Scène

Rentrée danse : Pas de résistance

La saison de danse approchant à grands pas, voici de quoi guider les vôtres.

Puzzle Danse

Du 28 au 30 novembre
À la salle Multi
Puzzle Danse, c’est un spectacle qui tournera dans 16 villes de la France et du Québec et qui regroupe quatre chorégraphes contemporains, dont Harold Rhéaume. "C’est un projet unique, croit-il. C’est très rare que des chorégraphes collaborent entre eux." Hélène Blackburn de Montréal, François Veyrunes et Denis Plassard de France participent avec lui à cette aventure où chacun travaille en secret.

Seules balises à la création: des duos homme-femme d’une durée de 20 minutes et des costumes dans les teintes de gris. Tout est possible! "Déjà, mon univers et celui d’Hélène sont très différents et c’est la même chose entre François et Denis. En plus, on a une vision un peu plus européenne et une autre plus québécoise."

Les chorégraphes se sont déjà rencontrés à deux reprises. "Sans parler de ce qu’on allait faire exactement, chacun a accepté de dévoiler des parcelles, raconte le chorégraphe de Québec. Début novembre, on passe une semaine à Albertville et on se montre nos pièces. On va faire des interventions entre les pièces pour donner une sorte de cohésion au spectacle." La directrice de la Rotonde, Johanne Dor, s’occupera de la direction artistique du spectacle. "Ça prend une personne impartiale", plaide-t-elle.

Harold Rhéaume a donné un extrait de sa propre création lors du lancement de saison de la Rotonde. "Morta, c’est sur le deuil, la perte de l’autre, dit-il, comment on a de la difficulté à lâcher prise autant après une rupture amoureuse qu’après la mort de quelqu’un." Un duo dense et prenant qu’il interprète avec Lydia Wagerer.

Portrait

Rosalie Trudel n’est diplômée que depuis deux ans, mais elle n’est déjà plus une débutante. Au printemps dernier, J’avais surpris la lueur de Lydia Wagerer lançait sa carrière. En octobre, elle dansera dans l’opéra La Veuve joyeuse, puis en mars, elle sera de F.U.L.L. d’Harold Rhéaume.

La confiance de ses chorégraphes l’encourage. "Je sens que c’est sur la bonne voie. Des fois, il y a des gros vides, mais dans ce temps-là j’en profite pour aller faire du perfectionnement ailleurs. J’essaie de ne pas faire de concessions, de rester concentrée sur la danse." Ce qui fait qu’à 23 ans, Rosalie Trudel vit déjà de son art. À travers ses contrats d’interprète, elle enseigne, donne des ateliers-animation dans les écoles, chorégraphie pour des troupes de danse amatrices.

On pourra voir une de ses créations à la soirée CorresponDANSE du 18 octobre. Elle présente un court solo où elle exploite des qualités contre nature pour une fille aussi grande: la rapidité et la précision du mouvement. "J’aime bien relever des défis techniques", déclare-t-elle. D’ailleurs, elle adore repousser ses limites lors de son entraînement quotidien.

Quand elle prend des classes à Montréal, elle en profite pour tisser des liens. "Quand tu décides d’être interprète, tu n’es pas obligée d’attendre. Tu peux montrer de l’intérêt, être présente. Mais en même temps, je ne veux rien forcer. J’essaie d’être sincère et je pense que ça se sent."

Rosalie souhaite garder ses racines à Québec tout en furetant ailleurs. Les six mois où elle a dansé pour le cirque Éos l’an dernier lui ont donné la piqûre des tournées. "Je ne tiens pas trop en place", avoue-t-elle.


Calendrier en bref – Danse

La saison s’ouvre avec Non conforme de la Compagnie Christiane Bélanger de Québec. Toujours à la salle Multi, la Rotonde propose deux spectacles cet automne. Lola Dance, compagnie émergente de Vancouver, présente Volio, sa plus récente oeuvre, du 3 au 5 octobre. Du 28 au 30 novembre, le projet Puzzle Danse passe par Québec.

Le Grand Théâtre produit pour la première fois la compagnie brésilienne Grupo Corpo. Son chorégraphe Paulo Pederneiras marie technique classique et danse moderne avec une touche toute brésilienne. Le 18 novembre.

Cette année aux CorresponDANSE, on instaure une série de soirées d’improvisation. Les deux premières se tiennent le 27 septembre et le 7 décembre. Les 18 et 19 octobre, des pièces de Sandra Belzile, Karine Parisé et Rosalie Trudel seront entre autres à l’honneur.