Pierre-François Legendre, comédien
À écouter parler Pierre-François Legendre, on croirait presque que la vie est un songe. En effet, depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1997, les metteurs en scène ne cessent de le solliciter et il incarne, au théâtre comme à l’écran, des personnages issus des registres les plus diversifiés.
À écouter parler Pierre-François Legendre, on croirait presque que la vie est un songe. En effet, depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1997, les metteurs en scène ne cessent de le solliciter et il incarne, au théâtre comme à l’écran, des personnages issus des registres les plus diversifiés.
Ayant amorcé sa carrière par le biais du théâtre pour enfants, il est vite invité à se joindre à des productions d’envergure: il jouera Shakespeare, Pagnol et Ionesco sous la direction de metteurs en scène qui répandent comme une traînée de poudre la qualité de son travail. S’il possède une aisance naturelle à interpréter les classiques, il fait aussi sa marque en pénétrant les univers de Wajdi Mouawad et de Michel-Marc Bouchard avec une sensibilité troublante. Sa polyvalence le sert bien et le milieu du théâtre s’emballe; ainsi, il brûlera les planches des trois scènes importantes de Québec cette année. Parions qu’il ne perdra pas son temps en coulisses car on lui offre d’entrer par la porte principale: "Les rôles de Kaliayev dans Les Justes [de Camus, à la Bordée] et du fils dans Le Chien [de Dalpé, au Trident] sont des miracles qui n’arrivent qu’une fois dans la vie d’un jeune acteur. On m’a offert les deux la même année, ce qui représente pour moi un défi énorme. Idéalement, j’aurais laissé passer un an entre les deux, histoire de les travailler plus en profondeur. Mais est-ce que je peux refuser une telle expérience? Non."
Celui qui raconte que son entrée dans le monde du théâtre a été beaucoup plus facile qu’il ne l’aurait pensé ne semble pourtant pas enclin à s’asseoir sur ses lauriers, malgré leur foisonnement actuel. Il continue d’auditionner tous azimuts, inaugure la saison du Théâtre Périscope dans Chroniques de la vérité occulte, tient présentement l’un des rôles principaux dans le premier long métrage de Ricardo Trogi (un ami de longue date) et rêve de monter ses propres projets. Par ailleurs, il ne nie pas envisager l’exil vers Montréal, même si ce n’est pas une fin en soi. "Pour moi, ce qui est important, c’est d’abord de travailler avec des gens que j’admire et qui me donneront accès à des univers que je comprends encore mal. Le théâtre expérimental, par exemple, que je n’arrive pas à saisir. J’adorerais travailler avec un homme comme Jean-Pierre Ronfard, que ce soit à Québec ou à Montréal; pour moi, c’est l’expérience en elle-même qui compte."
Chroniques de la vérité occulte
Du 18 septembre au 6 octobre
Au Théâtre Périscope
Le Chien
Du 6 novembre au 1er décembre
Au Théâtre du Trident