La Semaine de la jeune création : Les Labos de la jeune création

La Semaine de la jeune création, née au printemps 2000, produit Les Labos de la jeune création, à l’affiche de la série Nouvelle garde du Carrefour. Les Labos proposent quatre soirées: quatre promesses d’étonnement.

"Défi Horowitz": défi de mise en scène avec contraintes, lancé à Christian Lapointe, Stéphane St-Jean et Frédéric Dubois; réalisation des "Fantasmes théâtraux" des comédiens Jean-Jacqui Boutet, Lise Castonguay, Lorraine Côté, Pierre Gauvreau, Jacques Leblanc et Paule Savard, en 15 minutes de scène chacun; "Plein pouvoir aux scénographes" Yasmina Giguère et Valérie Gagnon-Hamel, avec équipe de comédiens "à leur merci"; enfin, "La Grande nuit", fête où se mêlent théâtre, musique, danse, courts-métrages, poésie… Au menu, donc, rencontres entre créateurs de diverses disciplines, rencontres aussi avec le public dans un espace de plaisir et d’invention.

À l’origine de la Semaine de la jeune création, une conversation entre Anne-Marie Olivier et Frédéric Dubois. "Qu’est-ce qui se fait en théâtre, en dehors du cadre habituel de travail? À Québec, peu de choses. En plus, chacun travaille de son côté; il n’y a pas de mélange entre les groupes", observaient-ils. "On s’est dit: "Faut brasser les affaires!, rappelle Frédéric Dubois. Faut qu’on se rencontre, qu’on suscite d’autres idées, qu’on se bouscule!>". Une solution: "Créer un genre d’expérience où on a la possibilité d’essayer et de se tromper", avance Anne-Marie Olivier.

Cette année, Nadine Meloche se joint à eux. "La démarche me semblait enrichissante. J’ai eu la chance de beaucoup jouer ces dernières années. J’avais envie de toucher à autre chose, de me déstabiliser en tant qu’artiste."

Lieu de découverte, de liberté, la Semaine et Les Labos de la jeune création visent "à se mettre en danger, à retrouver la source de la création", mais aussi à changer les habitudes. "Avec les différents théâtres, on a ici un bon cadre, observe Nadine Meloche; mais il ne faut pas que ça isole les gens. On a besoin de sortir de ce cadre-là, d’aller voir ailleurs." "J’espère que ces expériences vont transmettre le goût de créer, ajoute Frédéric Dubois. Parce que pour moi, c’est notre seule façon d’améliorer notre milieu, nos manières de travailler. Notre seule arme, c’est de faire."

Anne-Marie Olivier conclut: " On a ici les outils pour faire de la création; pour moi, c’est très précieux. Mais il y a encore beaucoup de potentiel qui n’est pas exploité. Ces activités, c’est comme rêver en attendant d’être en pleine possession de nos moyens."

Du 15 au 25 mai

En différents lieux
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