Myriam Leblanc
Finissante du CADQ en 1998, Myriam LeBlanc a reçu le prix Nicky-Roy pour son rôle de Catherine Holly dans la terrible Soudain l’été dernier de Tennessee Williams, présentée en 2001 au Trident. Elle a joué dans Histoires minimales, Mesure pour Mesure et, récemment, dans Antigone de Sophocle. Elle y incarnait une Eurydice qui, malgré la brièveté de sa présence en scène, a profondément touché le public, par son attitude de poupée désarticulée à l’annonce de la mort de son fils Hémon.
Devant l’année bien remplie qui s’offre à elle, Myriam LeBlanc pétille d’énergie. Elle sera de Léviathan Coccyx, créée au Périscope et présentée ensuite à Genève, puis elle jouera dans Le colonel et les oiseaux et dans Les Gagnants. Autant d’occasions de rencontres avec le public dont, toute petite, elle rêvait déjà. "J’étais toute petite et je savais que je ferais de la scène, mais je ne savais pas exactement quoi. C’est quand j’ai vu l’Elvire de Lorraine Côté dans Dom Juan que je me suis dit: "Je rentre à l’école de théâtre: c’est ça que je veux faire.""
Pourquoi, justement, faire ce métier? "J’ai toujours aimé l’exutoire que procuraient les livres, la musique, l’art en général. Quand tu vois quelque chose d’assez grand et d’assez bien pour complètement t’évader là-dedans, c’est un sentiment exceptionnel. Je le fais pour reproduire ça pour le plus de gens possible. Pour raconter une histoire, pour dire au spectateur: "Viens ici. On va essayer d’échanger, de voir des plus grands malheurs que les nôtres, des plus grandes joies. Juste pour vivre un petit moment magique qui tient sur rien, qui va être fini après, mais qui va nous avoir fait du bien." Je trouve que c’est sain. Et comme j’ai envie que ça existe, j’ai pris le parti de le faire… "
Érika Gagnon
Étudiante appliquée au cégep, Érika Gagnon rêve d’astronautique… jusqu’à ce qu’elle "rencontre" le théâtre, en jouant dans L’homme de la Mancha. Ainsi se termine sa carrière scientifique.
Depuis sa sortie du CADQ en 1992, Érika Gagnon explore différents types de théâtre, joue sur différentes scènes. Elle interprète avec aisance autant les classiques – Musset, Marivaux, Molière – que les textes récents – pièces de Normand Chaurette, de Marie-Josée Bastien, dont l’une lui vaut un Masque d’interprétation en 1998, adaptation de La peste par Marie Dumais. On la retrouve également dans des lieux de création: lectures, Cartes blanches, Contes urbains, travaillant avec Rom Kata et, pendant plusieurs années, avec le Théâtre des Moutons noirs, dont elle est l’une des fondatrices. "Ce goût de la diversité, ça me vient des Moutons noirs, où on faisait beaucoup de création, de recherche. Pour moi, c’est important de creuser, d’essayer des choses. C’est sûr que j’adore lire un texte, prendre un personnage et le jouer; mais je suis aussi une fille qui aime être dans l’action…"
Le théâtre est, pour Érika Gagnon, "un plaisir qui mélange beaucoup de choses". Stimulée par le travail de groupe, elle adore l’excitation, la concentration qui précèdent le lever de rideau, est fascinée par "la vivacité d’esprit que le théâtre provoque et par ce mystérieux phénomène qui absorbe totalement le comédien et le fait plonger, pendant quelques heures, dans un autre monde".
Cette saison, elle incarnera George Sand dans la pièce Impromptu, jouera dans Le colonel et les oiseaux, travaillera à Montréal sous la direction de Claude Poissant, en plus de participer à divers projets. Devant elle, une année pleine de plaisirs.
Calendrier – Théatre
Théâtre de la Bordée
Macbeth, de William Shakespeare (17 septembre au 12 octobre)
Impromptu, adaptation d’un scénario de Sarah Kernochan par Marie-Josée Bastien et Érika Gagnon (29 octobre au 23 novembre)
Théâtre Périscope
Léviathan Coccyx, de Jean-Daniel Magnin (17 septembre au 5 octobre)
Le vrai monde?, de Michel Tremblay (22 octobre au 9 novembre)
Pour une fois, de Herménégilde Chiasson (12 au 23 novembre)
Stampede, de François Létourneau (26 novembre au 7 décembre)
Les rendez-vous dramaturgiques (16 au 19 octobre)
Théâtre du Trident
La vis comica, de Plaute (17 septembre au 12 octobre)
La Reine de beauté de Leenane, de Martin McDonagh (5 au 30 novembre)
Salle Albert-Rousseau
L’état des lieux, de Michel Tremblay (16 et 17 octobre)
Mambo italiano, de Steve Gallucio (29 et 30 octobre)
Les Sunshine Boys, de Neil Simon (5 et 6 novembre)
Kean, d’Alexandre Dumas (19 et 20 novembre)
Premier Acte
Six personnages en quête d’une raison pour rester sur scène, création des Productions Préhistoriques, d’après des textes de William Shakespeare (1er au 19 octobre)
Théâtre sans animaux, création du Théâtre du Palier, d’après des textes de Michel Ribes (29 octobre au 9 novembre)
Le clown de St-Jeannet, de Philippe Beaufort (Rom Kata), d’après l’oeuvre de Jacques Prévert (26 novembre au 7 décembre)
Bibliothèque Gabrielle-Roy
Série Contexte: Pensées, maximes et quelques méchancetés, Les visiteurs du soir (21 octobre); La Bible, Théâtre du Sous-Marin Jaune (11 décembre);
Série Dimanches Famille: Le rêve de Pinocchio, Théâtre de Sable (27 octobre).
Les Gros Becs
Le bain, Théâtre Bouches Décousues (19, 20, 26 et 27 octobre)
La petite ombre, Théâtre du Papyrus et Théâtre populaire d’Acadie (9, 10, 16 et 17 novembre)
Les Zurbains 2002, Théâtre Le Clou (29 et 30 novembre)
Mémoire vive, Les Deux Mondes (7 et 8 décembre)
L’homme, Chopin et le petit tas de bois, Théâtre du Gros Mécano (27 au 30 décembre)
La félicité, Théâtre de l’Oeil (27 au 30 décembre)
Nwolc, Théâtre de l’Aubergine (27 au 30 décembre)
Conservatoire d’art dramatique
L’opérette imaginaire, de Valère Novarina, par les élèves de 3e année (20 au 26 octobre)
Récital des élèves de 2e année (16 au 19 novembre)
Création des élèves de 3e année (8 au 14 décembre)