Divinity Bash / nine lives : Perdus dans la ville
Scène

Divinity Bash / nine lives : Perdus dans la ville

Décrite avec humour comme un monstre à neuf têtes par son auteur Bryden MacDonald, l’épopée comique Divinity Bash / nine lives met en scène cinq hommes, trois femmes et un hermaphrodite, dont les chemins se croisent dans un quartier mal famé. Des paumés qui se disent plus heureux assis sur le trottoir, la main tendue et le regard tourné vers le ciel, qu’en haut d’une tour à bureaux, à observer le monde s’agiter à  l’envers.

Décrite avec humour comme un monstre à neuf têtes par son auteur Bryden MacDonald, l’épopée comique Divinity Bash / nine lives met en scène cinq hommes, trois femmes et un hermaphrodite, dont les chemins se croisent dans un quartier mal famé. Des paumés qui se disent plus heureux assis sur le trottoir, la main tendue et le regard tourné vers le ciel, qu’en haut d’une tour à bureaux, à observer le monde s’agiter à l’envers.

Tout commence par le congédiement d’Albert (Alex Ivanovici). L’homme d’affaires erre dans la cité, en état de choc. Il se fait tout voler, puis kidnapper par un jeune prostitué, Lamb (Michael Daniel Murphy). Autour d’eux s’agitent la dominatrice Anastatia (généreuse et émouvante Diana Fajrajsl); Liam (Marc Beaupré), froissé d’avoir été rejeté par les extraterrestres; son copain Snake (Omari Newton, sobre), qui le désire en silence; l’épouse de ce dernier, Myrna (Sarah Carlsen), qui le quitte et ouvre une friperie; le travesti Glorius (stupéfiant Jean-Pierre Pérusse); Évangéline (Bronwen Mantel), une vieille pas aussi folle qu’elle en a l’air; et Marty (Howard Bilerman, hilarant), le traître qui a provoqué la chute d’Albert, preuve vivante que le bonheur ne s’achète pas.

Les créatures hautes en couleur mises en scène par MacDonald se livrent à d’imposants monologues, entrecoupés d’échanges punchés. L’ensemble est un peu long (deux heures et demie, avec entracte), en partie à cause des manipulations scéniques effectuées par les comédiens, qui jouent dans une espèce de fosse surplombée de gradins, une scénographie inventive d’Ana Cappelluto.

Pour son seizième anniversaire, le Théâtre Imago nous offre donc une création de grande envergure (neuf comédiens!), d’un dramaturge qui, après avoir été joué à Halifax et à Ottawa, gagne à être découvert ici. Heureuse initiative.

Jusqu’au 26 mai
Au Théâtre DuMaurier du Monument-National