Rentrée danse : Mouvements de troupes
Le mouvement sera conjugué à plusieurs personnes et sur bien des modes cet automne à Québec. Temps danse.
La saison de danse s’ouvre le 18 octobre, avec la compagnie vancouveroise The Holy Body Tattoo. Le duo Noam Gagnon et Dana Gingras nous a déjà présenté Our Brief Eternity, une oeuvre dure au rythme infernal. Les deux chorégraphes sont depuis passés à une énergie plus douce, sans toutefois abandonner le traitement multimédia qui les caractérise. Dans Circa, la langueur nostalgique du tango est une manière d’aborder la sensualité.
Le 30 octobre, les Grands Ballets canadiens de Montréal nous offrent un ballet contemporain: une adaptation, paraît-il très sensuelle, du Carmen de Bizet. Si l’amour et la séduction sont des sujets intemporels, la chorégraphe hollandaise Didy Veldman réactualise le classique en situant l’action dans le Rio de Janeiro d’aujourd’hui. Le toréador Escamillo devient chanteur de rock. Les rôles principaux devraient être tenus par Geneviève Guérard et Victor Quidjada. Les GBC seront accompagnés par l’Orchestre symphonique de Québec.
L’événement France au Québec amènera trois spectacles de danse. Tout d’abord, le mardi 6 novembre, une co-création de Guy Alloucherie (Compagnie Hendrick Van Der Zee) et Laurent Letourneur (Compagnie Anomalie). Et après on verra bien tient autant du cirque que du théâtre. Les 10 interprètes du spectacle sont tous acrobates, comédiens, danseurs et musiciens.
La compagnie Schmid Pernette de Besançon arrive ensuite avec un programme double inspiré par le chorégraphe Nijinski. Le Sacre du printemps prend ses distances de l’oeuvre originale. On y retrouve un couple qui va de rupture en retrouvailles. Dans Suites, madame Pernette s’est inspirée de la folie de Nijinski. Du 29 novembre au 1er décembre.
La troisième compagnie française se produit également le 29 novembre. Le Ballet Atlantique-Régine Chopinot donnera une unique représentation de La Danse du temps, une oeuvre contemporaine pour 16 danseurs. Madame Chopinot, dont la carrière de chorégraphe a débuté en 1978, s’intéresse dans cette pièce à la perception du temps. Provocatrice, elle y attribue deux rôles à des danseurs du troisième âge.
Le vendredi 7 décembre, le Snell Thouin Project Physical Theatre (STP) présentera Cash, un spectacle poétique qui marie danse, théâtre, musique et cinéma, sur le thème de la solitude engendrée par la logique capitaliste. Rappelons que Jerry Snell, acteur et metteur en scène, et Nadine Thouin, danseuse et chorégraphe, ont notamment travaillé pour Carbone 14.
Le ballet Casse-Noisettes est au rendez-vous de l’avant-Fêtes du 7 au 9 décembre. La chorégraphie de Fernand Naud, qui laisse une large place sur scène aux enfants, sera dansée par les Grands Ballets canadiens accompagnés par l’Orchestre symphonique de Québec.
À l’occasion de leur cinquième anniversaire, les Présentations informelles de Lydia Wagerer deviennent CorresponDANSE. Une soirée d’improvisation, le vendredi 28 septembre, marquera les Journées de la culture. On y retrouvera des danseurs de Québec, dont Lydia Wagerer et Karine Ledoyen. Pour les présentations des 12 et 13 octobre, on annonce deux solos humoristiques d’Adair Landborn, du Connecticut, ainsi que le collectif Zou danse de Montréal et le performer en arts visuels Martin Renaud. Les CorresponDANSE des 7 et 8 décembre tourneront autour d’Helen Walkley de Vancouver et du danseur montréalais accompli Marc Boivin. En plus de se retrouver pour improviser, les danseurs livreront chacun une pièce solo.