, deux mille représentations seront offertes au cours des onze prochains jours par ces saltimbanques d’ici et d’ailleurs, dont certains proviennent des plus importantes troupes de théâtre de rue internationales.Que la fête commence…
«Le plus grand spectacle, cette année, c’est l’Aqu@rave, de la compagnie Malabar, annonce André N. Pérusse. Ce sera un immense party!» À bord d’un grand bateau blanc, un équipage d’échassiers, de comédiens, de musiciens et d’acrobates naviguera sur la rue Ontario dans un déluge de cris, de musique techno, de danse, de lumières, de pétards et de feux d’artifice. Ils termineront leur hallucinante course dans un océan de mousse, au milieu d’un stationnement transformé en parc. Les 14, 15 et 16 juillet.
Le volet «Déambulatoire» semble très prometteur avec onze spectacles alléchants au menu, dont Mephistomania, de la troupe française Friches Théâtre Urbain. Des échassiers adaptent le mythe de Faust avec érotisme et folie. Les 13, 18 et 20 juillet. D’autres performeurs méritent le coup d’oeil, dont Poubelle-Man, Sado le mime, les hôtesses de l’air australiennes de Cabin Crew, les nurses anglaises du Natural Theatre, et Chrome, trois délinquants australiens qui chantent du Elvis a cappella.
Parmi les autres spectacles, mentionnons le Cabaret Décadanse, un show de marionnettes pour adultes inspiré des cabarets berlinois d’avant-guerre, qui met en vedette un travesti et une naine; ainsi que The Field, de la compagnie australienne Strange Fruit. Ce charmant ballet aérien sera dansé par huit interprètes juchés sur des perches flexibles de quatre mètres.
Le plus trash des habitués du Festival, l’iconoclaste Carlito Dalceggio, est de retour avec, cete fois, un Initiatic Car Wash qui risque de provoquer des remous. Ce lave-auto de l’âme, présenté dans la ruelle Paul-Émile-Borduas, comprendra un atelier de sérigraphies et des performances photographiques live.
Sous le chapiteau
Les arts forains occupent une place de choix dans la programmation extérieure du Festival. Des chapiteaux, des tréteaux et des entresorts – une baraque où l’on entre d’un côté et l’on sort de l’autre – seront dressés rue Ontario, entre Saint-Denis et Sanguinet. Des bonimenteurs tenteront d’y entraîner les spectateurs, moyennant un sou (un dollar), pour leur faire découvrir des innovations scientifiques, techniques, spectaculaires ou… des arnaques! Quatre bonimenteurs sont venus de Belgique pour l’événement, tandis que six autres ont été formés ici par Gaspard Leclerc, directeur de la troupe belge Les Baladins du Miroir et expert en arts forains. À ces attractions s’ajoutent les numéros de deux Québécois, le magicien Marco le Magnifique et le performeur masochiste Patrik Kuffs, et la musique tzigane du groupe Urs Karpatz.
En vrac, quelques suggestions supplémentaires: La Soirée des doubles (22 juillet), le méga-rassemblement pour jumeaux qui a réuni 130 000 personnes l’an dernier; La Course des garçons de café (14 juillet); la soirée de clôture Juste en chansons (23 juillet); le Symposium des arts visuels, rue Émery, et la série de spectacles Fou Bars en bars.
En axant la programmation extérieure sur les arts de la rue, André N. Pérusse et Luce Rozon souhaitent transformer le Festival Juste pour rire en véritable fête populaire. «Avant, les artistes invités ne faisaient que démontrer leur grand savoir-faire, conclut Pérusse. Cette année, ils ajoutent une qualité artistique à l’exécution de leurs numéros. Ils y mettent de l’émotion, quoi!»
Du 13 au 23 juillet, entre 18 h 30 et 23 h
Dans le Quartier latin
Info: 790-HAHA