Small Returns : Qui perd gagne
Small Returns , du dramaturge anglo-montréalais Jacob Richmond, nous fait vivre une journée infernale dans la vie d’Owen Bradley, un jeune homme naïf et anxieux, embauché pour jouer les percepteurs de dettes auprès de consommateurs trop insouciants.
Au palmarès des métiers mal aimés, l’agent de recouvrement pour une compagnie de crédit se retrouve certainement parmi les premières positions. Small Returns, du dramaturge anglo-montréalais Jacob Richmond, nous fait vivre une journée infernale dans la vie d’Owen Bradley, un jeune homme naïf et anxieux, embauché pour jouer les percepteurs de dettes auprès de consommateurs trop insouciants. Une comédie grinçante sur la cupidité, portée par sept généreux interprètes.
Ce n’est pas d’hier que les shylocks suscitent la méfiance, voire la répulsion. Chez Small Business Returns, on confie même aux nouveaux employés que la démence est un atout pour effectuer ce genre de boulot! Difficile de résumer les deux heures et demie (avec entracte) de délire que nous offrent Infinitheatre et The November Company. Ça commence par un concours lancé par la présidente (Diana Fajrajsl), qui promet cinq mille dollars américains et une promotion à l’employé qui lui ramènera la jambe artificielle d’un vieil allemand endetté (amusant Harry Hill); cela se complique quand apparaissent dans le portrait une étudiante (Catherine Tassé), une amie d’enfance en deuil (Alison Darcy, émouvante), une trompette, un chat et des boîtes de Kraft Dinner et de Tang géantes! Qui, de Owen (excellent Robin Wilcock) ou de ses collègues, le crapuleux Roddy (Alain Goulem) et l’idéaliste Nate (Sean Devine), remportera l’horrible défi?
Cette collaboration "Richmond et fils", écrite par Jacob et mise en scène par son paternel Brian, s’avère fructueuse, malgré quelques longueurs en deuxième partie. Brian Richmond est un directeur d’acteurs expérimenté, qui est allé chercher le meilleur de chaque interprète. Avec cette création, Infinitheatre inaugure de belle façon sa saison estivale…
Jusqu’au 23 juin
Salle du Maurier du Monument-National