Projet Williams : À bras-le-corps
Scène

Projet Williams : À bras-le-corps

Avec Sarah Williams comme artiste invitée de Danse-Cité, on s’attendait à quelque chose de bien. Mais ce qu’elle nous livre, jusqu’au 11 novembre, à l’Agora de la danse va au-delà de nos espérances.

Avec Sarah Williams comme artiste invitée de Danse-Cité, on s’attendait à quelque chose de bien. Mais ce qu’elle nous livre, jusqu’au 11 novembre, à l’Agora de la danse va au-delà de nos espérances. Entourée de collaborateurs d’égale force, elle a concocté une soirée dynamique et colorée d’érotisme.

La première surprise provient de l’aménagement de la salle de spectacle découpée en trois scènes autour desquelles le public debout suit l’action. L’avantage de cette disposition scénique réalisée par l’artiste de lumières Axel Morgenthaler, c’est qu’elle favorise notre attention en raison de la proximité des interprètes. Mais l’inconvénient pour des personnes de petite taille, c’est d’avoir la vue entravée par des spectateurs.

Comme c’est la coutume dans ce type de programme, Sarah Williams a invité les chorégraphes Benoît Lachambre, Noam Gagnon et Dana Gingras de The Holy Body Tattoo à lui concevoir chacun une danse. Le spectacle s’ouvre avec Loups Louves de Benoît Lachambre. Sarah Williams et Heather Mah singent à répétition des mimiques jusqu’à ce que l’une se mette à manipuler sa partenaire comme un jouet. Divisée en trois parties, cette tranche de la danse de Benoît Lachambre reste la plus captivante et amusante. Malheureusement, la suite déçoit: on bascule dans une danse-théâtre où les protagonistes débitent un texte d’une voix souvent inaudible. La pièce se conclut sur une danse sensuelle sans lien logique avec les précédentes parties.

Suivra la pièce de Sarah Williams et Heather Mah. On comprend le choix du titre X en référence à la pornographie. Les interprètes exécutent une danse à mi-chemin entre la danse de club et la danse à dix dollars. Bien sûr, les mouvements restent stylisés et convaincants, mais la sexualité exhibée surprend car elle nous fait découvrir une facette inconnue des danseuses. On retient aussi l’emploi ingénieux de la musique de Jackie Gallant qui dirige le regard du public vers divers endroits de la salle. Enfin, le dernier morceau reste du The Holy Body Tattoo tout craché. Dans une sorte d’arène, Julie Slater et Sarah Williams s’affrontent sur une musique endiablée. La pièce est trop courte pour qu’on puisse se lasser des mouvements répétitifs. Et lorsque les lumières s’allument, on s’étonne que le spectacle soit déjà terminé.

Jusqu’au 11 novembre
À l’Agora de la danse
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