Le monde est petit : Grand et petit
Scène

Le monde est petit : Grand et petit

Depuis quelques années, certains chorégraphes se sont lancés dans une quête de décloisonnement entre l’univers du spectateur et celui de l’interprète. Certains ont réussi plus que d’autres. C’est le cas d’Héloïse Rémy avec sa pièce Le monde est petit.

Depuis quelques années, certains chorégraphes se sont lancés dans une quête de décloisonnement entre l’univers du spectateur et celui de l’interprète. Certains ont réussi plus que d’autres. C’est le cas d’Héloïse Rémy avec sa pièce Le monde est petit. Derrière son air naïf et son petit sourire espiègle, elle se révèle une chorégraphe ultra-lucide dont le travail reflète une prise de conscience de plusieurs problématiques sociales.

La violence et l’indifférence, souvent présentes à l’intérieur des grandes agglomérations, sont, entre autres, les thèmes abordés dans l’oeuvre interactive qu’elle nous propose. Par le regard intelligent qu’elle pose sur la vie, Héloïse Rémy sait nous faire sentir cette dynamique voyeurisme-exhibitionnisme que le rôle passif du spectateur traditionnel met en place. Et la finesse de son génie créateur nous libère de ce joug en nous projetant à l’intérieur d’une représentation chorégraphique au potentiel multidirectionnel.

Même si l’on sent par moments la fébrilité et l’hésitation que ce type de spectacle engendre inévitablement, on prend un plaisir enfantin à se laisser transporter par l’univers rafraîchissant d’Héloïse Rémy où les "petites tranches de vie humoristiques" narrées par la comédienne Catherine Lépine Lafrance se mêlent merveilleusement au mouvement des corps d’Héloïse et de Kha. Nous voilà donc probablement en présence d’une des figures montantes de la nouvelle danse montréalaise.

Le 14 novembre
À la maison de la culture Ahuntsic/Cartierville
Le 19 novembre
À la maison de la culture Côte-des-Neiges
Le 28 novembre
À la maison de la culture Rosemont/Petite-Patrie