Contes urbains : Mots dits

Poète et dramaturge, diplômé en écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada, Yvan Bienvenue a cofondé, il y a neuf ans, le Théâtre Urbi et Orbi. Aujourd’hui, il dirige seul cette compagnie qui s’est donné la mission de "produire, promouvoir, diffuser les oeuvres des auteurs et défendre leurs intérêts". Il porte aussi le chapeau d’éditeur avec Dramaturges Éditeurs, dont le mandat est publier des pièces de théâtre d’ici.

L’auteur de Dits et Inédits (Prix du Gouverneur général en 1997) présente dès le 12 décembre à La Licorne, en codiffusion avec le Théâtre de la Manufacture, la huitième édition de son projet qui lui tient le plus à coeur: Contes urbains. Avec le temps des Fêtes, la tradition des Contes urbains est devenue un rendez-vous incontournable des amateurs de parole théâtrale. Le concept est simple: un auteur, des acteurs et une bonne histoire. Pour le bonheur de se laisser raconter des histoires urbaines et contemporaines. Cette année, Bienvenue a inséré pour la première fois une thématique. Le thème (eh non! ce n’est pas le 11 septembre) étant les sept péchés capitaux. Sept gros péchés, sept courtes histoires; et une ville, Montréal. Car tous les contes ont lieu dans un quartier de Montréal.

Tous les textes sont signés et aussi mis en conte par Yvan Bienvenue. Pas par nombrilisme de la part du concepteur du spectacle, mais plutôt parce qu’il a dû se retourner "sur un dix cennes" après que le comédien Stéphane F. Jacques s’est retiré du projet d’un one man show autour des Contes urbains.

Au lieu de rechercher fébrilement des auteurs à 10 semaines des représentations, Bienvenue a décidé de garder sa thématique des sept péchés capitaux, et de reprendre un vieux conte créé en décembre 1995, Cocaline, qu’interprétera France Arbour. L’auteur a pondu six nouveaux textes dans un délai inouï; le dernier conte a été complété à peine deux semaines avant la première…

Les péchés et leurs conteurs se répartissent ainsi: l’orgueil et l’avarice seront défendus par le comédien Louis Champagne; la gourmandise et la paresse, par Joël Marin; l’envie, par Manon Brunelle; la colère, par Guillermina Kerwin; et la luxure, par France Arbour.

Yvan Bienvenue nous promet une soirée très éclatée. Son moteur d’écriture? Le désir d’en finir avec les préjugés de toutes sortes qui se répandent encore dans les rues sales et transversales de nos villes.

Après ses Contes urbains, Yvan Bienvenue a déjà plusieurs autres projets en tête. Il va entre autres coproduire une nouvelle pièce de Jean-François Caron, l’an prochain, au Théâtre d’Aujourd’hui… Et, bien sûr, il poursuit son travail d’éditeur auprès des jeunes dramaturges. "Je suis un arbre indéracinable…", dit-il.

Du 12 au 22 décembre
Au Théâtre La Licorne