Tassy Teekman : Libre-échange
Lorsqu’on va voir un spectacle, on s’attend habituellement à ce qu’il soit rodé au quart de tour. Or, le rodage fait rarement bon ménage avec la spontanéité.
Lorsqu’on va voir un spectacle, on s’attend habituellement à ce qu’il soit rodé au quart de tour. Or, le rodage fait rarement bon ménage avec la spontanéité. Pour la chorégraphe Tassy Teekman, les artistes devraient avoir le droit à l’erreur afin de préserver justement leur naturel. C’est pourquoi cette dernière revendique ce privilège pour sa dernière danse, présentée ces jours-ci à Tangente.
Selon l’ordre des séquences défini par la chorégraphe et les danseurs avant le début du spectacle, la pièce de Tassy Teekman sera différente d’une soirée à l’autre. Il se peut même qu’au moment de l’exécution d’un morceau, un danseur décide de changer la trajectoire établie. Vous l’avez deviné: l’imprévu est au rendez-vous. Le résultat risque même d’étonner Tassy Teekman. Malgré tout, sa signature à la fois grave et légère restera reconnaissable, assure-t-elle.
La distribution de cette danse-puzzle comprend Stéphane Deligny, Anne-Marie Jourdenais, Marie-Ève Nadeau, Blair Neufeld et Yves Saint-Pierre. À l’exception de Blair Neufeld, il s’agit d’anciens élèves des Ateliers de danse moderne de Montréal, une des principales écoles de danse montréalaises, que dirige depuis 1996 Tassy Teekman. "J’ai choisi des interprètes avec lesquels je partage des affinités, précise-t-elle. Il s’agit ici de danseurs sensibles et dévoués à la danse contemporaine."
Enfin, ne cherchez pas de sens particulier au titre de ce spectacle, Zorongo (sorte de danse espagnole). "J’aimais la sonorité du mot et le fait qu’il n’évoque absolument rien pour le public", dit la chorégraphe.
Du 17 au 20 janvier
À Tangente
Victoria
Presque centenaire, Victoria vit ses derniers jours dans un hospice. Créée et incarnée par Dulcinée Langfelder, en 1999, la vieille dame ne manque pas de piquant. Dans un décor tout en blanc, elle jette un regard attendrissant sur son passé en évoquant des souvenirs souvent drôles, parfois tristes. N’hésitant pas à l’occasion à envoyer valser son fauteuil roulant. De quoi nous réconcilier avec la vieillesse et, du coup, avec la mort.
Cette pièce plus théâtrale que chorégraphique révèle les talents de mime et de comédienne d’une artiste que l’on voit trop peu souvent sur la scène québécoise. Voilà Dulcinée Langfelder de retour parmi nous avec ce one woman show qui l’a conduite en Chine, au Mexique et aux quatre coins de l’Europe.
Du 22 au 26 janvier
À la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau
Les Routes d’Al-Andalus
Qu’est-ce que la chorégraphe de danse contemporaine Mariko Tanabé a bien pu concevoir comme mouvements dans le projet multidisciplinaire Les Routes d’Al-Andalus? Sa danse occupe quasiment les trois quarts de ce spectacle consacré à l’Andalousie, spectacle qui comprend aussi des chants traditionnels, du flamenco et de la vidéo. Cet événement d’envergure, patronné par l’Unesco, ne pourrait mieux tomber en cette période grise de l’année.
Du 18 au 20 janvier
Au Gesù
Oups!
Une erreur s’est glissée la semaine dernière concernant la rentrée culturelle en danse. La chorégraphie d’Estelle Clareton De Julia à Émile, 1949, produite par Danse-Cité, sera à l’affiche du Théâtre des Deux Mondes, du 22 février au 2 mars, et non à la Cinquième salle.