François Archambault : L'hymne à l'amour
Scène

François Archambault : L’hymne à l’amour

Pour François Archambault, La Nostalgie du paradis est "une pièce cadeau" dont il a amorcé l’écriture en 1998, pendant sa résidence aux Francophonies de Limoges en France, et qu’il a terminée en 1999 durant une autre résidence d’auteur au Théâtre d’Aujourd’hui.

Il a été consacré l’auteur de la génération X avec Cul-Sec en 1995. Depuis, François Archambault vit assez bien de sa plume. Il a connu le succès avec 15 Secondes, il y a deux ans. Une pièce qui a obtenu le Prix du Gouverneur général et deux Masques, et qui est maintenant à l’étude dans les écoles québécoises. D’ailleurs, la semaine dernière, il s’envolait pour Florence, pour la lecture publique de 15 Secondes par des comédiens italiens, dans le cadre du Festival Intercity.

" Avec 15 Secondes, j’ai atteint le summum de la simplicité et du réalisme, explique le dramaturge en entrevue à Voir. Avec ma nouvelle pièce, La Nostalgie du paradis, j’ai voulu jouer avec la forme et la structure et essayer de nouvelles choses."

Pour Archambault, La Nostalgie du paradis est "une pièce cadeau" dont il a amorcé l’écriture en 1998, pendant sa résidence aux Francophonies de Limoges en France, et qu’il a terminée en 1999 durant une autre résidence d’auteur au Théâtre d’Aujourd’hui. C’est dans ce dernier lieu que la plus récente oeuvre du dramaturge sera créée, la semaine prochaine, dans une mise en scène de Jean-Stéphane Roy.

La pièce aborde un thème universel s’il en est: l’amour. Mais aussi la fidélité, la famille, le rituel, dont celui sacré du mariage. Un mariage nouvel âge célébré dans des costumes du moyen-âge… Mais le dramaturge se défend de vouloir retourner aux valeurs anciennes. "Notre génération est la première à vivre une démocratie de l’amour. Avant, tous les rôles étaient fixés au départ. Mais avec la démocratie, il y a des crises, des frictions, des négociations… Alors qu’en dictature, il n’y pas de crises."
Les protagonistes, Judith et Philippe (Steve Laplante et Julie Perreault), désirent se marier. Ne trouvant aucun rite qui leur ressemble, ils en inventent un. "Ils décident de s’épouser sur le toit d’un gratte-ciel, entourés d’invités en costumes médiévaux. Tout semble bien se dérouler jusqu’à ce que la mère (France Castel) de Philippe arrive. Alors, le rire devient jaune et l’amour demeure un mystère, résume le communiqué"

"Je me questionne sur le désir de vouloir théâtraliser son amour sans tomber dans les clichés. Comment fait-on pour partager l’intime dans le social? C’est dur de communiquer l’amour que j’ai pour ma blonde, par exemple, avec des amis qui ne sont jamais heureux en relation… Mais, en même temps, on vit en communauté, donc on a besoin de partager son bonheur comme son malheur. C’est pour ça que j’écris, c’est la façon que j’ai trouvée de partager l’intime avec le collectif. Parce que dans la vie, je suis un gars assez timide qui ne dit pas toujours ce qu’il pense vraiment. Le théâtre m’a aidé à m’ouvrir aux autres. Mais c’est un peu peureux de se cacher derrière l’écriture. Je ne suis pas sur scène pour exprimer ces choses-là."

Pour incarner les mots de l’auteur, onze comédiens, toutes générations confondues, seront réunis sur la scène du Théâtre d’Aujourd’hui. Ils incarneront les invités à cette noce très spéciale signée par l’un de nos jeunes auteurs les plus talentueux. Une distribution très hétéroclite qui affiche, outre Castel et le couple qui convole en justes noces, Yves Corbeil, Claude Despins, Jean-Louis Hébert, Julie Ménard, Julie Perreault, Reynald, Robinson.Marie-Hélène Thibault et Louise Turcot.

Du 25 octobre au 18 novembre
Au Théâtre d’Aujourd’hui
Voir calendrier Théâtre