Rubberbandance Group : Hip-hop instantanée

Dans le cadre de son ouverture à de nouvelles expressions, l’Espace Tangente accueille deux groupes de breakers, ces jeunes danseurs qui s’entraînent dans les clubs ou dans la rue, le Rubberbandance Group de Victor Quijada et le Nicholasleichter Dance.

Victor Quijada est un "chicano", comme il aime le dire, né à Los Angeles, de parents mexicains. Dès l’âge de huit ans, il use ses fonds de culotte sur les trottoirs de sa ville natale en dansant le hip-hop avec ses amis. Mais, alors qu’il souhaitait devenir acteur, il entre dans la section "danse" du Los Angeles High School for the Arts. Très vite, il sera conquis par cette forme d’expression. En 1999, à New York, il fonde le Rubberbandance Group. Cette structure offre aux danseurs la possibilité de créer leur propre chorégraphie au sein du groupe en échange de leurs services en tant qu’interprète. Le rôle du chorégraphe est de souder des liens entre les danseurs soucieux de trouver leur propre langage chorégraphique. Un an plus tard, il arrive à Montréal par la grande porte, en tant que demi-soliste des Grands Ballets Canadiens, mais il n’en oublie pas sa passion du hip-hop.

Toutes ces expériences passés se mélangent et fusionnent dans ses nouvelles créations, que ce soit le breakdance, la performance, la danse contemporaine ou le ballet classique. Avec sa compagnie, il poursuit son exploration et son expérimentation de l’esthétique du street dance, en mariant la dynamique outrancière du hip-hop avec la finesse et la sensibilité du néoclassique.

D’ailleurs, la création qu’il présentera à l’Espace Tangente, Hasta la Proxima, se veut une chorégraphie instantanée du moment. Il a voulu offrir une observation ponctuelle du chemin qu’il a parcouru jusqu’à présent, une tentative de capturer le moment précis de la création avant de passer à une autre phase. Au cours du travail de recherche, Victor Quijada affirme pousser son groupe de "performeurs courageux" à se découvrir, à explorer leurs capacités et à aller au-delà de leurs limites. Même s’il a aujourd’hui quitté les Grands Ballets, pour se consacrer uniquement à son travail de chorégraphe, Victor Quijada continue sa route, un chemin fait de multiplicité culturelle et de métissage musicaux.

Du 31 octobre au 3 novembre
À l’Espace Tangente