Arlecchino, serviteur de deux maîtres : Comédie à l'italienne
Scène

Arlecchino, serviteur de deux maîtres : Comédie à l’italienne

Depuis sept ans, le Théâtre Longue Vue pose sa lorgnette sur les classiques du répertoire théâtral dans le but les faire découvrir aux adolescents.

Depuis sept ans, le Théâtre Longue Vue pose sa lorgnette sur les classiques du répertoire théâtral dans le but les faire découvrir aux adolescents. Il y a eu Musset, Molière et Shakespeare; cette fois, c’est au tour de Carlo Goldoni, dont la compagnie monte une des plus célèbres comédies, Arlecchino, serviteur de deux maîtres. Le choix manque d’originalité, mais le résultat a le mérite d’être enlevant, voire hilarant par moments.

Avec cette pièce écrite en 1745, le metteur en scène Yvon Bilodeau signe sa quatrième (et plus inspirée) collaboration avec Longue Vue. Pour l’occasion, il s’est même attaqué à la traduction du texte, avec Maria-Anita Damiani. Le sujet n’a pourtant rien de neuf. Les imbroglios débutent quand Arlequin (Nico Gagnon) devient le valet d’un deuxième maître, sans le dire au premier. Autour de lui, un mariage suscite les passions. Pantalon (Michèle Deslauriers) a promis la main de sa fille Clarice (France Parent) au vieux Rasponi, qui meurt, permettant ainsi à Clarice d’épouser Silvio (Jacques Lussier), qu’elle aime. Arlequin annonce alors l’arrivée de Rasponi, ressuscité. Il s’agit en fait de sa soeur déguisée (Geneviève Bilodeau) à la recherche de son amant (Jean-Guy Legault). Même le père de Silvio (Aubert Pallascio) et la servante de Clarice (Myriam Poirier) seront mystifiés par le travestissement… qui sert de prétexte à d’innombrables malentendus.

Dans un espace dépouillé, les comédiens masqués offrent de bonnes performances, particulièrement Nico Gagnon, dont les pitreries suscitent plusieurs salves d’applaudissements. À en juger par la réaction enthousiaste des jeunes spectateurs, Goldoni a (encore) un bel avenir sur les planches…

Jusqu’au 30 novembre
Au Gesù