Nos Choix : Rentrée culturelle hiver 2003
Scène

Nos Choix : Rentrée culturelle hiver 2003

Un retour très attendu: Édouard Lock et sa compagnie La La La Human Steps. Déjà quatre ans depuis Exaucé/Salt. Le chorégraphe montréalais nous revient d’Europe avec sa nouvelle création Amélia, dont la première mondiale a eu lieu le 20 octobre dernier, au State Opera Prague en République tchèque. La compagnie sera en tournée avec cette pièce pendant deux ans, à travers le Canada, les États-Unis, le Japon et l’Amérique du Sud. L’escale pour Montréal est prévue du 13 au 16 février, à la Place des Arts.

Un retour très attendu: Édouard Lock et sa compagnie La La La Human Steps. Déjà quatre ans depuis Exaucé/Salt. Le chorégraphe montréalais nous revient d’Europe avec sa nouvelle création Amélia, dont la première mondiale a eu lieu le 20 octobre dernier, au State Opera Prague en République tchèque. La compagnie sera en tournée avec cette pièce pendant deux ans, à travers le Canada, les États-Unis, le Japon et l’Amérique du Sud. L’escale pour Montréal est prévue du 13 au 16 février, à la Place des Arts.

Ce Québécois d’origine hispano-marocaine s’est fait connaître sur la scène internationale, dans la deuxième moitié des années 80, avec ses pièces Human Sex (1985) et New Demons (1987). On se rappellera le look destroy de sa muse Louise Lecavalier qui a fait la marque de commerce de la compagnie. Édouard Lock a su adapter technologie, mode, musique et danse pour créer des spectacles d’avant-garde.

Cependant, les belles années du néo-punk sont révolues et le chorégraphe, qui approche de la cinquantaine, fait depuis près de 10 ans dans le "ballet classique déconstruit". On est forcément nostalgique de cette période d’effervescence que furent les débuts de La La La Human Steps, mais on demeure toutefois fidèle au travail remarquable de cette légende incontournable du panorama contemporain.

Solid State et l’événement DNA
Si l’on veut remettre la danse contemporaine sur la "map" médiatique, comme justement Édouard Lock a si bien su le faire durant les années 80, il faut miser davantage sur des collectifs tel Solid State, une formation de breakers féminines qui présentera sa Nouvelle création à Tangente, du 27 au 30 mars, dans le cadre du DNA – Définition non applicable. Un mois de danse urbaine rendu possible grâce à une collaboration entre Tangente, l’Usine C et le Montréal Arts Interculturel-MAI, au cours duquel nous pourrons aussi voir le travail de Jordi Ventura Fabra, de Victor Quijada et du collectif Destins Croisés.

L’avenir de la danse contemporaine ne réside pas dans l’imaginaire poussiéreux de quelques chorégraphes cloîtrés dans leur tour d’ivoire, mais plutôt en ces esprits innovateurs qui savent encore vivre, danser et créer au rythme de la société qui les entoure. Et vive la danse urbaine!