Patric' Saucier, metteur en scène
Scène

Patric’ Saucier, metteur en scène

Patric’ Saucier est un homme-orchestre. Depuis sa sortie du conservatoire en 1990, il joue de toutes les disciplines et n’hésite pas à modeler le théâtre à sa main. Comédien, dramaturge et metteur en scène, il travaille depuis 10 ans tant à ses propres projets qu’à des collaborations que plusieurs homologues lui envient, notamment avec Robert Lepage.

Patric’ Saucier

est un homme-orchestre. Depuis sa sortie du conservatoire en 1990, il joue de toutes les disciplines et n’hésite pas à modeler le théâtre à sa main. Comédien, dramaturge et metteur en scène, il travaille depuis 10 ans tant à ses propres projets qu’à des collaborations que plusieurs homologues lui envient, notamment avec Robert Lepage. Amoureux de la capitale, il persiste à créer ici, ce qui lui a permis d’évoluer à une vitesse impressionnante au sein de la communauté artistique québécoise. Cet automne est sans contredit celui de la consécration pour ce jeune artiste qui ouvre la 25e saison de la Bordée en signant la mise en scène d’un Languirand mésestimé, Les Grands Départs, et répond à sa première invitation au Trident en montant l’un de ses coups de coeur, Le Chien de Jean-Marc Dalpé.

À propos de ces deux projets, Patric’ Saucier est intarissable: il se réjouit de la liberté que lui ont accordée les directeurs artistiques Jack Robitaille et Marie-Thérèse Fortin, et insiste sur la pertinence de jouer ces textes encore mal connus du public, bien que écrits par des auteurs contemporains de chez nous. "En lisant ces deux pièces, j’ai eu l’impression de tomber sur des bombes actives, mais que personne n’avait encore désamorcées. Pour moi, le grand plaisir de travailler des textes aussi finement écrits est de mettre en lumière la beauté des mots en l’enrichissant de ma vision architecturale, scénographique de l’oeuvre." Vision qui implique l’aspect visuel du travail scénique et qu’il a développée lors d’études en design, entreprises avant le conservatoire; une étape importante qui lui a permis d’élargir considérablement le champ d’influences qui définissent, d’après lui, un artiste complet.

"Je m’étonne toujours de constater le peu d’intérêt des gens de théâtre pour les arts visuels, la danse, la littérature. Cette curiosité m’est essentielle: elle m’inspire des idées de mise en scène et me permet d’assumer plus facilement mes fantasmes de créateur, d’éviter de travailler avec des oeillères." C’est dans cet état d’esprit qu’il compte monter Les Grands Départs (une comédie satirique qui est aussi un portrait incendiaire de la société québécoise) et Le Chien (quasi-tragédie trempant ses racines dans le thème oedipien): sans machine ni grand exploit technologique, mais en mettant à profit le matériau le plus brut que possède un metteur en scène: la force du texte et le charme des comédiens.

Les Grands Départs
Du 2 au 27 octobre
Au Théâtre de la Bordée

Le Chien
Du 6 novembre au 1er décembre
Au Théâtre du Trident