Marie Parisella : La flamme du flamenco

Marie Parisella, cette Québécoise "pure laine" dont le nom de famille et l’aspect physique sont trompeurs au point de nous faire croire qu’elle serait née dans une caravane gitane d’Andalousie, entourée de danseuses de flamenco, présente sa toute nouvelle création, Danza! Dança!: flamenco fusion à Tangente.

La chorégraphe et enseignante de flamenco privilégie, dans sa démarche artistique et pédagogique, une fusion des genres visant à revoir la tradition flamenca à travers les nouvelles tendances actuelles. Ceci, de façon à ce que cet art nomade poursuive son voyage dans le temps. "Ça n’a pas toujours été facile. Au début, je me faisais regarder comme si ce que je faisais n’était pas très sérieux. Maintenant, la tendance est au métissage, alors je suis un peu plus considérée…"

Marie Parisella a commencé sa formation en danse dès l’âge de 10 ans, à l’école des pionniers montréalais Lacasse-Morenoff. Aujourd’hui, elle a repris le flambeau et c’est à son tour d’être une pionnière en son genre. C’est entourée de 12 danseuses partageant la même vision que notre Andalouse dans l’âme fera rayonner avec ardeur toute la force évocatrice de son art. Nous pourrons alors apprécier, à travers une corporalité et une scénographie musicale contemporaines, toute la saveur urbaine d’un flamenco hispano-montréalais.

Du 12 au 15 décembre
À Tangente

Vernissage-danse (106
C’est dans la chaleureuse ambiance du Studio 303 que se tiendra, le samedi 14 décembre, Vernissage-danse (106. Cinq chorégraphes féminines y présenteront chacune un extrait d’un work in progress. Au programme, la chorégraphe italienne Elisabetta Vittoni avec Silent Block, un solo multimédia. Julie Lebel et Cette violente franchise qui ressemblait à de la sincérité, un duo composé d’Isabelle Chevrier et Claudia Fancello. Deborah Dunn nous proposera The Replacement, inspiré par une nouvelle d’Edgar Poe. Lin Snelling et son collaborateur Michael Reinhart nous feront part des résultats de leurs toutes dernières recherches en création. Et Sarah Febbraro nous réserve une surprise…

Le Studio 303 a pour mandat de nous faire découvrir l’art des femmes créatrices, de la jeune relève et des différentes cultures qui composent la société d’aujourd’hui. Dans les conditions économiques actuelles où l’accès à la culture et au divertissement est de plus en plus coûteux, Studio 303 se trouve à faire exception avec son tarif de 10 dollars seulement par adulte et son entrée gratuite pour les enfants. Les familles s’en tirent donc à bon prix.

Le 14 décembre
Au Studio 303

Spectacles étudiants
Nous ne parlons pas assez souvent de ces jeunes danseurs et danseuses en formation qui "bûchent" à longueur de journée, dans le cadre d’un programme exigeant. Ils consacrent les plus belles années de leur vie à une discipline rigoureuse dans le but de monter un jour sur scène. Ceci pour vous offrir avec générosité une poésie corporelle qu’ils ont 100 fois remise sur le métier.

Prenons donc le temps de souligner que le Studio de l’Agora de la danse termine sa saison d’automne 2002 avec deux productions encadrées par le Département de danse de l’UQAM qui mettent en scène les étudiants de l’Université. La première, DÉ-FI-LÉ, présentée du 4 au 7 décembre, est un montage chorégraphique réalisé à partir des oeuvres Urbania Box… et Vierge noire, de la chorégraphe Louise Bédard. La deuxième, que vous pourrez voir du 11 au 14 décembre, comporte deux créations étudiantes: L’Âmentation, de Ghislaine Koyéré Doté et Cinq Crépuscules pas nécessairement tristes, de Frédérick Gravel… un homme à surveiller.

"Lorsque la danse se fait confiance sous le vacarme et les halètements, léger, l’espace comme une musique vient bercer nos yeux", affirme-t-il. Voilà qui en dit long sur sa vision du monde déjà très singulière et poétique. Frédérick Gravel est intelligent, passionné et organisé. Au moins trois bonnes raisons de retenir son nom pour les années à venir.