Festival Fringe : Une marge de liberté
Du 13 au 23 juin, le Festival Fringe se déploie en marge de la Main, avec plus de 300 spectacles présentés par 60 compagnies d’ici et d’ailleurs, dont plus du quart sont francophones.
Du 13 au 23 juin, le Festival Fringe se déploie en marge de la Main, avec plus de 300 spectacles présentés par 60 compagnies d’ici et d’ailleurs, dont plus du quart sont francophones. Pour une 12e année, les amateurs de théâtre sont invités à piger dans un sac à surprises élaboré à partir du principe "première demande effectuée, premier show accepté". Ce grand bazar, petit cousin d’un événement né à Édimbourg, permettra aux intrépides de découvrir à quel point le hasard fait bien les choses…
Comment dénicher les perles dans cette énorme chasse aux trésors? Ne comptez pas sur les directeurs Jeremy Hechtman (qui a profité de la conférence de presse pour annoncer qu’il s’agissait de sa dernière année au Fringe) et Patrick Goddard pour donner des indices. Seul le dazibao (babillard) de la Tente à bière, plantée au parc des Amériques, coin Saint-Laurent et Rachel, en fournira, au fur et à mesure que les spectateurs viendront y afficher leurs coups de coeur… et mises en garde.
Il pleut des grenouilles sur le Fringe cette année: neuf pièces de théâtre seront présentées en français, sans compter plusieurs spectacles de danse et de théâtre de rue. Vie blanche, de Jocelyn Roy, met en scène une drag-queen géante, ventriloque et multimillionnaire, qui entreprend de sauver le monde, en commençant dans un club de danseurs où sévit un tueur en série. Les amateurs de sport ne manqueront pas Mauvais match, une pièce de David E. Bonk et Davyn Ryall mettant en scène un boxeur gai de la Gaspésie.
Rabat-joie est un show d’humour de Luc Boily, qui tente sa chance sur scène après avoir, entre autres, été scripteur pour Daniel Lemire. Ne vous fiez pas à son air timide, ses textes s’annoncent particulièrement virulents. Le Théâtre du 22e siècle joue les visionnaires avec Les Monologueuses, un aperçu de ce que sera l’art dramatique du futur. Dans Conne Carn, Muriel de Zangroniz incarne une désespérée qui avale 120 kilos de spaghettis. Avec ses Histoires naïves de pouce et de sexe, Jérôme Savoie promet une traversée du pays en musique et en humour. Enviolées nocturnes aborde le drame du viol par le biais de la danse-théâtre. Les autres shows prévus à l’Espace CIBL (où sont réunis les spectacles en français) sont: Adaptation de Quartett, L’Entrevue et Les Sorcières.
Le volet danse est particulièrement alléchant cette année, avec le collectif Les Méandres (Chantal Binette, Lisa Carrier et Lyne Gaudreault), ainsi que ZPlash!, un show venu de New York, dont le programme comprend In the Light of Loss, de Wendy Osserman – "un reflet des pensées, sentiments et images générés par le 11 septembre" – , et Mai We, d’Aszure Barton, qui rassemble des artistes de Montréal et de New York. À voir aussi: l’irrésistible break dance des filles de Solid State.
À cela s’ajoutent des dizaines d’autres créations, allant de la danse érotique japonaise (fidèle Shakti) à un solo sur la nudité (See Me Naked, de Maria Glanz). Cela dit, le risque vaut toujours le coût, puisque les billets ne sont jamais vendus plus de neuf dollars, avant des frais de service de un à trois dollars.
Des performances extérieures gratuites sont aussi prévues, dont le très attendu combat de lutte du Internet Wrestling Syndicate et la course à obstacles de drag-queens, animée par Mado Lamotte. Tous les détails au: www.montrealfringe.ca.
Du 13 au 23 juin
Billets en vente au 849-FEST