Romanzo d'infanzia : Joindre le geste à la parole
Scène

Romanzo d’infanzia : Joindre le geste à la parole

Avec Romanzo d’infanzia, les Gros Becs proposent un spectacle jeunesse qui a ravi l’Italie et la France. "Dans ce spectacle, on a vraiment mélangé théâtre et danse, confie ANTONELLA BERTONI, chorégraphe. Ça donne quelque chose qu’on ne peut classifier: on ne peut séparer le jeu de l’acteur de la danse du danseur. Dans notre pays, c’est ce qui a beaucoup étonné, et que les gens ont beaucoup aimé."

Créé par Antonella Bertoni et Michele Abbondanza, de la Compagnia Abbondanza/Bertoni, pour les chorégraphies, et par Letizia Quintavalla et Bruno Stori pour le texte et la mise en scène, Romanzo d’infanzia est né "d’un grand désir de travailler tous les quatre, en mélangeant danse et théâtre".

"Bruno et Letizia travaillaient depuis longtemps sur le thème de l’amour, rappelle la danseuse: comment trop d’amour ou trop peu d’amour peuvent faire souffrir. En répétition, ils ont eu cette intuition fantastique de partir de notre première parole, comme on le fait beaucoup Michele et moi: le travail est construit sur notre improvisation, sur nos souvenirs d’enfance." Ainsi est née cette "histoire qui se développe comme un roman" et qui raconte des "situations de la famille moyenne italienne", puisant dans certains souvenirs précis des créateurs – le pensionnat, la robe verte de la mère -, mais présentant des situations rejoignant l’enfance de chacun, au-delà des différences culturelles. En témoignent les réactions enthousiastes du public partout où passe le spectacle. Les deux interprètes – Michele Abbondanza et Veronica Melis, qui remplace Antonella Bertoni pour la tournée au Québec – incarnent tour à tour le frère et la soeur, le père et la mère. Entre le rire et la sensibilité, la pièce parle de relations familiales, de l’enfance qui s’émancipe et découvre le monde.

Créé à Bologne en 1997, le spectacle existe en version italienne et en version française; bientôt sera réalisée la version anglaise, en vue de représentations au Festival d’Edimbourg en mai 2001. Difficile à la fois de jouer et de bouger, dans une langue étrangère? "Il s’agit de trouver l’équilibre entre le souffle, la voix, la respiration, explique la chorégraphe. En français, ça roule bien dans la bouche. En anglais… ça reste à voir!"

Selon Antonella Bertoni, danse et théâtre, en se mélangeant, s’enrichissent beaucoup. "Pour notre cheminement, à Michele et à moi, c’est vraiment quelque chose de fondamental", explique-t-elle. Même chose pour le public: "la danse devrait être plus connue, puisqu’elle permet de développer la conscience du corps, et nous fait découvrir tout un monde, qui nous appartient".

Du 29 novembre au 3 décembre
À la salle Multi

Voir calendrier Théâtre enfants