L’Espace Go présente, en première québécoise, deux textes dramatiques de l’auteur français Jean-Luc Lagarce: Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne et Music-hall, dans des mises en scène de Serge Denoncourt.
Jean-Luc Lagarce est l’auteur d’une vingtaine de pièces dont J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne et Le Pays lointain, son ultime ouvrage avant que le sida ne le fauche en 1995. Il était aussi metteur en scène et directeur du Théâtre de la Roulotte. Son oeuvre est marquée par l’humour et le manque d’amour. Lagarce se qualifiait lui-même de solitaire intempestif.
Les deux pièces présentées du 9 janvier au 3 février sont "teintées d’un humour doux-amer qui se joue des conventions et de l’absurdité de la destinée humaine". Elles seront défendues par deux grandes actrices: Andrée Lachapelle et Annick Bergeron, auxquelles s’ajouteront Henri Chassé et David Savard.
Les Règles du savoir-vivre se veut "un exposé anachronique inspiré d’un manuel de bonnes manières du 19e siècle. Une dame (Andrée Lachapelle), seule, face au public, instruit les spectateurs des préceptes à suivre pour ne pas "se laisser déborder par les futilités accessoires que sont les sentiments" et pour gérer la vie comme ce qu’elle est: une longue suite de choses à régler!".
Créée en 1994 au Théâtre Granit de Belfort, "cette conférence à l’ironie subtile qui révèle une grande maîtrise stylistique, nous renvoie le portrait d’une société où la gestion règne et sévit, et où les humains se transforment, au fil des conditionnements, en des monuments de solitude et de perte de soi".
De son côté, Music-hall raconte les hauts et les bas de la vie d’une chanteuse de variétés (Annick Bergeron). "À travers cette métaphore tendre et désespérée de la précarité du monde du spectacle, explique le communiqué de presse, l’auteur s’interroge plus largement sur le sens de l’existence et exprime, par le fait même, les espoirs et les désenchantements qui nous habitent. N’avons-nous pas tous la phobie de vivre notre vie en vain et de n’avoir, pour tout public, que notre propre regard désespéré posé sur nous-mêmes?"
Du 9 janvier au 3 février
À l’Espace Go