Fanny Britt : Nouveaux visages
Scène

Fanny Britt : Nouveaux visages

Fanny Britt n’a pas eu d’illumination. Le théâtre et l’écriture ont toujours fait partie de la vie de cette Montréalaise élevée rue De Lorimier. C’est tout naturellement que celle qui adorait raconter des histoires s’est retrouvée, à 20 ans, inscrite en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre, après deux années de chaise musicale à l’université, où elle a suivi des cours sur le judaïsme et l’islam. Elle est sortie de l’ENT il y a un an, seule de sa promotion. Depuis, elle n’a jamais manqué de boulot.

Fanny Britt

n’a pas eu d’illumination. Le théâtre et l’écriture ont toujours fait partie de la vie de cette Montréalaise élevée rue De Lorimier. C’est tout naturellement que celle qui adorait raconter des histoires s’est retrouvée, à 20 ans, inscrite en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre, après deux années de chaise musicale à l’université, où elle a suivi des cours sur le judaïsme et l’islam. Elle est sortie de l’ENT il y a un an, seule de sa promotion. Depuis, elle n’a jamais manqué de boulot.

"Je suis très attirée par toutes les formes d’écriture, confie l’auteure. À l’École, on m’a souvent reproché d’écrire des films, ou des textes plus ou moins théâtraux. J’ai toujours cru que mon grand, mon véritable amour, c’était le roman, mais je me rends compte qu’on ne raconte pas toutes les histoires de la même façon. Depuis que j’ai terminé mes études, je me mets tout à coup à avoir des idées de pièces, sans être obligée d’en écrire."

Que ceux qui croient que grimper sur scène est un fantasme universel se le tiennent pour dit: certains préfèrent oeuvrer en retrait. Comme Fanny Britt, étonnée de constater qu’il y a encore des gens pour dire que "le métier d’acteur est le plus important métier en théâtre et que, forcément, si tu choisis l’écriture, c’est parce que tu n’es pas assez bonne pour jouer, ou trop laide"! Pour elle, il n’y a pas plus beau rêve que de mener un projet à terme, de la première à la dernière réplique.

En plus d’écrire, elle aime traduire. Elle a déjà à son actif les traductions de Kvetch de Berkoff, présentée au Périscope par le Théâtre Niveau Parking; de L’Oiseau vert de Gozzi, une production de la Roulotte; et de La Reine de beauté de Leenane, jouée avec beaucoup de succès cet automne à La Licorne. Elle vient de terminer une adaptation pour marionnettes de Tom Sawyer, qui sera présentée cet été par La Petite Marée, dans une mise en scène de son copain, Antoine Laprise.

Pour les finissants en interprétation de l’École nationale, elle a écrit Honey Pie, une pièce qui se déroule dans un bar de danseuses de Maniwaki, ce qui lui a permis de se rapprocher du théâtre documentaire qu’elle rêve de pratiquer. "La réalité est souvent plus intéressante que notre monde intérieur; et les gens que l’on rencontre, plus fascinants que ceux qui sont dans nos têtes." Fanny Britt devra toutefois mettre en veilleuse les idées qui se bousculent entre ses deux oreilles, le temps de mener à terme un projet plus pressant: accoucher. Une question de jours, lors de notre rencontre.

C’est le cas de le dire, la maman, comme l’auteure, a très, très hâte de montrer ce qu’elle a dans le ventre!