Les mots pour le direPrix de la critiqueReprise de CyberJackHumour écologiqueHuMouR en santé
les mots pour le dire
À la fin des années 70, deux étudiants à l’université – l’un à Ottawa, l’autre à Montréal – ont écrit, chacun de leur côté, deux oeuvres de jeunesse qui devaient marquer la dramaturgie québécoise. Sans se connaître, ces auteurs étaient hantés par les mêmes thèmes: l’homosexualité, l’identité sexuelle, la folie, le théâtre dans le théâtre, la fuite de la réalité, l’enfance, le désir de postérité, le pouvoir de l’imaginaire…
Lundi soir, le directeur du Théâtre PàP, Claude Poissant, a inauguré la série Le PàP sans cérémonie, avec la lecture de ces pièces: La Contre-nature de Chrysippe Tanguay de Michel Marc Bouchard; et Provincetown Playhouse de Normand Chaurette.
Poissant a eu une excellente initiative en regroupant les deux textes dans un même programme. Car il en va du théâtre comme de la vie. Le passé permet d’éclaircir le présent. En écoutant les excellents comédiens (dont Normand Daneau, David Savard et Maxim Gaudette) redonner chair aux personnages, j’avais l’impression de feuilleter un vieil album de photos. D’abord, les images, un peu démodées, font sourire (Bouchard utilise, entre autres, l’expression "sortir de la garde-robe" au premier degré). Puis, la nostalgie nous gagne et, finalement, la vérité apparaît malgré les maladresses ou les débordements des débutants. Vingt ans après leur création, ces textes nous font toujours ressentir l’urgence et la solitude de l’auteur de fond. Ce que sont devenus Bouchard et Chaurette.
Prix de la critique
L’Association québécoise des critiques de théâtre, section Montréal, accorde le Prix de la critique pour la saison 2000 – 2001 à Intérieur de Maurice Maeterlinck, dans une mise en scène de Denis Marleau. Cette coproduction du Théâtre Ubu et du Théâtre du Rideau
Vert a bouleversé les critiques tant émotivement qu’esthétiquement. Sur un texte méconnu de Maeterlinck, Denis Marleau a orchestré avec une maîtrise technique éblouissante un spectacle où un jeu intense et retenu se conjuguait à une mise en espace particulièrement significative. Ce spectacle tout en contrastes – silences, paroles,
ombres, lumières, mouvements, immobilités – cristallisait superbement l’opposition des forces de la vie et de la mort.
Reprise de CyberJack
Du 30 octobre au 10 novembre, Trans-Théâtre revient à La Licorne avec la reprise de son excellente comédie futuriste : CyberJack, écrite et mise en scène par Michel Monty. On peut réserver au 523-2246. La compagnie profite de l’occasion pour fêter son 10e anniversaire et lancer son site Web (trans-theatre.com) le 3 novembre dans ses locaux du 400, rue Atlantic, suite 506. On s’informe au 527-7160.
Prix Gascon-Thomas 2001
L’École nationale de théâtre vient d’annoncer les lauréats du prix Gascon-Thomas afin "de rendre hommage à des artistes ayant contribué de façon exceptionnelle à l’épanouissement du théâtre au Canada". Il s’agit de Lorraine Pintal, metteure en scène, comédienne et directrice générale et artistique du Théâtre du Nouveau Monde; et de l’actrice et auteure de Toronto Ann-Marie MacDonald.
Humour écologique
Un spectacle d’humour inédit prendra l’affiche le 29 octobre au Club Soda. Intitulé Y fait chaud, ça pue, pis on est ben (sic!), ce show, conçu par Simon Lajeunesse et Caroline Toupin dans une mise en scène de Mario Bélanger, gravite autour des changements climatiques et de leur impact sur l’environnement et sur la société. Y fait chaud se transportera ensuite au Petit Medley, les 12, 13, 26 et 27 novembre. Réservations: 790-1111.
HuMouR en santé
La Fondation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont annonce qu’il reste 2000 billets pour HuMouR en santé, son spectacle-bénéfice présenté à l’Hémicycle du Centre Molson, le 5 novembre, et mettant en vedette une brochette impressionnante d’humoristes bien connus. Téléphone: (514) 252-3435.