Puzzle Danse : Un homme et une femme
Scène

Puzzle Danse : Un homme et une femme

Puzzle Danse réunit quatre chorégraphes qui, fait rare, ont accepté de faire une mise en commun des leurs oeuvres. Après une virée dans 10 villes françaises, ils débarquent chez nous.

Des duos homme-femme: c’est avec cette consigne que chacun des chorégraphes de Puzzle Danse, deux Québécois et deux Français, s’est enfermé en studio. Ce n’est qu’un peu avant la première qu’ils se sont retrouvés pour construire des liens entre leurs pièces. Selon Johanne D’or, directrice artistique du projet, on ne pourrait rêver d’univers plus contrastants. "On commence avec la pièce de Hélène (Blackburn), qui est très explosive, très technique", décrit-elle. Dans Petite Étude sur le courage, la chorégraphe montréalaise, la seule créatrice à ne pas paraître dans sa propre pièce, s’intéresse au métier de danseur.

François Veyrunes traite à son tour de la réalité du danseur, mais de façon plus explicite. L’Ouf ou la Poule? met en scène un chorégraphe et son interprète vivant une période agitée. Le Français aime raconter des histoires où la parole et la danse font bon ménage. Son parti pris pour la théâtralité et le soin qu’il apporte à la scénographie n’empêchent pas sa danse d’être très physique et exigeante.

Pour son duo très intime, Harold Rhéaume a choisi Lydia Wagerer comme partenaire. Morta évoque la perte d’un être cher, le deuil ou la rupture. Le lâcher prise devient alors la seule issue. "C’est très touchant, commente Johanne D’or, qui les a fait répéter. Le duo est à l’image de la maturité des deux interprètes. Ils sont à l’avant-scène, donc proche du public et on peut vraiment les recevoir directement."

Finalement, on bascule dans l’univers burlesque de l’autre Français, Denis Plassard. Dans Le Parloir, l’homme et la femme se parlent dans une langue apparemment cohérente, mais incompréhensible pour le spectateur. "Il faut les observer comme des curiosités de laboratoire, avec attendrissement et cruauté", considère le concepteur. La directrice artistique a été fascinée par la complicité de leur rapport, notamment lorsqu’ils avancent imbriqués l’un dans l’autre au début de la pièce.

Étonnamment, aucun des chorégraphes ne dévoile clairement le lien affectif qui unit son couple. Amoureux? Amis? Frère et soeur? À chaque spectateur d’en décider…

Du 28 au 30 novembre
À la Salle Multi
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