Philippe Soldevila : Sous le soleil de Satan
Scène

Philippe Soldevila : Sous le soleil de Satan

Cet automne sera chaud pour le metteur en scène et auteur de Québec, Philippe Soldevila. En septembre, le directeur artistique du Théâtre Sortie de Secours travaillera de front sur trois importants projets.

Cet automne sera chaud pour le metteur en scène et auteur de Québec, Philippe Soldevila. En septembre, le directeur artistique du Théâtre Sortie de Secours travaillera de front sur trois importants projets. D’abord, le tournage pour la télévision d’Exils, une pièce écrite en collaboration avec Robert Bellefeuille, produite par Zone 3. Les deux auteurs ont scénarisé leur texte dramatique sous la supervision du réalisateur Daniel Grou. Ensuite, la création de sa toute dernière pièce, Chronique de la vérité occulte, qui ouvrira la saison du Périscope à Québec. D’après des nouvelles de l’auteur catalan Pere Calders que Soldevila a traduites et adaptées avant de les porter à la scène. Finalement, Soldevila viendra à Montréal, début septembre, pour la reprise de Faust, pantin du diable, un spectacle qu’il a mis en scène pour le Théâtre de marionnettes Pupulus Mordicus (voir critique ci-contre).

"Je suis entré dans le métier d’abord comme marionnettiste avec Pierre Robitaille (un des fondateurs de Pupulus Mordicus, qui a déjà présenté à Montréal le très réussi Les Enrobantes). C’était donc normal que j’accepte l’invitation de cette compagnie de signer la mise en scène de Faust en 1995."

Depuis, ce spectacle a mérité prix et mentions, a voyagé dans des festivals et a été en nomination pour deux Masques. L’auteure Marie-Christine Lê-Huu s’est inspirée des oeuvres de Goethe, Marlowe et Valéry sur le fameux mythe de Faust, cet homme qui a vendu son âme au diable pour retrouver le désir et la jeunesse. "Nous ne proposons pas une lecture songée et au 15e degré de Faust, explique Soldevila. C’est un spectacle sans prétention, fait dans un esprit festif et ludique. À l’origine, avant que les grands auteurs se penchent sur le mythe, Faust était une légende urbaine racontée de ville en ville par des saltimbanques. Nous avons voulu renouer avec la naissance du mythe et y ajouter le plaisir de la narration. Le prétexte est une compagnie vaguement moyenâgeuse qui arrive avec des flambeaux sur une place publique, et qui nous raconte l’histoire de Faust et de Méphistophélès."

Au départ, le spectacle était d’ailleurs joué à l’extérieur, dans le Vieux-Québec, à l’ombre des remparts. Il a réussi son passage à l’intérieur, au Théâtre du Périscope, en février dernier. C’est cette version que les Montréalais pourront voir, du 4 au 22 septembre, à la salle Fred-Barry.

Du 4 au 22 septembre
À la salle Fred-Barry