Karine Ledoyen, interprète et chorégraphe
Scène

Karine Ledoyen, interprète et chorégraphe

Modeste, un brin candide, Karine Ledoyen, 25 ans, est pourtant audacieuse et déterminée. "Je me suis donné cinq ans quand j’ai fini ma formation, déclare-t-elle. J’essaye, à fond. Si je vois que ça ne marche pas, je vais faire autre chose, mais je me donne la chance.

Modeste, un brin candide, Karine Ledoyen, 25 ans, est pourtant audacieuse et déterminée. "Je me suis donné cinq ans quand j’ai fini ma formation, déclare-t-elle. J’essaye, à fond. Si je vois que ça ne marche pas, je vais faire autre chose, mais je me donne la chance. Je ne le fais pas à moitié." Il y a deux ans qu’elle a terminé sa formation à l’École de danse de Québec et jusqu’à maintenant, les résultats sont à la hauteur de ses espérances.

Sitôt diplômée, Karine s’envole pour Grenoble et frappe à toutes les portes. Elle y suit des cours d’entraînement avec quatre compagnies. Loin de s’en laisser imposer par les pros, elle développe sa confiance en elle, une attitude qui lui faisait défaut pendant sa formation. "J’ai tout le temps été la pioche, se souvient-elle en riant. Comme je me sentais un peu bafouée par la technique, je me réfugiais dans la création. Là-dedans, je savais que j’avais des idées et que je sortais du groupe… Maintenant, ce n’est même plus une question de technique: je sais que mon corps est prêt à recevoir des informations extérieures et que tout se met en branle. C’est une énergie que j’ai développée là-bas."

À Grenoble, Robert Seyfried et François Veyrunes lui confient chacun l’interprétation d’une pièce de répertoire. L’avenir s’annonce prometteur, mais l’atmosphère de la ville lui pèse trop…

En revenant s’établir à Québec, et non à Montréal, Karine décide de donner priorité à la création. "C’est sûr que j’aime bien travailler avec des chorégraphes, mais il me semble que j’ai des choses à dire." L’été dernier, la jeune chorégraphe a bénéficié d’une retraite de création au studio La Rotonde. Elle y a amorcé la création de Laque, qui sera présenté en mai prochain. Ce premier spectacle solo professionnel est une recherche sur la transparence, aussi bien psychologique que physique.

Dans Laque, la danseuse s’entoure d’un univers de bulles et d’eau colorées. Elle utilise une vidéo qu’elle a tournée le printemps dernier, lors d’une résidence de création à la Bande vidéo. Le multimédia est sa façon de familiariser le public à la danse. "Mon but, c’est de tout le temps surprendre, de ne pas laisser la personne qui me regarde mourir. L’image vidéo et tous les accessoires que j’amène avec moi sur scène, c’est important, parce que ça fait partie de la surprise."

La prochaine étape? Karine Ledoyen souhaite créer une pièce pour d’autres danseurs. Et il y a fort à parier qu’elle y parviendra…

Le 28 septembre
À La Rotonde